viii

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jules,
je te revois dans ce cerceuil hier et je ne ressens plus rien. c'est comme si, étrangement, ta mort, synonyme de réel départ définitif, m'avait permis de faire mon deuil. c'est peut être horrible à écrire mais j'ai l'impression de renaître, je n'ai plus de compte à te rendre. je n'ai plus de larmes à verser, je n'ai plus de nuits à passer les yeux grands ouverts, je n'ai plus de sang d'encre à me faire, je n'ai plus de jalousie à éprouver. ta mort me rend ma liberté. et à 60 ans, il était peut être temps. c'est cliché tu sais, mais j'ai envie de t'écrire ceci : tu as été mon premier amour, mais je ne veux pas (plus) que tu sois le dernier. tu meurs et je renais. adieu jules.

lettres à julesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant