Chapitre 2 : Nobuyuki

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Bonjour, bonsoir,

la vidéo est la musique qui va avec la danse de Kazuma décrite un peu plus bas ~ 

Photos : Nobuyuki Suzuki dans le drama Sugarless (miam )

Bonne lecture !

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Fils prodige de la famille Suzuki. Nobuyuki était voué depuis sa naissance à la succession de son père, un des mafieux le plus redouté de Tokyo. Dès le plus jeune âge, sa mère, une très belle femme instruite, sage, possédant beaucoup de verve – c'est à se demander pourquoi elle a épousé un Yakuza - lui inculqua l'art, l'acceptation de l'autre et de soi, la méditation, la confiance, la justice et l'amour. Etant une famille aisée, de part les affreux secrets professionnels de son père, il reçu une bonne éducation, d'un tuteur méticuleusement choisit par sa génitrice. Apprenant facilement, il grimpa les échelons scolaires et passa tous ses diplômes avec brio.

A l'adolescence, son père, bien qu'adorant son fils, commença à le polluer avec la dangerosité du monde, la violence et l'hypocrisie. Il le mit aux sports de combat, ainsi, Nobuyuki fit du Kendo, du judo puis du karaté (enfant), de la boxe Thaï et pour finir du Ninjitsu (adolescent). En bref, Monsieur Suzuki en fit une machine de guerre. Heureusement, Nobuyuki avait bien appris des leçons de sa mère et était suffisamment intelligent pour faire la part des choses. Les sports de combat étaient l'idéal pour qu'il se dépense et sache se battre en cas d'extrême urgence mais il préférait largement nourrir ses cellules grises avec l'art, les mathématiques, la physique et l'économie.

A dix-huit ans, il aurait été capable de gérer l'affaire de son père d'un point de vue administratif et financier, néanmoins, faire partie de la pègre Tokyoïte aussi jeune, voilà qui ne le tentait guère.

Il atteint rapidement ses vingt-six ans, tout en continuant à s'instruire et à s'intéresser, de loin, aux affaires familiales. Etant la fierté de son cher père, celui-ci estima qu'il ne manquait qu'un petit détail pour embellir le tableau, une femme. Sa mère essaya de calmer les ardeurs de celui-ci, en le convaincant qu'il était encore jeune et qu'il fallait qu'il soit bien installé dans son métier avant de songer à avoir une femme.

Alors qu'ils dînaient en tête à tête un soir, Madame Suzuki décida de jouer carte sur table avec son fils.

- Je voulais que tu saches que si j'ai dissuadé ton père de te faire épouser une femme c'est parce que j'ai décelé tes préférences amoureuses.

- Comment cela ? interrogea Nobuyuki surpris.

- Mon ange, ça restera entre nous, il ne faut en aucun cas que ton père ou ses hommes de main sachent que tu aimes les garçons... confia-t-elle l'air inquiète.

- Mais Mère je ne suis pas homosexuel, pourquoi dites-vous cela ? choqué, Nobuyuki fronça les sourcils.

- Tu ne le sais peut-être pas encore toi-même mais depuis petit, j'ai remarqué que tu regardes beaucoup plus les hommes que les femmes, bon ceci dit, tu es né dans un milieu masculin mais j'ai vraiment constaté que dès que nous marchions ensemble dans la rue, tu avais tendance à moins regarder les femmes que les hommes, beaux je dois reconnaître que tu as bon goût ! s'exclama-t-elle hilare.

- Je ne comprends pas Mère... Je ne me suis jamais posé de question sur ma sexualité jusqu'à présent et vous me dites que je suis homosexuel. Je ne suis pas de votre avis, je n'ai ni songé à l'un comme à l'autre voilà tout. D'ailleurs, cela ne me dérangerait pas du tout de ne pas avoir de compagnie.

- Je te reconnais bien là mon fils, sage et détaché de tout autre être humain. Mais ne crie pas victoire trop vite, je suis sûr que tu trouveras chaussure à ton pied. Le seul problème, c'est que tu devras te cacher aux yeux de ton père et de tout le reste du Japon. Je souhaiterai tellement ton bonheur, voilà qui me fait mal au cœur pour toi mon ange...

Une histoire de YakuzaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant