Simane

Chapitre 11:

~ SIMANE ~

J'entends des bip,  bip,  bip  qui ne s'arrêtent pas. J'ouvre avec force les yeux. Au début c'est flou mais ça commence à s'éclaircir. Je suis dans un endroit tout blanc et apparemment je suis allongé sur un lit.

Je ne comprends plus rien.

J'essaie de me révéler, j'y arrive pas. Des piqûres sur mon bras m'y empêchent. Je voulais les enlever quand je ressens une terrible douleur à la cage thoracique qui me fais recoucher sur l'oreiller. Je regarde un peu partout dans la pièce, rien de familier. Je soulève le drap blanc qui me couvre le corps...

Oh non !

Je portais une robe de chambre bleu turquoise pour malade. Je me demande où sont passés mes habits et mon voile aussi.
Je ne sais pas où est-ce que je suis, ni comment je suis arrivé. Je regarde du côté de ce qui semble être une porte aussitôt un homme en blouse blanche suivie d'un autre jeune entre dans la pièce. Ma première réaction a été de me mettre sous la couverture pour cacher mes cheveux. L'homme en blouse blanche qui semble être un médecin rigole.

– Ne vous inquiétez pas, je vais faire quelques examens ensuite je m'en irai, disait-il en essayant de me rassurer.
Maintenant c'était plus claire, je savais que j'étais dans un hôpital.

– Comment je suis arrivé ici et que c'est-il passé ? M'exclamais-je sous le drap.

– Vous avez eu un accident, me repond le medecin en continuant ses examens, et c'est ce jeune homme qui vous a accompagné dans l'ambiance.
– Tous va bien, dit-il à l'homme à côté de lui, maintenant je vous laisse.
Et puis il s'en va.

– Bonjour, dit l'homme dont je n'avais pas encore vu le visage parce que j'étais sous la couverture. Je n'aperçevais que sa silhouette.

– Qui êtes vous ? Et pourquoi vous m'avez accompagné ?

– Je répondrai volontier à vos questions mais d'abord donnez-moi le numéro de votre père ou votre mère pour que je puisse les prévenir.

Mère !

Ce mot là avait frappé mes oreilles comme une évidence. Et je sais pourquoi. Durant toute mon existence, je me suis toujours demandé la signification de ce mot. J'étais très jeune quand j'ai perdu ma mère et ma soeur était encore plus jeune. Je n'avais pas encore compris le concept de la maternité quand elle nous quitté. Et aujourd'hui je pense qu'elle n'avait jamais existé. Ces souvenirs ont l'air tellement lointain.

– Euh... 77******, c'est celui de mon père, lui répliquais après une moment.

– C'est monsieur... ?

– Houssein, Houssein Farah.

Je remarque sa silhouette s'éloigner et finalement disparaître derrière la porte.
Aussitôt je fais sortir ma tête et respire un grand coup.

~ JONAS ~

Je sors de la chambre, le téléphone à la main. Avant je compose le numéro de son père, mon téléphone se met à vibrer. C'est un appel de Jaque. Je décroche.

– Allô.

– Oui, monsieur, je suis devant la porte d'entrée de l'hôpital.

– D'accord, j'arrive.

Je me précipite jusqu'au grand portail. Je le vois debout, tout seul. Il me passe à travers les barreaux de la porte un sac. Je retourne dans le couloir de la chambre. Je compose le numéro.

– Allô, dit la voix d'une fillette.

– Allô, vous de la famille de Simane Farah ?

– Oui, je suis sa petite soeur.