Les yeux fermés, elle dansait. Comme elle pouvait être belle dans cette robe bleue. Tous les regards étaient portés sur elle, impressionnés, à chacun de ses pas. Et entre les murs de ce château, et malgré la foule, seuls ses mouvements, légers et harmonieux, semblaient suivre une douce mélodie. Les yeux fermés, elle dansait. Plus rien n'existait autour d'elle. Le monde avait disparu. La foule n'était plus. Elle se revoyait danser avec lui comme l'un de ces soirs d'euphorie où la passion les prenait. Comme l'un de ces soirs où plus rien ne comptait. Comme elle pouvait être heureuse dans ses bras. Et se laissant guider par l'amour, elle dansait. Il était son refuge et sa plus belle source de bonheur. Ils puisaient l'un en l'autre cette énergie folle qu'on ne peut connaître qu'une fois. Qu'elle n'avait jamais connue auparavant. Comme elle l'aimait. Ô vous auriez dû voir comme elle dansait. Le temps n'avait plus d'importance. Mais en avait-il vraiment eu une, pour eux ? Les secondes devenaient des minutes. Les minutes se changeaient en années pour finalement se transformer en une douce éternité. Une éternité à s'aimer. Les contraintes du temps dissipées, les amants étaient libres. Le temps n'avait plus d'importance. Seule cette danse comptait : « l'amour ne veut pas la durée ; il veut l'instant et l'éternité ». Ces simples pas de danse, durant lesquels le temps s'était arrêté, exprimaient cet amour dont les limites dépassaient les fantaisies populaires. Et traduisant cet amour à chacun de ses pas, elle ouvrait les yeux. Son regard était si pur. Ses yeux bruns ne pouvaient se détacher de lui, la foule ne pouvait se détacher d'elle. Elle avait ce pouvoir de fascination qui faisait taire les plus envieux. Et quand bien même ils parlaient, croyez-moi, elle ne les entendait pas. Ces gens qu'elle avait laissés, au prix d'un bonheur certain, pensez-vous qu'aujourd'hui elle le regrettait ? Pensez-vous même qu'elle y songeait ? Il avait su voir en elle ce que personne ne voyait. Ô vous auriez dû voir comme elle dansait. Cette danse lui était dédiée. Cette danse était sa promesse d'amour.
Et lorsque la musique s'arrêtait, que la danseuse achevait son art, et que l'esprit de la foule revenait, elle continuait de le regarder. Et dans un souffle presque muet, s'approchant de son oreille, elle chuchota :
« Merci. »
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Parce que tu es ma plus belle source de bonheur,
Je t'aime.
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Recueil de One Shot
Короткий рассказLes One Shot sont des écrits racontés en un chapitre. Ce sont de petits récits qui n'ont pas forcément de rapport les uns avec les autres. Ce recueil est un concentré de mes textes qui je l'espère, vous plairont.
