Un Road Trip tourmenté

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La musique à fond dans la voiture, nous roulions à milles à l'heure vers la direction rêvée. Nous étions parti très tôt ce matin,personne ne nous avait vu. Fenêtres ouvertes, 91's à fond, un vrai road trip commençait.

Je tournais ma tête vers celle que j'aimais passionnément, elle dormait comme une petite fleur fanée. Cette petite bouille que j'étais tombé follement amoureux m'avait suivi. Si elle était du caractère à ne pas prendre de risques, elle avait quand même accepté de s'enfuir à mes côtés. Même si cela pouvait devenir dangereux. Croyez-moi, je préfère largement être avec ma bouille d'ange qu'être là-bas.

Nous nous étions faufilés en toute discrétion, nous avions volés les clés du pick-up et nous roulions maintenant vers le rêve américain. Nous avions jetés nos portables, volés quelques billets pour pouvoir s'acheter de quoi survivre.

Maintenant, trois heures que nous roulions. L'Ange s'était réveillé avec un sourire au coin. Qu'est-ce qu'elle était belle ! Elle regardait dehors, ses cheveux au vent, dansait sur l'air de la musique. Même si nous n'avions aucun but, nous étions ensemble et nous nous séparerons jamais. Nous ne faisions qu'un. Personne ne pourra nous couper en deux.

Pour le déjeuner, nous nous arrêtions à un vieux bar. Même si nous avions de quoi manger, je voulais fêter notre amour. Je lui disais de prendre tous ce qu'elle voulait. Elle ne voulait pas mais j'insistais, au final la table était rempli de mets délicieux. Nous rigolions, nous exclamions notre amour passionnel dans tout ce bar miteux. Les personnes assissent autour de nous , nous fixaient. Des chuchotements me parvenaient jusqu'à mes oreilles. « C'est eux. Oui, j'en suis sûr. Ils ressemblent à l'annonce de recherche. J'appelle la police. » Nous devions nous en aller, nous avions été repérés.

Précipitamment, nous partons et démarrons en vitesse. Je regardais dans le rétroviseur, aucune voiture de police ne nous suivait. Je rassurais ma chère petite amie que tout allait bien, que nous n'avions pas de soucis à nous faire,ils ne savaient pas où nous étions. Elle se rassurait à mes paroles et reprenait sa douce danse.

La nuit venait de tomber, nous avions trouvé sur la route un motel où nous pouvions nous reposer. Nous croisions les doigts pour que le vieux monsieur n'ait pas vu les informations. Ouf ! Il nous donnait la clé de la chambre 19 sans nous poser de questions. Nous nous réfugions quand bien même dans cette chambre en piteux états.

« Ils ne pourront pas nous trouver ici, ne t'inquiète pas, Lou.

- Nous n'aurions pas dû partir, je regrette.

- Tu regrettes d'être parti ou tu regrettes d'être tombé amoureuse de moi ?

- Ne dit pas ça, je ne regrette pas de t'aimer. Nous ne pouvions contrôler nos sentiments l'un envers l'autre. Je dis juste que s'ils nous retrouvent, nous pourrions avoir de grandes conséquences.

- Je ne veux pas être séparé de toi...

- Moi non plus, Corentin. Ils ne peuvent pas, nous sommes beaucoup plus fort qu'eux. Arrêtons de penser à eux maintenant. Nous ne faisions qu'un, je te rappelle.

- Je t'aime, Lou.

- Je t'aime, Corentin. »

Ils s'embrassèrent tendrement. Durant leur discussion, ils ne pouvaient pas savoir qu'en réalité le vieil homme les avait reconnu et avait appelé la police. Les gendarmes étaient derrière leur porte et toquèrent sans révéler leur identité.


Toc...Toc...Quelqu'un toquait mais nous n'attendions personne. Lou me regardait d'incompréhension,je faisais de même. Je demandais qui était devant cette porte, on me répondit le vieil homme de la réception. J'ouvris...


« Ne bougez pas, nous ne vous ferions aucun mal si vous nous obéissez. Suivez-moi, vous savez que vous ne pouvez pas être ensemble ni être amoureux. »


Ils n'obéissaient pas, ils ne voulaient pas les croire. Pour eux, ce n'était que leur amour et rien d'autre. Ils essayaient de s'échapper mais les gendarmes étaient beaucoup plus nombreux et plus fort. Ce fut une séparation douloureuse et difficile. Chacun dans une voiture différente. Ils n'avaient même pas eu le temps de se dire au revoir.

Effectivement, ils ne pouvaient s'octroyer cet amour si charnel qu'ils partageaient. Ils étaient frères et sœurs.

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