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chapitre 34 : Pearson, le martyre

Aéroport de Washington, 26 juillet 2020

Nala souffla sur ses mèches d'enfant lorsque l'hélicoptère se posa sur la piste. San Antonio brûlait sous les chaleurs de l'été, et le Texas entier menaçait d'exploser sous la température et les orages. Le président des États Unis, Donald Trump, tapait nerveusement le sol d'un pied hystérique, sa légendaire cravate rouge ne bougeait cependant pas d'un poil. Nala n'aimait pas cette homme, surtout parce que son père passait le plus clair de son temps à le critiquer. La petite fille de 9 ans leva la tête vers son père à qui elle tenait la main, elle ne voulait pas qu'il parte. Celui ci baissa les yeux vers sa fille et lui assura d'un sourire faible.

- ne t'inquiètes pas Nalejandra, tout va bien se passer.

- tu reviens quand ?

- dans quelques jours. Tout ira bien, je reviendrai vite.

- tu vas en Afghanistan pour entamer des négociations... Tu penses vraiment que tu vas revenir comme ça ?

Gronda la mère de Nala, nerveuse et troublée à ses côtés. Elle tenait d'une main Miles, le petit frère de Nala qui était trop occupé a regarder les hélices de l'hélicoptère. Les tensions étant à leur combles, l'Afghanistan s'était repliée sur elle même, ne donnant aucun signe des troupes américaines envoyées en renforts pour lutter contre les afflux Talibans à Kandahar, désormais complètement envahie, causant le retrait des diplomates politiques implantés dans le pays. Même si la ville afghane était assiégée et aucun signe de vie n'avait été donné, Donald Trump avait décidé de renvoyer l'Ambassadeur des États Unis entamer des négociations, jugées bien trop tôt par la population Texane qui y vit un affront personnel de la part du président pour se se venger des manifestations qui se passaient sur les frontières, dues aux décisions de guerre du Conseil. Pearson Quinn, le père de Nala était un fervent protecteur du Texas et le futur père fondateur de la néo-république. Pearson s'agenouilla devant sa fille et lui prit ses mains en souriant de plus belle.

- hey... Écoutes moi bien ma puce. C'est toi la plus grande, et je veux que tu t'occupes bien de maman et de ton petit frère pendant que je suis pas là. D'accord ?

- mais je veux pas que tu partes. Pearson regarda d'un air inquiet le président qui baillait.

- je n'ai pas le choix. Il faut que je parte. Mais quand je reviendrai je te promets que je t'emmènerai en voyage, où tu voudras.

Elle sourit, innocemment et vit son père monter dans l'avion, le cœur gros, après un rapide coup d'œil a sa femme et Miles.

- maman, il va revenir, hein ?

Elle regarda sa fille et ne répondit pas, tout en observant l'hélicoptère emmenant son mari s'éloigner vers des contrées plus dangereuses que le Guatemala et le Surinam réunis. Il ne revint que dans un cercueil recouvert d'un drapeau et d'une rose noire, 2 semaines après.