TW mutilation, tentative de suicide


Elio se tient adossé à un arbre, fumant une clope qu'il vient de jeter. S'il a eu le temps de terminer sa cigarette, c'est qu'il doit être là depuis longtemps.

-Elio, ne dit rien. Je vais casser avec Hector ce soir, de toute façon, il n'a pas besoin de savoir ça.
-combien?
-comment ça, combien?
-combien tu me paies pour mon silence?
-mais on ne va rien te payer du tout!, j'interviens.
-bon le toutou, on t'as pas causé, je parle à ma cousine là. Si tu veux pas d'histoire, je veux deux cents euros.

Je me lève, prêt à le frapper quand je me souviens que je suis totalement nu et que mon sexe est toujours en train de bander. Je me rhabille en vitesse et le rejoins en deux enjambées.

-répète ce que tu viens de dire?
-t'arrive un peu tard non?
-ferme ta gueule.
-Bon, je te rend tes habits de riches et Leïla, j'attends.

Il me balance mes vêtements à la tête et s'en va. Je m'apprête à le courser quand la main de Leïla me retient.

-laisse, de toute façon, je ne savais pas quoi faire de mon argent de poche.
-mais Leïla, tu ne peux pas te laisser faire comme ça! Et puis, qui sait ce qu'il va acheter avec ces sous!
-écoute Malo, tu ne le connais pas. Un conseil, évite-le, n'apprend pas à le connaître. Sa vie n'a pas toujours était facile, et tu es loin d'imaginer la vérité. Si je peux lui donner ces sous pour qu'il fasse ce qu'il veut, je le ferai.

J'ouvre la bouche pour argumenter mais aucun son ne sort. Est-ce une excuse qu'il ait eu une enfance difficile pour s'en prendre aux autres? Je hoche la tête pour accepter sa décision et nous rentrons à la maison. Nous montons dans sa chambre, pour qu'elle prenne les sous.

-Elio, c'est bon., dit Leïla en toquant à la porte de sa chambre.

Aucune réponse.

-Elio!

Toujours pas de réponse.

-il doit écouter de la musique à fond dans ses écouteurs.

Elle tambourine à présent à sa porte. Toujours personne. Elle ouvre alors la porte et nous découvrons une chambre vide. Il n'a même pas déballé toute sa valise. Leïla rentre et l'appelle mais la chambre semble vidé d'Elio. Je rentre à mon tour et prend conscience de ce qui me perturbait tout à l'heure. On m'a souvent dit que la chambre de quelqu'un reflétait sa personnalité. Pourtant, la chambre d'Elio est parfaitement bien rangé, même trop bien rangé. Ses livres sont alignés et rangés par couleurs et par taille, le peu d 'habits qu'il a sortit sont aussi rangés par couleurs, son panier de linge sale ne déborde pas de vêtements et il n'y a aucune poussière. Je remarque aussi qu'il n'y a aucune photo, seulement deux posters de deux rappeurs qui contraste trop avec le reste de sa chambre.

-ton cousin est un vrai maniaque perfectionniste. Je ne le pensais pas comme ça.
-moi non plus. Il ne m'autorise jamais à entrer dans sa chambre.
-alors pourquoi tu es entrée?

Sa voix nous fait tout les deux sursauter. Il a cette manie de toujours arriver par surprise, sans bruits. En fait, il a beaucoup de manies. On dirait qu'il a deux personnalités. J'avoue qu'en le voyant comme ça, les cheveux en bataille, un t-shirt noir trop grand et un pantalon troué blanc, je n'arrive pas trop à imaginer que sa chambre soit si bien rangée.

-je te cherchais. Pour te donner les sous.
-super, maintenant, vous pouvez sortir.

A peine avons-nous mis le pieds hors de sa chambre qu'il nous claque la porte au nez. Nous nous asseyons sur le lit de Leïla et je sens bien qu'elle est triste.

L'été de tes 18 ans. {BxB}Où les histoires vivent. Découvrez maintenant