Chapitre 1: Cauchemar

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Je ne saurais combien de temps s'est écoulé. Ca aurait pu être des jours, des mois voir des années, je n'en me saurais pas rendu compte. La pièce dans lequelle on m'a enfermé est plongé dans le noir complet. Quelques fois, la porte s'ouvre mais c'est seulement pour me nourrir. Je préferais mourrir que de rester dans cet endroit froid et moisi. C'est la première fois que le souhait de mourrir me vient à l'esprit.

La porte s'ouvre, inondant ma prison de lumière. Mes paupières se plissent. Sans attendre, on noue un bandeau devant mes yeux. De retour dans le noir... On me pousse à l'extérieur. Marcher, toujours marcher. Quand le vent caresse mon visage, une sensation de liberté m'envahit. Puis on me fait monter dans ce qui doit être un camion, j'imagine.

_Interdit de lui enlever le bandeau, dit une voix menacante.

A qui il parle ? Je ne serais pas seule ? Je vois le soleil à travers le tissu mais c'est de courte durée car je suis de nouveau aveugle. Un silence et enfin du mouvement à côté de moi. Je garde le silence, tentant d'identifier le nombre de personne qui se trouve avec moi. Une main tapote mon genou. Je me dégage et m'écarte mais cogne quelqu'un.

_Fais un peu gaffe puta !

Personne ne jure en espagnol mis à part...

_Rosita ? C'est toi ?

_Bien sûr que c'est moi. Qui d'autre veux-tu que ce soit ?

Mes doigts rencontrent une jambe.

_Qui c'est ? interroge-je.

_Michonne, me répond une voix.

_Tu sais pas comme je suis contente de te voir, enfin... t'entendre en l'occurence. Il y a d'autres personnes ?

_Glenn et Daryl.

Je tâtonne dans le noir. Ma main agrippe une veste que je connais que trop bien.

_Ca c'est Daryl, devine-je. Et... t'es où Glenn ?

Quelqu'un défait mon bandeau. Ma vision s'habitue à l'obsurité. Glenn me serre dans ses bras. Je mets ma tête dans son cou. Je me sens en sécurité maintenant.

_C'est qui ces gars-là ? questionne-je.

_Tu verras ça plus tard, lance Rosita. Pour moi, ce sont juste des hijo de puta.

_C'est déjà ça.

Je me tourne vers Daryl. Il me tend une main et je viens me blottir dans ses bras. Il les referme comme pour me protéger.

_Qu'est-ce qu'il s'est passé dernièrement ? s'enquis-je.

_On a rencontré une nouvelle communauté, répond Glenn.

_Ah. C'est tout ?

_Denise a été tuée et Tara est partie pour deux semaines, ajoute Daryl.

Denise était notre médecin à Alexandria. Elle se sentait plutôt mal à l'aise dans ce genre de domaine. Personnellement, je ne lui ai jamais demandé de me soigner pour une quelconque blessure. Je fais plus confiance à Maggie pour ce genre de chose. Le camion s'arrête. Daryl me renoue précipitemment le bandeau, m'obsurcissant la vue. Des gens m'empoignent pour me sortir. J'arrache le morceau de tissu de mes yeux et donne un coup de pied dans le genou d'un homme. Il en lâche son arme que je récupère pour braquer la personne devant moi. C'est un homme grand avec des cheveux noirs, une barbe blanche et noire et des yeux bruns. Il a une batte de baseball enroulé de barbelé dans une main. Son accoutrement est plutôt tout ce qui a de plus normal : une veste en cuir noir, un jean et des bottes marrons. Il sourit en me voyant.

_T'as de l'audace dis donc, dit-il en riant. Mais pose cette arme sinon tu vas perdre.

_Ferme ta gueule, crache-je. Je ne baisserais pas cette arme. Tu ne me fais pas peur.

Révolution Tome IIOù les histoires vivent. Découvrez maintenant