Aimer, mourir, renaître

Parce que rien n'est jamais vraiment terminé...

Bonsoir,

Encore une fois c'est ici que je déverse ce qui me tue... En écrivant ces mots, j'ai l'impression d'être retournée des mois en arrière. Le corps meurtri et l'âme plus basse que terre. Pour ceux qui lisent mon histoire, « Ambre » je tiens à m'excuser pour le retard de publication, sur celle là et toutess les autres.

Recroiser Adrian sur mon lieu de stage a été une épreuve mais le trouver un soir, dans l'appartement que je loue à l'autre bout du monde en a été une tout autre. Je ne le connais que trop bien et pourtant quelque chose m'a poussé à lui tenir tête. Je n'ai même pas cherché à comprendre comment il était entré, je savais juste qu'il avait violé son interdiction de m'approcher. C'était lui qui avait insisté pour qu'on signe un putain de contrat, et mes parents qui m'avaient forcer à le faire, parce qu'il ne fallait pas que ça s'ébruite. Parce que j'allais gâcher ma vie, comme s'il ne l'avait pas déjà fait!

Je suis anéantie et en même temps j'ai tellement la rage, je suis tellement en colère. J'ai tellement anticipé ce moment, je savais qu'il ne tiendrait pas sa part du contrat, il était obsédé et possédé parfois. Je le savais alors j'ai pris des cours d'auto défense, de krav maga, de boxe, j'ai tout fais pour être prête au moment où il céderait.

Mais je n'ai pas pu, j'étais pétrifiée au premier coup... Au début je tenais tête, j'ai déversé tout le venin qu'il avait crée en moi, j'ai craché sa lâcheté, sa violence, sa perversion, sa manipulation, je lui ai craché à la figure. Fière, la tête haute, confiante. Mais lorsque la première gifle a claqué sur ma joue, tout s'est envolé...

J'en pleure, je ne sais pas pourquoi je l'ai laissé faire, pourquoi j'avais peur de lui? Pourquoi j'ai pas mis en pratique tout ce que j'ai appris merde! Pourquoi il me rend aussi faible? La honte me térrasse et je n'ose même plus me regarder dans la glace, pauvre fille que je suis.

J'étais en colère, il m'a battu comme s'il savait que c'était la dernière fois et j'ai fini par perdre connaissance. Pourtant je me suis dis non! Cette fois il ne s'en sortira pas, cette fois je vais crier à qui veut l'entendre ce qu'il m'a fait, peu importe le contrat, peu importe si je dois payer toute ma vie!

Mais non, on m'a dit au commissariat qu'il était au Japon au moment des faits, que ce n'était pas possible, et ils ont classé ma plainte sans suite... Justice de merde, dans le monde entier c'est pareil, le pouvoir et l'argent régie tout et je ne pourrai rien y changer.

Il le savait, il savait que je ne pourrai rien faire... Je suis tellement dévastée, j'ai l'impression qu'il m'atteindra toute ma vie et je veux juste disparaître, partir pour mieux revenir, mais son ombre plâne partout. Son visage me hante, ses mots me heurtent, ses coups me blessent, et seule la honte et le désespoir reste.