chapitre 7:

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~ JONAS ~

Aujourd'hui c'est vendredi, c'est week-end à Djibouti.
Je me lève du lit. La première chose que fais quand je me réveille c'est de regarder mon téléphone. Il est branché au chargeur. Je le débranche. Il était en mode silencieux depuis hier soir. Je devérouille le code. Je vois 6 appels manqué. Je rentre dans le journal de contacts. Je vois que c'est un numéro qui commence par +33 c'est un numéro de la France. C'est Karim qui m'a appelé. Je me demande pourquoi il m'a appelé à cette heure là. Je le rappelle. Ça sonne quelques secondes après il décroche. J'entends une voie étouffée.

– Salut Janosou !

– Toujours aussi débile ?

– Hahahaha ! Et aussi charmant.  😋

– Ça va ?

– Ouais ça va et toi ? Toujours pas de petite minette en vue ?

– Commences pas à me les casser.

– Pourquoi tu répondais hier soir.

– Je dormais et le téléphone était en mode discret.

– Bref ! Qu'est-ce que tu attends pour revenir ? Les cours ont commencé depuis 1 mois.

– Je sais mais je peux pas venir maintenant. Je suis dans le pétrin. Je dois gérer les bases de données des archives, configurer les nouveaux enregistrements... Pleins de choses tu vois ? Je peux tout lâcher et laisser mon père faire tout ça.

– Jonas, je te rappelle qu'à la base t'es partis pour apprendre et avoir une idée sur l'ensemble de l'entreprise.

– Je sais, je sais... Et sinon comment va ta mère ?

– Elle va mieux mais elle arrête pas de jouer avec le feu.

– Quoiqu'il en soit, Vas-y doucement avec elle.

– Ouais t'inquiètes, hé mec ! Je t'ai pas raconté le coup qu'elle m'a fait Sarah ?

– Euh... T'as pas cours ce matin ?

– Ah oui ! Zut je dois y aller
Salam et à la prochaine.

Il raccroche sans me laisser répondre. Je me lève et me dirige vers la douche. 
Je me brosse les dents et prends une bonne douche. Je descends ensuite.
Je vois maman dans le grand sallon avec quelque chose de bizarre sur la tête. Elle regarde la télévision.
Je pars lui faire un bisou.

– Salut mam !

– Bonjour mon sucre d'orge.

– C'est quoi ce que t'as sur la tête ?

– Ça s'appelle du henna ( C'est une plante verte qui embellie les cheveux et les rend un peu rouge ). Tout le monde ici le met chaque vendredi. J'ai entendu ça au marcher, du coup je voulais un peu essayer.

– Mam ! Tu vas pas essayer tout ce que tu entends de partout ?!

– T'inquiètes pas mon fils.

Je lui refais un bisou sur la joue et me dirige vers la cuisine.
Je demande à la domestique de me servir le petit déjeuner.  Je m'assois au le plan de travail le temps qu'elle me sert. Une fois servi, je le mange.

Aujourd'hui j'ai rien de particulier à faire donc j'ouvre mon PC et regarde les comptes rendues des dernières activités de l'entreprise.
J'étais plongée dans la lecture quand la porte de ma chambre s'ouvre en laissant apparaître maman.

– Jonas ? Tu as quelque chose à faire ? M'interroge-t-elle derrière le cadre de la porte.

– Pas vraiment important mais oui. Lui répondis-je en détournant les yeux de mon PC.

– Tu pourrais me déposer au marché ? Je dois acheter de la viande et du poisson.

– Mam, t'as un chauffeur pour ça.
– Oui mais c'est un marché de la banlieu, j'ai pas envie de paraître comme toute ces vieilles femmes des blancs riches. J'ai envie de passer inaperçu... Tu comprends ?

– Inaperçu avec ta couleur de peau ? La taquinais-je un peu.
Et dis-moi pourquoi tu vas pas à bawadi mall ? J'ai entendu dire que c'est un hyper marché et qu'il y a tous.

– Oui mais moi je veux de la viande et du poisson frai pas du congelé. 

– D'accord, je descends dans quelques instants.

Elle me fait un sourire. Ce genre de sourire que quand tu le vois sur son visage plus rien n'a de la signification.
Elle quitte le seuil de la porte où elle se trouvait en criant :

– Je vais me laver et me préparer vite fait !

À mon tour j'eteinds mon PC et me lève du lit. Je vais vers mon placard et fais sortir un tee-shirt blanc avec un jeans long déchiré au genoux.
Je m'assure que la porte est bien fermé à clé. Je m'habille rapidement et prends mes lunettes de soleil qui sont dans le tiroir à gauche de mon lit. Je n'oublie pas de prendre mes clés et je descends en attendant maman.  Je l'attends en regardant la télévision.

– Je suis prête ! Allons-y maintenant.

Je me retourne et je ne reconnais plus ma mère. Elle est magnifique. Elle porte un long qui ressemble à une jellaba mais c'est un tissu plus léger. Et elle a un voile enroulé sur sa tête de façon à ce qu'on voit une partie de ses cheveux mais pas complètement. Et pour finir des lunettes de soleil et des samaras. Elle a l'air simple mais vraiment belle.

– Qu'est-ce qui est arrivé à tes cheveux mam ? Ils sont orange.

– C'est l'effet du henna, sens-les ça sens bon aussi.

– Ah non ! Merci. Lui dis-je en écartant ma tête.

Nous nous dirigeons tous les deux vers la sortie. La voiture est garé dans une petite pièce qui sert de parking à mon père. Nous nous dirigeons là-bas et en route vers ... ?

– Comment s'appelle le lieu mam ?

– La grande galerie Riyad.

J'active le GPS de la voiture et direction Riyad.

Une quarantaines de minutes nous arrivons dans un lieu vraiment bizarre.
Y a plein de personnes différentes ici et nous sommes pas les seuls blancs qui sont venu apparemment. Y a toute les races même des japonais. On descend de la voiture et on avance à petits pas. Ma mère est ébloui elle arrête pas de regarder dans tous les sens. Je regarde sur les murs, c'est marqué le nom de chaque pavillon. Je cherche des yeux la poissonnerie. Pendant que nous marchions, chaque vendeur nous appellais. Je comprends pas pourquoi. Je l'a vois enfin. On s'arrête au premier poissonnier. J'examine des yeux le poisson qu'il vend pendant que le monsieur faisait sortir des phrases bizarres. Il a l'air frai. Je lui demande le prix d'un kilo. Et il répond 1500 fr. Après les négociations et le choix du poisson c'est maman qui s'en occupe. Moi, je me mets de côté sans dire un mot et regarde les alentours. Y a des mouches qui me laissent pas tranquille.
Une fois le poisson acheter on se dirige vers la boucherie.
Le premier est remplie de gens. Le deuxième aussi. On s'arrête vers le troisième. C'est un vieil homme. Il parle sûrement pas français. On avait du mal à communiquer avec lui. Il disait des trucs qu'on comprenaient pas et nous on arrêtaient pas de faire des signes des mains pour lui demander le prix du kilo. En plus  y avait personne pour nous servir d'intermédiaire. J'étais sur le point d'abonner quand j'entends un voie disant un truc qui ressemble à :

Adero ! Wa imisa kilogii ? ( tonton ! C'est à combien le kilo ? )

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Voilà 😅 chapitre 7 enfin ! Vous en pensez quoi ? 😁

SimaneOù les histoires vivent. Découvrez maintenant