Je suis malade. C'est à quoi se résume ma vie depuis 3 mois, les médecins ne savent même pas ce que j'ai, un espèce de virus qui s'est attaqué à mon système immunitaire au point où manger un simple bout de concombre me fait régurgiter ce que je n'ai même pas manger.
Ça pu régler une chose au moins, mon obésité. Moi qui trainait ce surpoids depuis tellement longtemps que je ne savais même plus si j'avais une ossature moyenne ou grande, il s'avère que je suis beaucoup plus frêle que je le croyais. J'ai tomber à 59kg, quoi que amaigri ceci à enlever un poids sur mon dos que ce soit au figuré ou au sens propre.
Avant j'étais le faible qui croulait sous son poids en sport, aujourd'hui je risque toujours d'être aussi faible cela dit mais au moins pour des raisons beaucoup moins embarrassantes qu'avant.
Jadis le XL me faisait une combinaison seconde peau très peu flatteuse, je crois que j'ai pleuré quand ma mère c'est résigné à échanger de nouveaux vêtements qu'elle m'avait racheté pour récupérer du S. Elle aussi pleurait mais pas pour les mêmes raisons que moi, elle voyait son fils unique malade et ça lui poignardait le coeur et moi je réalisais que j'étais libéré d'un lourd fardeau.
— Pourquoi veux-tu changer d'école? Dit-elle en m'enfilant mes bas.
Sa question était plutôt « Comment as-tu fait pour convaincre ton médecin que c'était une bonne idée? ». Ma mère a toujours rapidement su discerné le poteau rose, je savais très bien que lui demander directement aurait été voué à la négative car selon elle il ne me restait seulement qu'un an et elle tenait à ce que je sois diplômé de Sacré-Coeur. Elle se doutait depuis longtemps que j'étais victime d'intimidation, elle souhaitait secrètement que ça passerait mais ceci ne s'est jamais produit.
Le pire dans tout ça c'est de venir au monde au sein d'une famille catholique extrémiste, pour eux que je sois diplômé au même lycée catholique où il se sont rencontrés était d'une importance capitale mais ce qu'ils ne savent pas, c'est qu'étudier en ces lieux aux allures de monastère allait à l'encontre de ma vrai nature.
Je ne serai jamais ce qu'ils s'attendent de moi. Je m'appelle Casey Von Garnier, je suis le fils unique de Pamela et Theodore Von Garnier et je suis gay comme un phoque.
En 2019 il est insensé d'imaginer que l'homosexualité est un péché perverti, malheureusement c'est le genre de raisonnement fermé de pratiquant que mes parents entretiennent. Pour le moment il m'est inimaginable de leur en informer, finir mes études et cesser de dépendre de eux avant est plus que raisonnable. C'est ma seule option, cependant m'empêcher de vivre plus longtemps, on n'y pense pas et heureusement que j'ai tomber sur cette jeune femme médecin à l'instinct maternelle développé qui s'est empressée de voir à ma santé mentale.
Elle me regarde en serrant mon pied gauche entre ses mains, si elle savait que je suis Judas, la pauvre. Ses cheveux longs sont semi-relâché vers l'arrière et deux petites mèches argentées ornent son front depuis deux ans déjà, elle les endurait parce que mon père ne voulait pas qu'elle les teigne, vous comprenez maintenant sûrement à quelle point elle est soumise.
— Quoi qu'il en soit j'en ai parler à ton père car ton médecin m'a convaincu que changer de vie serait plus que sain pour toi mais surtout bénéfique pour ton estime de soi, Elle me dit avant de continuer, Elle n'a pas pu me dire plus de détails sur tes confidences sous prétexte qu'elle doit entretenir le secret professionnel mais cependant elle m'a parler des marques...
— Les marques? Soufflé-je moi qui espérais pourvoir lui cacher aeternam.
— Montre-moi ces satanés marques!
Les bras croisés elle me regarde de ses yeux insistants, impossible pour moi, je ne veux pas lui montrer ça... Subitement atteinte d'un élan d'impatience elle baisse mon jogging agressivement pour dénudé mes cuisses. Les cicatrices sont vielles de plusieurs mois mais marquées comme elles le sont, le rouge criard de ces dernières ne font que contraster avec ma peau blanche comme du sucre. Elle les regarde horrifiée en couvrant sa bouge de la main droite avant de remarqué que très peu discrètement j'étudie son expression. Trop vite pour que je lui en empêche elle m'inflige une gifle qui me fait verser une larme.
— Casey! Tu te rend compte que c'est peut-être à cause de ça que tu te retrouve ici!? Crache-t-elle d'inquiétude, Je croyais que c'était les gamines en manque affectif qui faisait ça! Ton père ne doit jamais voir ça! Fou comme il est, il pourrait envisager l'exorciste!
— Mais voyons maman!
— Ne t'inquiète pas, je ne suis pas dupe comme lui. Je sais que c'est une maladie mentale, cependant les voir me fait presque regretter la décision qu'on a prise. Il n'était pas question pour lui d'envisagé une école publique, il a donc contacté ta tante Adélaïde. Tu commences le 28 août avec ton cousin.
— Adélaïde? Mais je ne la connais même pas, encore moins ses enfants! Où habitent-ils d'ailleurs?!
— En Californie. Nous avons déjà payer ton année complète, impossible de venir en arrière.
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Infectés d'Amour
RomanceSur plusieurs chapitres se relate l'histoire de deux destinées entrelacées, celle de Casey et de Lukas, préservant par écrit leur amour en ce monde matériel. Récit d'amour et d'érotisme homosexuel 🍋