Feuille n°4

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Une vie de bohème. Une vie pleine de rebondissements sans avoir le confort habituel qui nous étouffe et nous étrangle. C'est ce que je me suis enchanté à suivre pendant les derniers mois, laissant mes oreilles écouter le vent et toucher la chair d'une autre entre mes doigts. Mais il me semble que je devenais de plus en plus insensible à mes désirs, ma libido puisque j'essoufflai mon esprit. Embrasser les pêchés, être l'Adversaire des bonnes vertus était une grande idée qui me passionnait et m'avait transformé en petit diable et maintenant quoi ? Ai-je fait quelque chose d'utile pour mon corps et mon esprit ? Ai-je recherché ma plénitude, ma liberté dans une vie tourmente de sexe, de drogues et d'adrénalines ? Parmi toutes ces choses il y en a que je cache encore à ceux qui sont mes amis pour des raisons qui me sont obscures. La peur jugement peut-être ? J'ai vécu dans une décadence des plus profondes, quelque chose qui m'a déréglé envers moi-même et mes amis et certains même m'ont trouvés terrifiants, s'inquiétaient pour moi et je leur dois tout mon amour pour ces inquiétudes sincères.

Est-ce que je pense à une nouvelle époque ? Quelque chose de "normal" si je peux dire les choses comme ça, ne plus mené mon train de vie marginal de d'habitude et redevenir l'être ennuyeux que j'étais autrefois ? L'idée d'être inutile, de ne pas plaire aux jolies filles, de devoir me mouler et oublier ce qui fait de moi ce que je suis. Je refuse toujours d'être ennuyeux, je veux continuer d'être plus ou moins marginal sans pour autant mettre en danger ma vie et celle des autres comme je pouvais le faire sans me soucier des conséquences. Ce changement viendrait-il peut-être de la peur de ces conséquences qui deviennent de plus en plus pesantes ? J'sais vraiment pas et je me comprend de moins en moins et je sais de moins en moins ce que je souhaite vraiment.  

Chercherais-je une idylle ? Non, et puis d'après Alfred Capus :

 "Idylle : ça commence comme idiot et ça finit comme imbécile."

Peut-être que je me mens. Peut-être ai-je juste besoin d'écrire pour libérer mon mal être hors de mon esprit, hors de mon corps. Peut-être un jour je m'en remettrais à un ami imaginaire tel que Dieu mais ça, ce sera que lorsque je serais vieux et sénile.  Aujourd'hui j'ai besoin de quelque chose dont je ne connais pas la nature exacte, écrire m'aide à résoudre ce système d'équations complexes du sentiment humain et de sa pensée, de ma pensée. Je suis une pagaille pas possible.

Conscientia et egoOù les histoires vivent. Découvrez maintenant