On touchait du bout des doigts notre objectif. On apercevait la station au loin, mais tout était si calme. Le ciel était curieusement couvert, le soleil avait du mal à se lever comme si lui aussi ne voulait pas de cette fin du monde. Le vent agitait les branches des arbres comme un message d'adieu peut-être ? Quoi qu'il en soit, nous avions marché longtemps. L'air marin, l'odeur du sel et des algues me rappelaient ma terre natale, et à Mary sa Corse d'origine je suppose. Nous n'avions croisé personne depuis longtemps, j'avais tellement hâte de me barrer de ce trou à rat. Nous arrivons. Je n'entend toujours rien. Alors oui, les plus riches étaient déjà partis mais où était les retardataires, ou ceux qui devait rencontrer les passeurs ? Je me mis à crier un " Hé Ho !" mais il résonna dans toute la station. Seul le regard de Mary me répondit.
" Il y a quelqu'un ? S'il vous plaît...."
On alla voir dans les centres de contrôles. Tout était en désordre, on aurait dit que la pièce avait été évacuée d'urgence. Les écrans de surveillance ne montrait personne dans la station. Même pas une mouche. Rien. L'historique d'un des ordinateurs encore fonctionnel montrait que la dernière connexion remontait à 4 jours. Depuis, plus rien. Je ne peux pas me résoudre à cette fatalité à laquelle Mary et moi pensons là tout de suite à ce moment précis. Je couru vers le site de lancement. Plus aucune capsules n'étaient là.
"Non, c'est pas possible,non non non....., me dis-je à moi-même comme si le seul fait de le dire à voix haute allait arranger les choses et faire tomber du ciel une capsule
- Je suis désolée Harley, les passeurs ont laissés un mot dans la salle de contrôle. Ils ont préféré tenter leur chance à leur tour.
Je la regardai. Elle me souriait timidement, comme si elle se forçait pour me rassurer, les yeux pleins de larmes.
- Viens, Harley. Ca ne sert plus à rien de rester ici maintenant."
De colère, je pris le sac plein à craquer d'argent. Je le vidais et répandit les billets partout dans cette maudite station. Il y en avait tellement, ça faisait presque pitié. Je partit en direction d'une voiture pour siphonner l'essence. Mary me scrutait toujours, attendant que ma crise finisse sans doute. J'en avais plus rien à foutre. Je renversais l'essence sur les billets, craqua une allumette et mis le feu à cette porte au Jardin. Je tourne le dos à la station réduit en flamme, prend la main de Mary et partit sans me retourner tandis que les flammes dansaient derrière nous. J'emmerde les passeurs. J'emmerde le Jardin. J'emmerde les riches. J'emmerde ce monde.
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3 semaines pour survivre { TERMINÉ }
Bilim KurguQue feriez-vous si vous apprenez qu'il ne vous reste que 3 semaines à vivre ? Harley, 16 ans, est coincée sur la Terre tandis que le Soleil s'apprête à détruire la planète. Son seul échappatoire : pouvoir s'enfuir au Jardin, une planète habitable po...