Révolution Tome II

Chapitre 12: Origine...

PDV Daryl

Je me souviendrais toujours de cette conversation que j'ai eu avec Angelica. Un soir, nous nous étions assis devant la maison, à Alexandria, puis nous avions parlé sérieusement. Elle me ressemble de plus en plus tant physiquement que mentalement. Glenn m'avait dit qu'elle adoptait le même regard menaçant que moi et que sa façon de se déplacer est similaire à la mienne. Seul survivre compte pour elle. Ça fait longtemps que je l'ai pas vu sourire ou même plaisanter. Ses épaules sont toujours crispées et tous ses sens sont en alerte. Elle est si jeune... Son enfance a été chamboulée par l'apocalypse. J'ai essayé d'être un père pour elle. mais l'éducation n'est pas mon fort. Glenn a participé à cette éducation. Je revois cette détresse dans ses yeux quand son meilleur ami est tombé sous la batte de Negan. Maggie est son soutien ainsi que Carl. Sa relation avec Rick s'est renforcée plus que jamais. Il l'a traite comme sa propre fille. Il me disait que les enfants sont notre futur et que nous devions les protéger à tout prix en particulier Angelica à cause de son immunité. Je me souviens du jour de la première fois que je l'ai vu. Elle venait de naître et elle avait déjà un fort caractère. Sa détermination m'amusait à l'époque et maintenant, ça m'inquiète. Éliminer Negan est sa priorité. Je ne pourrais pas vivre en sachant qu'Angelica est morte en tentant de tuer celui qui a lui-même tuer ses amis. Au moins, la première partie de son enfance aura été ponctué d'amour, d'une bonne éducation et de moments de joie. Si je l'aurais élevé, sa vie aurait été différente. Elle aurait grandie sans mère pour commencer. Sa mère biologique avait une santé fragile et elle est décédée quelques minutes après l'accouchement. Je me souviendrais toujours de ce jour là...

Je n'ai jamais été aussi nerveux. Je suis en train d'attendre dans la salle d'attente de l'hôpital. On m'avait prévenu que ma petite amie, Clarissa, allait enfin accoucher. Je n'arrête pas de regarder l'heure. Soudain, après ce qui me semble une éternité, un médecin arrive, le visage grave. Je redoute le pire. Je me lève, redoutant ce qui allait suivre.

_Vous êtes monsieur Dixon ? demande le médecin.

_Oui, répond-je avec anxiété.

_Suivez-moi.

Je le suis dans des couloirs jusqu'à arriver dans une pièce où se trouvait un bébé dans un berceau. Je m'approche et remarque que ce bébé avait les yeux de Clarissa. Brun chocolat je dirais.

_Elle va bien ? questionne-je.

Le médecin dû se douter que je parlais de Clarissa. Il me regarde avec beaucoup de sérieux et je sus ce qui s'était passé.

_La mère n'a malheureusement pas survécu, dit le médecin. Mais elle a eu le temps de voir sa fille. Savez-vous comment elle s'appellera ?

Je regarde l'enfant puis réfléchi. Clarissa avait une préférence particulière pour le nom Angelica. Elle disait que ça sonnait espagnol et que ça lui plaisait.

_Angelica, dis-je.

A ce moment, Angelica a croisé mon regard puis m'a sourie. Elle a eu une expression très compréhensive à cet instant. Elle me ressemblait déjà.

Clarissa et moi n'étions pas mariés ni rien. C'était pas trop son délire mais si ça aurait été son délire, je l'aurais épousé sur le champ. Je n'avais jamais été aussi amoureux de toute ma vie. Clarissa avait malheureusement une santé fragile, ce qui m'avait inquiété quand elle m'avait annoncé sa grossesse. Le lendemain, l'hôpital m'avait appelé et je m'étais rendu là-bas. Il m'avait proposé de ramener Angelica mais ma réponse a été non. J'étais suffisamment mal comme ça. Angelica ressemblait trop à Clarissa. Les Moore ont acceptés de la prendre en charge, ce qui m'avait énormément soulagé. Quand je l'ai revu dans cette forêt, son arc improvisé à la main, j'ai su que c'était ma fille. Tout dans son regard le trahissait. Aujourd'hui, je ne vois qu'Angelica. C'est une Dixon avant tout. Je pense avoir une autre discussion avec elle pour l'adoucir davantage afin de retrouver un peu de douceur enfantin dans son visage. C'est notre seule source d'espoir. Le remède... Mais ma fille avant tout.