Chapitre 5 - Epilogue

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Sarah referma l'ouvrage de Francis Edward Sabael. Elle était déçue devant ce récit clairement fantastique alors qu'elle espérait en apprendre plus sur l'histoire de sa famille. Cette nouvelle était distrayante mais ne lui apportait aucune réponse réelle. Sans doute des vérités avaient été mélangées aux éléments fantastiques afin d'en accroître le réalisme. Après tout un mensonge n'est jamais aussi efficace que lorsqu'il est mélangé à la vérité.

L'aube se levait alors que Sarah était perplexe et affligée par la peine. Elle posa le livre sur la table basse, puis se leva. Elle prit le chemin inverse qu'elle avait emprunté pour entrer dans cette demeure. Elle sortit dans l'air gelé du petit matin, elle admira un instant le lac gelé et le paysage blanc paisiblement endormi dans le morne silence hivernal. Elle suivit les traces de la veille pour trouver son chemin jusqu'à la brèche dans le mur d'enceinte.

Mais alors qu'elle sortait elle se rappela la lettre de sa mère, elle s'arrêta là au milieu de nul part, seule. Elle retira un gant et décacheta délicatement l'enveloppe, elle en sortit une feuille de papier soigneusement plié. Elle déplia la lettre et regarda l'écriture légère de sa mère avec un pincement au cœur.

Sarah, ma fille, je t'aime plus que tout au monde. Mais il existe quelqu'un que j'aime aussi, une personne dont j'ai été éloigné pendant bien trop longtemps. Je n'ai jamais ressenti autant son absence que depuis que tu es partie à l'université. Maintenant tu es une adulte, tu es autonome et tu n'as plus besoin de moi comme avant. J'ai décidé de rejoindre ton père. Là où je vais je ne peux t'emmener avec moi. Ici tu as ta vie, tes amis et ton avenir.

Le Journal de Francis Edward SabaelOù les histoires vivent. Découvrez maintenant