Une larme roule sur ma joue. Je fais abstraction de tout ce qui m'entoure. Je suis ressortie dehors, j'ai l'impression que mes poumons vont explosés et ma tête tourne comme si j'étais dans un manège. Je regarde mes mains qui sont rouges.Rouge du sang de cet homme que je viens de tuer. J'ai tué quelqu'un bordel. Certes il le méritait et j'ai arraché la vie d'une personne. J'éclate en sanglots. Je craque et relâche la pression contenue depuis que tout a basculé. Je me dirige vers un ruisseau pour me nettoyer.
Quand je l'ai poignardé, Mary me fixait, la bouche ouverte. Elle a crié, me demandant ce qu'il m'avait pris et elle avait dans les yeux, non pas de la peur, mais de la compassion. Je suis partie en courant, refusant qu'elle me voit dans cet état là. Elle sort de la maison et vient me rejoindre.Elle m'aide à nettoyer le sang et à me changer. Nous n'échangeons pas un mot. Elle sait que j'en parlerai quand je serai prête. Mary avait rangé l'argent dans un sac de sport trouvé dans une maison du quartier. Il y a tellement de billet là dedans que ça me met en colère. Gâcher la vie d'un homme pour cet argent. Nous ne valons pas mieux que les autres au final. J'essaye de me répéter la même phrase : « Pour survivre, il faut faire des sacrifices. Pour survivre il faut... ». Le monde est devenu tellement horrible et cruel.
La nuit commençait à tomber. Bon point de la journée : nous avions l'argent que nous voulions.Mauvais point : je crois que vous l'aurez compris, pas besoin de vous faire un dessin. Nous trouvons refuge dans une petite cabane plutôt isolée. Au moins, nous serons tranquille. Je ne devrais pas embêter Mary avec mes problèmes. Il ne nous reste que 3 jours pour atteindre les capsules et nous avons encore beaucoup de route.
Je décide d'aller dormir mais dès que je ferme les yeux, je revois le visage de l'homme agonisant. Je m'asseois et regarde si Mary dort. J'essaye de voir si je peux la réveiller :
« Mary ?
Oui ?
Je peux venir dans ton lit ? J'arrive pas à dormir.
Oui, pas de souci.
Je m lève et me glisse sous sa couverture. On est hyper proche l'une de l'autre, on respire le même oxygène et je peux presque entendre son cœur battre.
Je me sens tellement coupable Mary, je suis vraiment désolée, il allait te faire du mal alors j'ai pas réfléchi. Je ne supportai pas le fait qu'il soit un danger pour toi..., lui dis-je en versant une larme.
Ne t'inquiète pas, tu as fais ce que tu devais faire, me chuchota t-elle au creux de l'oreille.
Elle me prit dans ses bras et je me laissai faire. On était plus que proche à ce moment précis. On ne se quittait pas des yeux. Mon dieu qu'elle était belle. On se rapprocha tout doucement. Elle avait posé sa main sur ma joue pour essuyer une larme. Il faut croire que survivre ensemble ça rapproche. Je pose mes lèvres sur les siennes. Elle me rendit mon baiser. Il se fit plus intense, plus fougueux. Je ne pensais plus rien. Juste à elle. C'était merveilleux. Elle me retira mon tee-shirt et je fis de même avec le sien. Nos soutiens-gorges subirent le même sort. Nous étions dorénavant dénudées, chacune regardant le corps de l'autre. Puis les baisers reprirent. Dans le cou puis sur le ventre. Je frissonnai de plaisir et lui caressait le dos avec tendresse. Nous nous endormons dans les bras l'une de l'autre. Ce fut la nuit la plus belle de toute mon existence.
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3 semaines pour survivre { TERMINÉ }
Ciencia FicciónQue feriez-vous si vous apprenez qu'il ne vous reste que 3 semaines à vivre ? Harley, 16 ans, est coincée sur la Terre tandis que le Soleil s'apprête à détruire la planète. Son seul échappatoire : pouvoir s'enfuir au Jardin, une planète habitable po...