Quand on ne sait pas qui on est, n'importe qui peut nous façonner

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Bonsoir à tous,

Près d'un an que je n'ai pas écrit ici, c'est fou comme le temps passe vite, et je réalise aussi que ma guérison a stagné tout comme mon écriture...

Peut être que poursuivre fera bouger les choses....
Parfois on se complait dans une situation parce qu'elle ne nous fait ni du mal ni du bien, on garde la face on se donne à fond pour réussir professionnellement, parce que c'est la seule chose qu'on est capable de maîtriser. C'est exactement ça, je peux maîtriser mes résultats mais pas ma vie et ce que je ressens.

Je reçois tellement de message privé me demandant si je vais bien, les suites de mes histoires etc... Je suis tellement confuse et désolée, j'essaye d'écrire au maximum, et je vous assure que je vais terminer mes fictions.

J'espère que vous vous portez tous bien et que vos proches également. Je suis bloquée à l'autre bout du monde loin des gens que j'aime, je souhaite de tout coeur que les choses reviennent à la normale pour tous, prenez soin de vous.

Eva.

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Je ne sais même plus comment les choses sont revenues à la normale après les premiers coups d'Adrian, ce dont je me souviens c'est que j'ai été tellement choquée, que c'était comme si mon esprit avait décidé d'occulter son geste. Pourquoi? Peut être parce que j'avais désespérément envie de le garder près de moi, j'en avais surtout besoin.

Les jours qui avaient suivis, j'étais dans un état second, Adrian me répétait pendant des heures qu'il m'aimait, qu'il était désolé, qu'il ne savait pas ce qui lui avait pris. Je ne répondais même pas, je me laissais couler dans cette léthargie, je n'allais plus en cours, de toute façon c'était hors de question que je sorte avec ces marques sur mon visage. J'avais éteint mon téléphone depuis plus d'une semaine et je savais que mes proches s'inquiétaient surement.

- Ambre? Je t'ai préparé une surprise ma chérie, est-ce que tu veux bien te préparer? Ça te ferait du bien de sortir un peu...

Adrian était devenu la prévenance même, ce jour là, il m'avait porté avec délicatesse jusqu'à la salle de bain.

- Je vais te retirer tes vêtements si tu es d'accord?

Je n'avais rien dit, et il m'avait déshabillé en prenant soin de ne faire aucun geste brusque. Je savais qu'il faisait attention parce que par moment, dés que sa main approchait, je sursautais. Il avait fait couler l'eau de la douche et s'était attelé à me laver, comme une enfant. Il m'avait lavé les cheveux et appliqué un gommage sur tout le corps avant de m'envelopper dans une serviette moelleuse. Je m'étais laissée faire, je l'avais laissé me masser avec une huile, me sécher les cheveux et me faire un chignon bas. Il avait choisi mes vêtements, il m'avait habillé et je n'avais rien dit, rien du tout.

- Tu devrais allumer ton téléphone, ta famille et tes amis sont certainement très inquiets.

Et il était parti se préparer à son tour, j'avais allumé mon téléphone et j'avais attendu qu'il arrête de sonner avec toutes les notifications. J'avais reçu des appels de mon père, mes frères, Eli, Lucas, ma marraine Lou, Samira et d'autres amis, mais aucun appel de ma mère, ni un message. J'ai envoyé un message général disant que j'allais bien et que j'avais été malade ces derniers jours et mon père m'avait appelé tout de suite.

- Ambre! Mais où est-ce que tu étais passée bon sang!

- Papa... Je suis désolée, ça va.

Aimer, mourir, renaîtreOù les histoires vivent. Découvrez maintenant