Dinner Dis Mama [6]

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                 Refusant toute aide de notre part, Adélaïde renvoie les hommes de sa cuisine pour finir la préparation, une agréable odeur de crème, de gratin et de tomates s'empare de mes narines.

Je décide de prendre siège dans la salle à manger tandis que Terence s'éclipse dans son bureau. Petite fille modèle, au sérieux terriblement studieux, Sofia est installée devant moi avec des cahiers qu'elle semble avoir du mal à compléter.

Éprit d'un soudain sentiment fraternel, je lui propose de l'aider mais elle décline l'offre poliment en me pointant son petit frère qui me regarde d'un air attendrissant. Il me sourit avec gêne et rougit en baissant la tête sur sa petite voiture, il est tellement adorable que je voudrait le prendre dans mes bras mais je n'ai pas besoin de faire les premiers pas qu'il tire sur ma manche réclamant que je le prenne sur moi, ce que je fais attendri par ses petits gémissements gêné.

Une fois confortablement installé sur mes genoux il s'élance pour saisir un bout de concombre dans un plat placé au centre de table. Il tente d'insérer le légume dans sa petite bouche avant de comprendre que  le fruit de sa convoitise est bien trop large pour y entrer. Il le croque du mieux qu'il peut et mâchouille le morceau en relevant la tête vers mon visage tout souriant puis il plante carrément le légume dans bouche.

— Il t'aime bien! À ce que je vois pour te nourrir comme ça!

— Je suis enfant unique mais j'aime les bébés. Dis-je en souriant à ce dernier qui affiche une expression mécontente sur ses traits angéliques.

— Moi pas un bébé! Me frappe-t-il le torse avant d'y blottir son visage.

— Il est trop mignon! J'aimerais tellement avoir garder une touffe blonde comme la sienne! 

— Tu étais blonde? Je lui demande presque surpris ne la voyant pas autrement.

— Oui, Lukas aussi! C'est lui qui les a garder le plus longtemps d'ailleurs, sûrement parce qu'ils étaient courts et qu'on passait notre temps à la plage.

Je regarde plus attentivement les cheveux du chérubin sur mes cuisses, y touche, les palpe, quoi qu'il n'est plus un bébé selon lui, ses mèches en ont gardé la douceur et la souplesse. Tout en faisant des tourniquets avec une des petites boucles dans sa nuque il s'éprend d'un petit frissons en riant, l'adorable bambino me fait un câlin.

— Oh mais tu l'aimes ton nouvel ami! Sourit Adélaïde en déposant les plats sur la table.

— C'est mon nouveau grand frère, beaucoup plus gentil que Lulu!

— Oh! Mais ne dit jamais ça à ton grand frère! Tu pourrais lui faire de la peine! Casey est ton cousin.

— Mon cousin à moi?

— Tout à fait relèves toi de là et embarque sur ta chaise ça être froid! Prescrit-elle à son fils tendrement, Il est encore dans sa phase possessive de à moi pas à toi, j'espère que tu aimes les enfants parce qu'il ne lâchera pas les semelles!

— Absolument, il est adorable comment lui résister!

— Je reviens, je vais chercher Terence, sert à rien de crier il est sourd. Sofia, va chercher une des bouteilles de vin dans la cuisine, celle où il y est qui inscrit cuvée de 2001.

Il est sourd? Je crois beaucoup plus que le problème vient de la distance les séparant dans l'immense demeure voire un hôtel, je me moque, en détournant le regard sur Dakota, qui n'arrive même pas à attendre et entame ses raviolis goulûment. 

— Un peu de vin? Me demande la petite en m'en servant sans même attendre ma réponse.

— Bin voyons Sofia! Que vas dire tes parents je suis mineur!

— Mais absolument rien Casey, s'installe subitement le maître de la maison au bout de la table, L'âge légale en Italie pour acheter du vin est de 16 ans savais-tu? Pour nous c'est de la limonade!

— Merci alors, dis-je en saisissant le verre,  À votre santé merci encore de m'accueillir chez vous.

Je bois une gorgé du breuvage bien corsé avant de lié mes mains à la prière une fois que toute la famille soit installée à table, toute fois je me fait déranger par un ricanement moqueur de la part de monsieur, j'ouvre les yeux perplexe.

— Casey, Thanks-Giving c'est dans deux mois tu sais!

— Ne te moques pas de lui! Mon frère le force peut-être même à faire son chapelet avant de dormir!

— Enfin, il espère... Soufflé-je en séparant mes mains, Je suis désolé c'est une habitude! Qui ne risque pas de me manquer cependant!

— Tu es sûr fiston? Me demande à la blague Terence ce qui me fait rougir, Tu peux toujours dire le bénédicité si tu le souhaites!

— Ça va aller je disais!

— Alors on m'a dit que tu sortais de maladie? Qu'est-il arrivé?

— Les médecins ne savent pas, je me suis lever un matin et je pensais mourrir d'une migraine, j'ai fait beaucoup de fièvre aussi, je n'arrivais plus à tenir debout, je n'arrivais plus à manger non plus. Au bout d'une semaine mes parents sont inquiétés et m'ont amené à l'hôpital. Le premier médecin que j'ai vu à penser à mononucléose mais il s'est avéré que ce n'était pas ça. Finalement j'ai été garder un peu plus de trois avant de me remettre sur pied, j'ai presque perdu 50 kg! C'est pas rien!

— Tu en as repris depuis?

— Pas vraiment, quand j'ai entré j'étais obèse.

Terence lève rapidement les yeux de son assiette sous l'effet de mes paroles, je sais ce qu'il se dit et c'est amusant de voir sa tête, comment un maigrichon comme moi pouvait peser jadis plus de 100 kg? Ça femme le regarde et sourit.

—  As tu une photo de toi à cette époque? Je crois que moi mari à du mal à te croire!

Je recherche rapidement sur l'application Facebook de mon cellulaire, quoi que j'ai eu le temps de faire beaucoup de Selfie depuis, jamais je n'en prenais avant. Je me répugnais quoi, j'avais presque un double mentons et des seins. Je tombe finalement sur une photo de groupe ou je suis tagué, je porte du noir ce qui affine un peu ma silhouette mais on voit bien ma corpulence au côté d'une fille de ma classe qui est fort probablement près de la taille zéro. Je tend le téléphone à Adélaïde parce qu'elle est plus près de moi et elle regarde avec stupéfaction mon portrait.

— Ça alors! Je présumais avec ce que m'a dit ta mère que tu avais perdu énormément de poids mais je n'y aurais pas cru! Tu ressembles à mon frère avant qu'il ne commence à jouer au foot! Tu as une demande d'ami! C'est mon fils! Il a dû voir ton nom de famille passer et du coup faire des liens entre toi et moi!

Elle me tend le IPhone, je remarque qu'elle a ouvert la pastille de demande d'amis, sûrement par pur et innocente curiosité. La photo d'un mec à la mâchoire carré est là, Lukas Del Montmagny, un italien à la coupe pompadour et à la barbe de trois jours et je dois l'avouer, tout comme son père c'est un canon.

Infectés d'Amour Où les histoires vivent. Découvrez maintenant