Chapitre 2

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« J'ai vu l'avenir. C'est comme le présent, mais en plus long. » -Dan Quisenberry

***

2 mois plus tard

- Mia ! M'appela Jaya. Je ne comprends pas pourquoi tu ne mets pas de réveil. Si tu es en retard pour ton premier jour de travail, ça ne te fera pas bonne pub !

D''habitude je mettais toujours un réveil car s'il y a bien une chose qui m'énerve c'est d'être en retard. J'avais souvent vu des lycéens arriver dix, voire quinze minutes après que les cours aient commencé sans la moindre pression. S'ils se plaisent dans cette forme adrénaline, je préfère de loin me contenter des films d'horreur et des parcs d'attractions !

Mais savez-vous ce qui me stresse d'autant plus ? Le réveil en lui-même. Cette abominable invention se trouve sous toutes les formes inimaginables, passant du design métallique rond avec bips sonores incessants à une simple application de portable et ses multiples musiques entrainantes. Qu'on se le dise, le produit a beau se réinventer, il aura toujours le don de d'irriter comme rien d'autre ne peut le faire !

Alors quand je peux éviter de l'utiliser, c'est mieux. Pour moi comme pour mon entourage !

Cela faisait maintenant 2 mois que nous vivions ensemble dans cet appartement et j'avais remarqué que le simple fait d'entendre Jaya (qui se lève tôt pour se faire belle) farfouiller dans ses affaires, me réveille avant mon satané réveil. Donc j'en avais profité pour le désactiver !

- Ne t'inquiète pas, je ne mets pas une heure à me pomponner moi !

J'ouvris brièvement un œil et m'aperçus qu'elle n'était pas encore maquillée et qu'elle portait un short de sport et ses baskets roses.

- Qu'est-ce que tu fais ?

- Élodie m'a proposé de courir avec elle, ce sera plus sympa que de courir seule le soir ! Un peu de compagnie, ça motive !

En disant ces mots elle s'attacha les cheveux avec un élastique et sortit de la chambre

- Je reviens vite ! N'hésite pas à utiliser mon maquillage, histoire de ne pas passer pour une collégienne... Dit-elle en me tirant la langue dans l'entrebâillement de la porte d'entrée.

J'avais vraiment le tract. Bien sûr, j'avais déjà visité les locaux et fais connaissance avec mes supérieurs mais j'avais quand même le tract. Comme s'il allait se jouer une pièce de théâtre dans lequel j'avais le premier rôle.

Dans mon petit corps de bébé, encore bien trop grand pour moi (même si je ne dépassais pas le mètre soixante-trois) je devais maintenant travailler pour de vrai. Pas juste un job d'une semaine ou deux pour se faire de l'argent de poche, non ! Un vrai travail que j'allais, avec un peu de chance, pouvoir garder tout du long de mes études pour payer, par exemple l'oncle de Jaya pour la location de son appartement (même s'il n'est clairement pas à cheval sur les délais et qu'on a vraiment bien négocié les tarifs) ou simplement mes courses de la semaine...

Première mission ? S'occuper de ma tête de nouveau-né !

Après avoir traîné au lit quelques minutes, je me suis enfin décidée à en sortir pour essayer plusieurs combinaisons de tenue. J'ai finalement opté pour mon jeans bleu préféré qui moulait le peu de fesse que j'avais et un top pêche serré, emprunté à Jaya, qui lui laissait une bande de deux centimètres du ventre à l'air libre. Pas vulgaire mais assez sexy pour que ça me vieillisse ?

Ma théorie aurait surement bien fonctionné si j'avais un corps proportionnellement similaire à mon amie. Ce qui n'était pas le cas. Jaya, me dépassant d'une bonne tête, ayant un ventre parfaitement musclé, était faite pour porter ce top. Mais moi ? Pas vraiment.

La vie après TomOù les histoires vivent. Découvrez maintenant