Self-control

Prologue

"CASSE-TOI PUTAIN !!!

- Pourquoi ?

- PARCE QUE SI TU RESTES ICI, JE VAIS ME PERDRE, JE VAIS PERDRE LE PEU DE SELF-CONTROL QU'IL ME RESTE, JE VAIS CRAQUER !!!! ALORS CASSE-TOI BORDEL !!!!!

- NAN !!!! TU M'ÉCOUTES MAINTENANT !!!! PEU IMPORTE LE NOMBRE DE COUPS QUE TU PEUX ME METTRE, JE RESTERAI !!!! DONC TU VAS LA FERMER !!!! ET SURTOUT... Surtout... la plus jeune des deux filles baissa sa voix d'une octave... surtout... tu vas rester avec moi jusqu'à ce que je veuille bien te laisser partir.

- NON !!!! HORS DE QUESTION QUE JE TE SUPPORTE ENCORE UNE SEMAINE DE PLUS !!!! DEVOIR JOUER LA FILLE NORMALE AVEC TOI !!!! STOP, TU M'AS PLAQUÉ BORDEL !!!! TU T'EN BATS LES COUILLES DE CE QUE JE PEUX RESSENTIR ET TU VEUX QU'ON SOIT AMIES !!!! BORDEL MAIS TU T'ENTENDS PARLER ????

- MAIS TU CROIS QUE JE L'AI FAIT POUR QUOI ???? des larmes roulaient à présent sur les joues de  celle qui jusqu'à maintenant était restée la plus calme des deux. J'AI ÉTÉ OBLIGÉE PUTAIN !!!! J'AI JAMAIS VOULU ÇA !!!! J'AI JAMAIS VOULU QUE TU PARTES, J'AI JAMAIS VOULU QUE TU ME HAÏSSE !!! ALORS MERDE !!!! FUCK TOUT !!! FUCK CEUX QUI VEULENT NOUS SÉPARER, JE T'EN PRIE... Reviens... j'ai besoin de toi dans ma vie. Pas des autres... seulement de toi...

- Pourquoi tu ne l'as pas dit avant ? du regret s'entendait dans sa voix et des larmes dévalaient ses joues

- On m'a obligée à rompre... sinon... ils... ils... 

- Chhhhht ça va aller je suis là maintenant. Je te lâcherai plus. Plus jamais. Elle s'était approchée de son ex-petite-amie et la serrait dans ses bras, tandis que la plus jeune sanglotait et s'accrochait au t-shirt de celle qu'elle n'avait jamais cessé d'aimer de toutes ses forces."

Un petit récapitulatif de la situation ?

Léna avait rompu avec sa petite amie à cause de sa mère, homophobe. Elles entretenaient une relation à distance, mais se voyaient souvent, malgré les plusieurs centaines de kilomètres qui les séparaient. Elles se parlaient par message. Un jour, Léna oublia de verouiller son téléphone, et sa mère en profita pour regarder ces messages qui avaient l'air si intéressants aux yeux de sa fille. Rien que d'imaginer la chair de sa chair avec une autre fille, l'embrasser ou plus, elle se sentait envahie par le dégoût. Refusant que sa fille flirte avec cette erreur de la nature qui ( d'après ce qu'elle avait compris ) se nommait Nadia, et vivait à plus de cent kilomètres. Cela faisait apparement trois ans que les deux filles sortaient ensemble. La mère fulminait. Elle décida de d'abord en parler à son mari. Mari qui avait changé après avoir vu des morts, et perdu son unique fils dans un attentat. Il voulait un beau-fils, il voulait avoir un homme avec lui, il voulait pouvoir combler ce manque. À l'annonce de cette nouvelle, il fut démoli. Comme s'il voyait son fils mourir sous ses yeux une seconde fois. Sa femme le vit pâlir d'un seul coup, et pris peur. Il mit un petit moment à digérer la nouvelle. Il n'avait pas toujours été homophobe... en fait il ne l'avait jamais vraiment été. Mais lorsqu'il a appris que les hommes qui avaient tués son fils étaient homos... il n'a pas put le supporter. Et sa femme en a profité pour l'enfoncer.

Revenons à notre situation...

Léna sanglotait bruyamment dans les bras de Nadia qui faisait tout son possible pour l'apaiser. Elle lui caressait le dos, l'embrassait sur le front, la serrait contre elle tout en lui murmurant qu'elle était là et qu'elle ne partirait jamais, ce jusqu'à ce que la plus jeune cesse de pleurer. Elles restèrent enlacées un long moment, même après que Léna ait arrêté de pleurer. 

"Je suis désolée Nad je te jure je...

- Tais-toi s'il te plaît... juste... ne dis rien... et ne bouge plus. Reste avec moi... pour toujours... me laisse plus jamais... 

- Oui mon cœur, je te jure qu'on restera ensemble pour toujours... je t'ai- elle fût interrompue par les lèvres de Nadia sur les siennes, et passa ses bras autour du cou de la plus âgée. Elle grogna lorsque sa petite-amie cessa de l'embrasser. 

- Allez viens, faut pas rester là il est tard. On rentre ?

- Oui... Nad ?

- Hum hum ?

- Je t'aime... murmura Léna"