Phobie { Kuroko No Basket }

[Chapitre 7]

Ça phobie remontait à loin... plusieurs années déjà. Kise Ryouta était, à l'époque, un petit garçon qui débutait tout juste sa carrière de mannequin. Il avait hérité de la beauté de sa mère : Ses jolies cheveux blonds, son fin visage, ce corps élancé... Oui. Il en était le portrait craché.

Ses parents ne s'occupaient jamais de lui. Ils n'avaient pas le temps. Sa mère était sans cesse en voyage et son père était très pris pas son entreprise. Ainsi, la seule personne qui donnait de l'attention à Ryouta était son manageur. Mais c'était seulement pour sa future carrière.

Un jour, alors que le blond avait dix ans, son père perdit son travail. Il se mit en quête d'en retrouver un, mais sans succès. Sa mère était, encore une fois, en voyage. Ainsi, Kise s'était retrouvé seul avec son père. Celui-ci ne lui prêta d'abord pas d'attention. Mais au fur et à mesure, il se fit plus tactile à son égard. Il lui ébouriffait les cheveux, l'enlaçait... Sûrement pour combler l'absence de sa femme. Mais peu importait la raison pour Ryouta : Il était parfaitement heureux que son père lui donne enfin de l'attention !

Et puis... Ils avaient appris la mort de sa mère.
L'avion dans lequel elle se trouvait avait eu un accident au décollage. Il n'y avait presque pas eut de survivants.
Son père s'était mis à péter un câble, à hurler, à casser tout ce qu'il trouvait ! A ce moment, Kise fut heureux de travailler dans le mannequinat. Au moins, il était pris toute la journée. Il n'allait donc pas recevoir les foudres de son père !

Erreur.

Un soir, son manageur le déposa chez lui comme à son habitude.
Kise pénétra dans la maison le plus silencieusement possible, enleva son manteau et ses chaussures, et se dirigea vers l'escalier, voulant aller se coucher. Il passa devant le salon... Son père y était, assit dans le canapé. Il l'interpella.
En enfant obéissant, Ryouta s'approcha de lui, lui demandant ce qu'il se passait. Il ne reçut pas de réponse, ce qui l'inquiéta.

Son père finit par se lever sans un mot et s'accroupit près de lui. Il posa doucement ses mains sur ses épaules et le regarda. Kise n'osa rien dire, mais un malaise incompréhensible l'avait pris. Puis, subitement... Un claquement résonna. Il venait de se faire gifler.
Écarquillant les yeux de stupeurs, il regarda son père avec incompréhension, les larmes commençant déjà à perler. L'homme se mit à hurler, à le secouer dans tous les sens. L'enfant ne comprenait pas ce qu'il se passait et se mit à pleurer. Il essaya de se débattre, mais son père était trop fort.

Emporté de force, son père le jeta dans le placard à balaie se situant dans la cuisine. Apeuré, le mannequin se recroquevilla dans un coin, n'osant plus bouger, sanglotant. Il paniqua cependant quand un crissement se fit entendre et qu'il vit une forme se placer devant la porte du placard, le bloquant à l'intérieur. Sûrement son père... qui avait bloqué la sortit avec un meuble...
L'enfant avait crié, s'était jeté contre la porte, avait poussé de toute ses forces... Mais rien ne bougea. Ses pleures redoublèrent.

Kise ne parvenait plus à se rappeler... Combien de temps était-il resté enfermé ? Quelques jours... Pas plus de trois, sinon il serait mort de déshydratation. Et sans doute d'asphyxie, aussi. Mais pour l'enfant qu'il était, ça avait semblé être des semaines...

Sanglot.

« Akashi... »

Allongé sur le sol, sonné, Kise tremblait de tout son être. Sa respiration était irrégulière, son cœur battait anormalement vite, les larmes dévalaient ses joues, ses yeux étaient rouges, il était pâle...
Il avait l'impression de mourir. A moins que ça ne soit réellement le cas ? Il ne parvenait plus à réfléchir. Il ne savait même plus où il se trouvait. Il était vidé de toute son énergie, comme dans un état second. Tout se mélangeait, se floutait...