chapitre 8:

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~ SIMANE ~

On est vendredi aujourd'hui ; le jour de l'adoration. Tôt le matin, juste après la prière de l'aube je me prépare pour mettre du henna. Je dois être moralement et physiquement prête pour la prière du dohr. Saliha est déjà toute aussi excité que moi. Elle se précipitait à préparer le petit déjeuner et moi, je voulais aller très tôt au marché pour acheter des légumes et de la viande. Comme ça même le repas sera prêt avant même 10h.

Je vais aux toilettes pour me laver. Quand je sors, je vais dans ma chambre. Je retourne les habiles rangés dans une armoire avec une seul porte dans un coin de la chambre. Je cherche un boubou normal et pas trop attirant. J'en trouve un avec des gros fleurs marron comme motif. Ensuite je cherche un jilbeb qui va avec et un voile. Oui, parce que je mets le jilbeb jusqu'au niveau du cou et le voile pour couvrir le reste. Je trouve enfin un noir, je cherche des yeux un voile. Je prends le premier sur lequel je tombe. C'est un voile de couleur mauve. Je mets le tout. Je range les quelques habiles qui étaient tombés par terre pendant que je fouillais l'amoire.

Je  sors de la chambre et me dirige vers celle de mon père qui ne s'est pas encore réveillé.
Arrivé devant celle-ci, je toque trois de suite et attends un réponse. Mais aucune réponse . Je décide donc de rentrer. J'ouvre la porte et regarde sur le lit.

Il n'y a personne ?

Mon père n'était pas dans son lit comme à l'accoutumé. Je regarde un peu partout dans la chambre et rien, ni personne. Les draps sont désordre sur le lit, la lumière éteinte et le ventilateur en marche. Je suppose qu'il n'est pas sorti de la maison. Je pars en direction de la pièce qui sert de salon où je trouve Saliha en train de regarder la télévision.

Ah oui ! Je l'ai pas encore précisé.

Ce n'est pas encore l'heure de la prière. Il est encore sept heures du matin. Saliha regarde la télévision en attendant que je revienne du marché.

Elle était assise sur le vieux canapé.

Vous vous s'en rappelez pas ? Celui sur lequel j'étais assise au début.

Mon père n'est pas dans le salon n'en plus. Je demande à Saliha si elle l'a vu et elle me répond que non. Je vais au toilette pour voir si il n'y est pas. Je constate que la porte est fermée de l'intérieur et j'entends de bruit d'eau. C'est sûrement lui. Je suis soulagée.
Je vais m'assoir au salon en attendant qu'il sorte des toilettes.
Après quelques minutes, je le vois sortir tout mouillé, je crois qu'il a prit une douche. J'attends qu'il vienne vers le salon pour lui parler.

– Papa ! M'ecriais-je le voyant passer devant moi.
Il se retourne.

– Oui ?

– Euh... Je voudrais allez  au marché pour acheter de quoi faire le repas.

– Tu veux combien comme monnaie ? Demande t'il en se dirigeant vers sa chambre.

Je le suis aussi. Une fois arrivé à sa chambre. Il s'assoit sur son vieux matelas-lit, soulève les draps qui gissaient dessus, à la recherche de son porte feuille.

Si on peut dire un porte feuille bien sûr !

Je lui réponds instinctivement :

– C'est mille franc.

Il cherche et me tend un vieux billet de mille franc tout fragile. Je le prend en le remerciant. Je me dirige vers la sortie.

Mon dieu ! Qu'il fait chaud...
D'un pas décidé, je prends le chemin en direction du grand marché Riyad.

Une main sur le front en guise d'ombrelle, j'avance avec précipitation afin de pouvoir vite arriver. Sur le chemin, une femme devant la porte m'arrête. Une femme comment dirais-je plutôt entre-deux âges et grasse.
( Elle parlait en somali mais je vais vous faire la traduction ).

SimaneOù les histoires vivent. Découvrez maintenant