Chasseurs de Démons

Chapitre 10

Erios se dirigea d'un pas assuré vers sa tente, bien décidé à avoir une conversation capitale avec Demetrios. Il garda cependant un œil sur Silver qui se dirigeait vers la zone d'entraînement sur cible immobile, craignant une rechute. Arrivé au lieu voulu, le dirigeant écarta le rideau en tissus qui servait de porte et invita l'éclaireur, qui le suivait jusqu'alors, à rentrer. Le chef prit alors place autour de la table , qui trônait au centre de l'infrastructure, entouré de centaine de papiers de rapports et où une immense carte de la zone était accroché. Sur cette carte était posé différents pions de différentes couleurs, représentant les différentes troupes alliées et ennemi. Cet endroit était le centre de réflexion de son unité. C'etait ici qu'il établissait toutes ces stratégies qui lui permettait de maintenir au mieux les humains à distance, voir même de gagner du terrain grâce à des assauts réguliers.
Perdu dans ces réflexions, Erios ne vit pas tout de suite que Demetrios se languissais d'attendre.  Après un certains temps qui paru une éternité pour l'éclaireur, il releva enfin la tête, la mine grave :

—j'imagine que tu dois très bien savoir pourquoi je t'ai fait venir ici.

— c'est à propos de ses crises qui sont de plus en plus fortes c'est ça ? Écoutez je suis sur que je peux gérer ! Cela fait depuis ses 12 ans qu'il en fait, j'ai toujours su le calmer ! Ça prendra peut être plus de temps maintenant mais je pe-

— justement c'est ça le problème ! Tu ne le vois peut être pas mais la situation échappe de plus en plus à ton contrôle. Silver devient de plus en plus incontrôlable, imprévisible ! On ne peux plus prévoir quand une nouvelle crise va arriver et cela risque de se répercuter sur le morale des troupes, qui refuse de plus en plus de coopérer avec lui. Si nous vous avons garder ensemble toi et lui c'était bien parce que tu pouvais le calmer, mais maintenant tu es toi même en danger ! Je suis désolé mais si il nous refait encore une crise, je vais malheureusement devoir prendre des mesures drastiques.

— Non ! Il ne mérite pas ça ! vous ne pouvez pas faire une chose aussi horrible !

— crois moi je serais obligé malgré moi de l'envoyer faire cela, et tu ne pourra rien y faire, c'est la règle !

Erios prit un air encore plus fermé et après un moment de silence, il annonça :

— il fera le Kerokzera.

Voyant l'air peiné de son éclaireur le dirigeant reprit :

— Mais ne tire pas une tête aussi dépité, si tu arrive à l'empêcher de refaire une crise, il n'aura pas besoin de le faire.
Allez va, maintenant ! Oh et pendant que j'y suis appelle Salomon, Erdia, Valcaron, Eldin et Alcan à se préparer, ce sont ceux que j'ai choisi pour mené l'expédition de ce midi.
quotas prévu : minimum 15 humains à tuer et 8 à capturer ! Et aussi qu'ils notent tous les déplacements des humains, qu'ils voient si les camps ennemi sont toujours au même endroit et si il y en a de nouveau ! C'est tout.

Erios vit l'éclaireur s'incliner légèrement avant de quitter la tente. Le chef ferma alors l'entrée et se mit a soupirer longuement : il espérait ne plus avoir de problème avec Silver à l'avenir, il ne tenait pas à l'envoyer faire le Kerokzera. Après tout, malgré sa dissidence et sa réticence à capturer les humains, l'éclaireur colérique restait un atout majeur pour son unité : force, agilité, rapidité plus développée que la moyenne, aucune hésitation à tuer, avec en plus de ça un caractère indomptable et impétueux. Même si ce dernier critère était à double tranchant, le démon n'en restait pas moins une arme redoutable dans cette guerre acharnée, qui durait depuis trop longtemps. Même si il ne voulait pas l'admettre le démon lui rappelait dans une moindre mesure comment il était dans sa jeunesse, lorsque le conflit n'était qu'à ses débuts : se croyant invincible et pensant tout balayé sur son chemin d'un revers de la main. Erios soupira encore une nouvelle fois avant de se pencher sur la carte afin d'établir de nouvelles stratégies selon les rapports de cette nuit.