Simane

chapitre 2:

Venez à la prière.
Venez à la félicite.
La prière a plus de bien que le sommeil.
Dieu est grand...

J'ouvre avec difficulté un oeil. Ce n'est pas un rêve. C'est bien l'appel à la prière du fajr (l'aube) que j'entends. Je regarde l'heure de mon téléphone. Quatre heures trente? Je me tourne dans l'autre côté, m'assois et me frotte les yeux en baillant. Je regarde Saliha. Elle n'est plus là. Elle doit sûrement être aux toilettes pour se laver. Toujours ponctuelle cette petite. Elle porte bien son nom. Je soulève une partie du matelas sans me lever. Je prend l'adaï (bâton avec lequel on se frotte les dents) que j'ai soigneusement caché là. Je me lève avec difficulté et sors de la chambre en me brossant les dents avec l'adaï.

Une fois la prière terminée. Je prends mon téléphone et allume un peu de coran. Le coran au début de la journée me permet d'être de bonne humeur toute la journée. Je vais me rendormir un peu jusqu'à ce qu'il fait complètement jour.

Ce matin je dois aller faire les courses. Saliha pendant ce temps va faire le petit déjeuné habituel; le lohoh (couscous).
Je me prépare à sortir. Je dois prendre quelques pièces de mon père. Je me dirige vers sa chambre et toc doucement à la porte.

– papa? C'est moi, Simane.

– oui, entre.

J'entre et referme la porte derrière moi. Il s'est réveillé. Il est assis sur un grand matelas recouvert de draps. Sans doute celui qui avait autrefois été sur le lit conjugale. Je regarde mon père. Mon coeur se serre en le voyant ainsi. Son visage a perdu toute sa splendeur d'autrefois. Seul des rides causés par le chagrin et le désespoir le recouvre. Son sourire a disparu et son regard s'est presque eteint.
– papa, est-ce que ça va? Demandais-je.

– je crois que ça va aller. Qu'est-ce que tu voulais?

– je dois faire les courses et je suis venu chercher de la monnaie.
Il soulève son oreiller et fais sortir une pièce de cinq cent franc.

– tiens et s'il y a du reste, tu achètes des glaçons.
Je prends la pièce, le remercie et sort de la chambre.
Avant de quitter la maison, je mouille mon voile. Comme ça la chaleur sera atténuer.

Arrivé au marché, je me dirige vers ma vendeuse de légumes habituelle.

– salamou aleykoum madame Halima! La saluais-je.

– aleykoum assalam Simane! Ça va?

– alhamdoullilah et vous?

– oui alhamdoullilah aussi. Que voudrais-tu ce matin?

– comme d'habitude, un demi-kilo de tomates, la même quantité pour le oignons et les patates. Et ajoutez une gousse d'ail s'il vous plaît.

Elle a mit le tout dans un sac en plastique et me le donne.

– ça doit faire cent cinquante franc.

Je lui donne les pièces et maintenant direction la boucherie. D'habitude j'achète la viande d'un vieux veuf du nom de Ahmed. Mais aujourd'hui en arrivant j'ai remarqué qu'il est absent.  Donc je vais chez son boucher voisin.

– Assalamou aleykoum, je peux avoir un demi-kilo de viande haché.

– aleykoum assalam, patientez j'ai vais vous le faire.

Pendant que j'attends je remarque que le boucher n'arrête pas de me reluquer. Je trouve ça bizarre. Quand il fini il me la donne. Je lui donne la monnaie. Avant de partir, il me dit:

– exusez-moi jeune fille Comment vous appellez-vous?

– Simane.

– d'accord Simane, vous la fille de Zahra?

Je le regarde et lui réponds pas. Je me dirge vers la sortie pour rentrer à la maison. J'ai cinquante franc qui me reste. Sur le chemin de retour j'achèterai des glaçons.
Nous achetons des glaçons parce que notre réfrigérateur est tombé en panne et nous n'avons pas eu les moyens pour le réparer.

Quand j'ouvre la porte d'entrée j'entends des crie venant de la cuisine. C'est la voie de mon père et celle de Saliha. Je pose ce que je tiens et me précipite vers la cuisine.

– Non! Papa je jure j'ai rien fais!

– Ferme-la! Ferme-la! Lui criait-il en la frappant. Je lui tire le bras en hurlant:

– laissa-la! Papa!

Il s'arrête, me regarde et sors la cuisine. Je prends Saliha dans mes bras en la serrant très fort contre ma poitrine. Je lui cares les cheuveux en lui chuchotant à l'oreille.

–  chut! C'est fini maintenant. Calme-toi.

– j'ai... J'ai rien fais. Il a cru que j'essayais de l'empoisonner. Mumurait-elle entre ses pleurs.
J'essaye du mieux que je peux pour la calmer.
Mon père à souvent ce genre de crise. C'est surtout quand il oublie de suivre son traitement. Et je crois que c'est ce qui vient d'arriver parce qu'en temps normal il ne ferait pas de mal à un mouche.
       
       
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J'espère que ça vous a plût.😊
Proposez vos idées si quelque choses vous plaît pas. 😋