Chapitre 6

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Je n'en ai pas, je n'en ai jamais eu. Je le sais et je l'ai toujours su. Mon père il est mort... Mon père il m'a abandonné...Mon père un beau jour est parti sans se soucier de ce que j'adviendrais. c'est ce que me disait maman et grand-mère et je les crois, je les ai cru, je sais que c'est la vérité. Sinon pourquoi ce père là ne serait jamais venu me voir ou ne m'aurait pas une seule fois téléphoné ou du moins envoyer une lettre.

- Mon père...

Je présume que j'aurais dû lui dire que j'ai toujours rêvé de le rencontrer et que dans mes nuits blanches il était toujours présent. Je présume que j'aurais dû peut être le reprocher d'avoir pris toutes ces années avant de venir enfin me voir. Je présume même que je devrais m'assoir pour qu'il me raconte ce qu'il s'est réellement passé pour que ma mère et ma grand-mère fasse tout pour que je n'essaye même pas de l'imaginer ou de le dessiner.Ni même simplement que je fasse illusion à lui...

Je l'avais regardé et je lui avait sorti une expression neutre. Celà ne lui avait même pas fait d'effet. Il se contente de me fixer et de arquer un sourcis en attendant que l'information parvienne à mon cerveau pour l'analyser et me reformule sa phrase. J'avais peut être mal entendu, ce n'était peut - être pas ce que j'ai cru entendre. Mais ce ne fut pas le cas. J'avais bien entendu ce qui était sorti de sa bouche, j'avais entendu sa déclaration.

Il était mon père.

-Mon père.

Je le redis pour réentendre les mots valser doucement dans mes oreilles et mon esprits. À vrai dire j'aurais un millier de question, je les ai au fond de moi, elles s'empilent et se bousculent dans ma tête. Mais aucune ne sort, aucune ne m'échappe.

Alors au bout d'un moment Peut-etre par faute de ne pas trop savoir quoi ajouter plus et comment réagir. Mon corps a inconsciemment pris la relève et s'est dirigé vers la porte.

-Wow! Wow ! Où vas tu comme ça?

N'était ce pourtant pas évident?

-Je rentre chez moi Mr. Ça ne se voit donc pas?

Il s'est dépêché de bloquer le chemin en mettant sa main sur la poigne de la porte. Il parait encore plus soucieux que tout à l'heure.

-Tu ne veux pas qu'on en parle avant, attendre de digérer la nouvelle et t'y faire sans avoir envie de crier.

-J'ai l'air de quelqu'un qui ne l'a pas digérer, Votre histoire. Je suis pourtant calme et je ne m'affole pas non plus, je suis calme très calme.

-Un verre d'eau? Je peux tout t'expliquer tu sais, je n'ai pas voulu... non ce n'est pas de ma faute.

-Ecoutez, je veux seulement partir et rentrer chez moi, Prendre une bonne douche froide et me changer.

Je l'avais dit sur un ton sec et froid, et seulement partir me ramènera peut être dans une réalité, je n'aurais pas à continuer à me répéter dans ma tête que ce n'est qu'un mauvais rêve et rien de plus. Et juste en pensant à l'eau froide je me dis que ce cauchemar ne sera que le fruit d'une passe et rien d'autre.

-Tu peux le faire ici, et Audrey te passerais quelque chose.

-Non. Je préfère rentrer merci.

En rentrant je pourrais me dire que ce n'était qu'une mauvaise blague et ne pas remettre en doute les propos de ma défunte grand mère. Je pourrais en rire puis que ça ne tenait même pas debout. Je pourrais me dire que je me suis réveillée et que j'étais bien dans un mauvais rêve et qui est très mauvais.
Je ris subitement, un rire presque sourd qui ressorti plus fort de ma gorge en le regardant étonné devant moi. J'ai ri sans faire garre à lui, ni à moi non plus parce que j'ai pris pied Celà me plaisait de rire comme ça sans me soucier de rien, rire sans mon conscient réel.

Ma Névrosé.....Où les histoires vivent. Découvrez maintenant