Self-control

Chapitre 10

Léna se réveillait, et au fur et à mesure qu'elle réalisait quelle était la date du jour, elle était envahie par le stress.

Et pourtant ; sa petite-amie était dans un état d'angoisse pire que le siens. La plus jeune tenta de  détendre sa petite-amie en l'embrassant, mais ça ne marcha pas vraiment.

Lorsqu'elles arrivèrent devant la porte des parents de Nadia ; cette dernière était plus tendue que jamais.

"NADIA !!!! OUAIIIIIIIS !!!!!! hurla un petit garçon en sautant dans les bras de sa grande sœur. POURQUOI TU VENAIS PLUS ??? Tu sais... Maman et Papa étaient tout le temps tristes... Maman disait que c'était de sa faute si t'étais partie à Paris. Et les jumelles essayaient de la consoler mais elle était toujours en train de pleurer... et Papa il était toujours en train de dire qu'il était un... le petit se mit à chuchoter. Il disait que il était un couillon... et y a les jumelles qui te font la tête...

- Et bah coucou bonhomme !!! Toi aussi tu m'avais manqué mon petit hyperactif ! 

- Je suis pas hyperactif ! Maman a dit que on allait voir un "docteur" pour savoir ce que j'ai. J'ai pas envie d'avoir une maladie ou un truc bizarre...

- Hey tranquille mon grand ! Si t'as un "truc bizarre" tu ressembleras juste un peu plus à ta Nadia nationale ! Et t'inquiète pas pour Maman et Papa ; ils vont me voir et comprendre que c'était pas de leur faute. Alors... je te présente Léna.

- C'est ton amoureuse ? interrogea le petit garçon.

- Et ouais ! Alors, tu lui dis comment tu t'appelles ?

- Bah Timothée ! Mais tout le monde m'appelle Tim !

- Enchanté Tim ! dit Léna en souriant et faisant coucou de la main. Dis, t'as quel âge ?

- Moi ? Bah euh... il compta sur ses doigts. J'AI SEPT ANS !!! Et toi ? T'es une vieille comme Nadia ?

- Hé ! Chuis pas vieille petit enfant insolent ! s'écria la dite Nadia

- Nan, je suis un chouille plus petite ! J'ai dix-huit ans ! 

- Wouaaaaa !!!!! Nad ?

- C'est moi !

- Pourquoi t'es amoureuse que des jolies ? Moi j'aurais jamais d'amoureuse à cause de toi ! dit-il en provoquant un fou rire chez Léna tandis que sa petite-amie était indignée.

- MA FILLE ! 

- Bonjour Papa... marmonna Nadia en baissant la tête.

- Tu m'avais manqué... dit-il en l'enlaçant. J'aimerais te dire que t'as grandi, mais c'est mal de mentir ! s'exclama-t-il en ébouriffant sa fille. Bonjour mademoiselle ! C'est vous qui avez volé le cœur de ma fille aînée ? 

- Oui c'est moi... je m'appelle Léna enchantée !

- Tutoyez-moi ! Vous avez devant vous Dufour, le père ! 

- Oui monsieur... euh... c'est quoi votre prénom ?

- Paul ! 

- NADIA JEANNE LORRINE DUFOUR, NÉE LE DIX-HUIT DÉCEMBRE DEUX MILLE EST PRIÉE DE DIRE BONJOUR À SA MÈRE ! 

- Bonjour Maman ! 

- Pshit toi de là sale gosse, je veux voir qui c'est la potentielle déstructrice de ton cœur !

- Je vous jure que je ne ferais jamais de mal à Nadia !

- C'est ce qu'elles disent toutes ! Bon, alors voyons ça ! Un bon mètre soixante-dix, je dirais dix-huit ans, petite poitrine, fesses plutôt fermes à vue d'œil, et sûrement musclée. Un physique de danseuse ou de gymnaste, et plutôt sportive. Je me trompe ?

- Nan Maman ! Je lui ai tout appris ! affirma Nadia à une Léna sidérée.

- Quant à toi jeune fille, tu vas m'enlever ces mèches bleus dégueulasses et laisser tes cheveux repousser ! Tu ressemble à un garçon ! 

- C'est le but en fait Maman...

- Elle... c'est quoi ton prénom ?

- Léna mais-

- Léna s'est mise avec une fille, commença la mère de Nadia en coupa sa belle-fille, pas avec un garçon ! Sinon, ça se saurait !

- Mais j'aime ses cheveux courts moi ! protesta la plus jeune.

- Et moi je les laisserai pas repousser. On a eu ce débat des milliards de fois. Maintenant, laisse-moi voir mes deux p'tites sœurs.

- Lesquelles ? Celles qui te haïssent ? ironisa la mère.

- Celles-là même ! répliqua froidement Nadia tandis que sa petite-amie lui caressait la main.

- Ça va aller ? lui chuchota cette dernière une fois sûre qu'elles ne seraient pas entendues.

- Je sais pas. Ma mère à l'air de me détester, mes deux sœurs me détestent apparement et les deux seules personnes de cette famille contentes de me voir son mon frère de sept ans et mon père qui a un demi-siècle de plus. Et j'ai l'impression que mes grands-parents, mon oncle, ma tante et mes cousins ne viendront pas. 

- T'inquiètes. Détends-toi s'il te plaît, j'aime pas te voir stressée, aller ça va bien se passer ok ! dit-elle avant de l'embrasser.

- Ok... je t'aime Léna. Quoi qu'il se passe, je t'aime. Allez, tu peux le faire moi-même. I can do it. 

- I'll be with you if you need me... répliqua la plus jeune en pressant la main de sa petite-amie.

- Niaise numéro un repérée. Niaise inconnue nommée numéro deux probablement copine de niaise numéro un.

- Copié et collé dans toute leur splendeur. 

- Ça fait plaisir de te revoir. Surtout heureuse.

- Je croyais que vous me détestiez !

- Oh t'inquiète, on fait juste une trêve !"