3 semaines pour survivre { TERMINÉ }

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« Ah au fait j'te remercie vraiment de m'avoir aidé ! », me dit-elle.

Ca faisait environ une bonne heure que « Mary » était réveillée et je regrettais déjà de l'avoir sauvé. Elle me tape sur le système. En tout cas,elle avait l'air d'aller mieux.

Je m'étais réveillée avec une odeur de bois brûlé. Je m'étais levée en sursaut et je l'avais découverte debout, comme si de rien n'était, un sourire plaqué sur son visage, à essayer de faire un « petit déjeuner ». Elle m'avait regardé et sauté dans les bras. Je ne lui ai pas rendu son étreinte, après tout je ne la connais même pas ! Elle pourrait tout à fait me poignarder dans le dos. Et puis elle a commencé un monologue pendant qu'elle me servait à manger. Tout en continuant à sourire de ses belles dents blanches parfaitement alignées.

« Moi, c'est Mary.Normalement j'habite en Corse mais j'étais en vacances en Bretagne quand l'annonce a été faite. C'est vraiment super la Corse mais la Bretagne est mille fois mieux !!! J'ai 15 ans d'ailleurs mon anniversaire est dans une semaine. J'étais dans cette rue quand une bande de pilleurs m'ont attaqué et poignardé. Heureusement que tues passée par là ! Ah au fait j'te remercie vraiment de m'avoir aidé. Je suis tellement contente d'avoir rencontré enfin quelqu'un !!! Tiens tu veux que je te dise, hier j'ai réussi à trouver un paquet de bonbons, on pourrait se le partager si tu veux.D'ailleurs, j'aimerai beaucoup qu'un jour on se revoit quand tout sera redevenu comme avant...

- Stop ! Bordel arrête de parler. Franchement, j'ai l'impression que tu te rend pas compte... On va tous crever d'ici une semaine et toi tu veux te goinfrer de bonbons comme Avant. Dans quel monde vis-tu ?! Regarde autour de toi ! Arrête de sourire comme une débile et affronte un peu la vérité. Je suis dure, je sais, mais il faut que t'arrête de croire que tout peut redevenir comme avant. Pour finir, je ne te connais pas et je ne veux pas te connaître donc merci pour la bouffe mais ça sera tout. On repart chacune de notre côté point barre. En te souhaitant toute la chance du monde.

Et sur ces belles paroles,je me lève et passe à côté d'elle pour aller chercher mes affaires. Nos mains se frôlèrent et je sentis comme un coup de jus au moment du contact. Je lève la tête et nos yeux se croisent. Ses lèvres tremblaient, comme si elle avait froid ou si elle avait peur.Je continuais ma route quand elle me cria de l'autre bout de la pièce :

- Je sais ce que tu veux et je peux t'aider !

- De quoi tu parles ?, dis-je en la fusillant du regard.

- Je t'ai entendu pendant ton sommeil. Tu parlais d'argent pour le Jardin. Vraiment désolé mais j'ai pas pu m'empêcher d'écouter, dit-elle avec un sourire ( encore...) confus.

- Tu te fous de moi ! Super, tu as empiété sur mon intimité donc autant que ça serve quelque chose. Comment peux-tu m'aider ? L'argent ne tombe pas du ciel sinon ça se saurait et même si t'en avais, tu serais pas là à me faire perdre mon temps mas plutôt au Jardin à te la couler douce.

- Tu as tort ! Je connais quelqu'un qui pourrait nous aider. Enfin...J'en ai entendu parlé et il ne se trouve pas loin. Je peux t'y conduire.

- Et ensuite ? Que se passera t-il ?

- On se rend ensemble voir les passeurs pour accéder aux capsules.

Je réfléchit de longues minutes. Ca voudrait dire que je vais devoir la supporter elle, son sourire niais et sa joie de vivre pendant maximum 1 semaine si on ne réussit pas à aller au Jardin. Mais a contrario, voyager avec quelqu'un est plus sûr et elle peut me procurer de l'argent. Mes pensées devaient se refléter sur mon visage car elle me scrutait.

- C'est d'accord.

- C'est vrai ? Oh super merci !!!, dit-elle en commençant à s'avancer vers moi et à ouvrir les bras.

- J'ai dis d'accord au voyage avec toi mais pas aux grandes embrassades, lui dis-je en la repoussant.

- Oups, oui désolée. Je ne sais même pas ton nom par contre.

- Harley. Harley Pernot.

- Harley, chuchota t-elle en me prenant la main, c'est vraiment beau.

Puis elle tourna les talons pour aller chercher ses propres affaires. J'en reste bouche bée. Pas de blague sur mon prénom, juste le plus beau compliments qu'on puisse me faire. Et puis sa main dans la mienne. Je sens encore sa peau chaude contre la mienne. J'esquisse un sourire et part chercher mon sac tandis que je refaisais la conversation dans ma tête.