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Ca fait 3 jours qu'on est sur la route ensemble. Des fois je la regarde et je me dis que j'ai de la chance de l'avoir rencontré, je crois que je commence à m'attacher à elle et je sais que c'est mal. En revanche, j'ai l'impression de revivre en boucle la même journée : on se réveille, on mange, on part, on marche, puis on rendort. Je commence vraiment à douter de la véracité de son histoire « d'homme pouvant nous procurer de l'argent ». J'étais prête à péter mon câble sur elle quand soudain, nous étions devant une maison à l'apparence abandonnée mais si nous savions très bien toutes les deux qu'elle ne l'était pas. Mary toque à la porte à moitié enfoncée, sans réponse. Nous entrons sans attendre d'invitation. A première vue, tout paraît normal,pour le monde dans lequel nous vivons actuellement en tout cas. Mary,avec le peu d'information qu'elle avait, se dirigea vers la chambre.Il y avait une série de 5 porte-manteau fixé au mur. Nous sentions toutes les deux un courant d'air. Je commence à faire comme dans les films d'espionnage, je donne des petits coups sur le mur à différents endroits. Le coup sonne creux près du 3èmeporte-manteau. Je remarquais d'ailleurs une fente dans le mur où on sentait de l'air. C'est à ce moment-là que Mary décida de se manifester et de nous éclairer de ses lumières :

« Ah oui je me souviens maintenant ! C'est le 3ème porte-manteau qu'il faut abaisser ! ». Décidément, il faut croire que le cinéma n'est pas une source d'inspiration que pour moi ! Mary effectua le geste et découvrit une porte qui était en faite découpée dans le mur. J'en lèverai presque les yeux au ciel. Elle poussa « la porte » et on descendit l'escalier qui suivit. Un homme, arme au poing, nous braquait. Je dégaina aussi mon magnum et Mary dit ce qui ressemblait à un code :

« Juliette.Alpha.Roméo.Delta.India.November ».L'homme baissa son arme et répondit, toujours de façon codé :« Tango.Echo.Roméo.Roméo.Echo ». Il devait avoir dans la quarantaine, assez petit mais quand même intimidant.Enfin....intimidant pour les autres mais pas pour moi. Il avait des cheveux noir de jais, des yeux marrons. Il avait tout du parfait petit terrien banal. J'étouffa un rire : alors c'était censé être lui notre sauveur ? On était pas dans la merde.... Mary entama la discussion :

« Bonjour ! Je suis Mary et elle c'est Harley, dit-elle en me montrant d'un signe de la tête, et on aurait besoin d'aide pour aller au Jardin.

Quelle genre d'aide ?


J'ai entendu dire que    vous pourriez nous fournir assez d'argent pour accéder aux    capsules.


J'accepte...


Super !!! Merci    beauc...


....à une condition.    Sinon ça ne serait pas marrant.


Je vous écoute.


J'ai un coffre-fort    avec assez d'argent pour vivre encore plusieurs années. Mais je ne    le donne pas gratuitement, fit-il avec un regard pervers qu'il posa    sur Mary. Ca fait une éternité que j'ai pas vu quelqu'un et mon lit    est confortable.... »

Il m'assomma et attrapa le bras de Mary avec une violence d'animal fou. Il commença à l'emmener dans une autre pièce. Je repris vite mes esprits : il était hors de question qu'il touche un seul des cheveux à Mary. Je ne le permettrai pas. Je me lève, pris une planche en bois qui se trouvait là et lui abattit sur la tête. Il était juste un peu sonné. Je lui fis lâcher le bras de Mary et le plaqua contre le mur, une main sur sa gorge pour l'étrangler. Tout ce que j'avais refoulé ressortit d'un coup :

« Espèce de sale pédophile, vous me dégoûter putain, vous pensez qu'à violer une pauvre fille pour passer le temps jusqu'à la fin, vous n'êtes qu'un gros fils de pute, lui criais-je. »

Il se mit à rire sans pouvoir s'arrêter. Il était clairement devenu fou. A une époque,son intention de faire profiter sa richesse aux plus pauvres était sans doute honorable mais il a complètement perdu les pédales. Mary déboula dans la pièce :

« J'ai réussi à ouvrir la pièce qui lui sert de coffre-fort. On prend tout et on peut partir. » Je sentis son regard sur moi, j'avais toujours ma main sur sa gorge en train de l'étrangler. Il pouvait nous tuer,nous violer, nous poursuivre, faire du mal à d'autres personnes,...Alors, pour le bien du reste de l'humanité, je le poignardai dans le cœur.

3 semaines pour survivre { TERMINÉ }Où les histoires vivent. Découvrez maintenant