California Dreaming [3]

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Une fois dans le véhicule elle me tend une bouteille d'eau qu'elle sort d'un mini-frigo entre nos deux sièges, au Diable le minimum et bonjour le grand luxe! Je m'étonne de découvrir une commodité de la sorte. Après avoir tapoté sur son tableau de bord un texto à l'intention de « husband » comme elle l'avait tendrement nommé avec un cœur, elle embraye le véhicule pour quitter le parking. Elle ralenti avant de tourné et me regarde, très tactile elle me passe la main dans les cheveux avant de la glissé sur ma joue maternellement.

— Belle peau douce, quel beau visage tu as! Tu me ressembles beaucoup je trouve.

— J'ai cru le remarqué tout à l'heure, je me demandais à qui je ressemblais! Content de voir que j'ai hérité des gènes d'une aussi belle femme! Ses yeux bleus et la couleur de ses cheveux! C'est choquant d'ailleurs, même la physionomie il me semble, maman est vraiment petite et papa quoi que grand il est large et robuste. Je crois avoir ton physique élancé.

— Charmant en plus, ils t'ont bien élevé! Sourit-elle. J'ai deux fils et une fille. Lukas est l'aîné avec qui tu vas aller au bahut, il a 16 ans, il est en terminale ce qui vous amène au même niveau je crois parce que tu as perdu une année à cause de ton mois de naissance?

— C'est exacte.

— Ensuite nous avons Sofia qui a 11 ans et Dakota en qui en a 4.

— C'est un quand même un bon écart d'âge entre les 3.

— Lukas était un accident, nous étions très jeune et étions tout juste mariés, en fait Terence m'avait demander en fiançailles pour me sortir de la tutelle oppressante qu'était Mary et Adolphe, désolé de le dire comme ça, tu dois beaucoup les fréquenter. Un mois à peine après le mariage j'étais enceinte et crois moi que je le voulais pas! Mais finalement notre mariage a très bien duré comme tu peux le voir!

— Je te comprend, je me demande pourquoi je suis né dans une telle famille étant donné notre époque!

— À la mienne c'était une chose, aujourd'hui je te plains. Quand ton père m'a appeler j'ai faillit faire une syncope, il m'a toujours trouvé un peu trop en avance sur notre temps alors que c'était lui l'arriéré. Oups! S'exclame-t-elle de gêne en réalisant tardivement ce qu'elle vient de dire, Je suis désolé! C'était pas méchant, bref j'étais sur le cul parce qu'il m'a toujours mis de côté au point où ne s'est jamais vu en 15 ans, t'imagines? La dernière fois que je t'es pris dans mes bras tu avais à peine deux ans!

— C'est triste, je t'aime bien! Je ne savais même pas qu'on s'était déjà vu d'ailleurs! Mon père n'a mentionné que deux ou trois fois ton nom de ce que je me rappelle. C'est beau ici! Dis-je remarquant qu'on était déjà en banlieue.

— Contente de te l'entendre dire parce qu'on habite là! Pointe-t-elle la seule et unique maison de la rue qui était construite sur un immense terrain soit trois la superficie des autres.

Elle ralentit et appuie sur un bouton d'une manette collée à son cache-soleil qui enclenche l'ouverture automatique des portes, véritables œuvres d'orfèvrerie, elles s'ouvrent sur une allée tapissée de pierres taillées. Sur le haut d'une légère colline se trouve, ce qui pour moi est un château vu les allures gothique de la façade, un immense manoir où une touche urbaine est ajoutée grâce aux portes et fenêtres remplacées par des ouvertures et des portails très modernes. Selon moi la demeure est d'un charme fou!

Je sors du véhicule en admirant la propriété, au fond mon père doit est maladivement jaloux de sa sœur, j'en suis sûr, c'est sûrement pour ça qu'on ne se connaissait pas. Ne sachant plus où mettre les yeux en admirant la fontaine et les milles et une espèces de fleurs, je suis surpris de voir une tête chapeautée d'un truc en paille. La gamine se relève des plates bandes où elle jardinait avant d'avancé précipitamment vers moi, elle retire ses gants et son chapeau pour libéré une surprenante chevelure brune aux reflets cuivrés, son teint est hâlé à un point tel que ses mèches ont l'air claires juxtaposée sur ses pommettes saillantes, elle ralentit le pas en s'approchant. Sans l'ombre d'un doute, Terence, son père est latino. Ses yeux brun, de biche, rond comme des billes me relookent très indiscrètement. Elle me regarde d'un drôle d'air comme si elle rencontrait une espèce humaine différente à la sienne avant de saisir ma joue avec sa petite main aux longs doigts de pianiste.

— Maman!? Mais comment ce fait-il que ce garçon te ressemble plus que moi!

— Parce que vous ressemblez tous à votre père! Quelle ironie du sort! 27 mois de grossesses pour mettre au monde des portraits crachés de papa! S'empare-t-elle d'un ton taquin et enquiquineur en pinçant la joue de sa fille amoureusement, Lâches le maintenant! Pauvre bonhomme tu ne lui dit même pas bonjour que tu lui maltraite le visage!

— J-je... Prononce-t-elle en retirant nerveusement sa main, Désolé ça m'a choqué de remarquer cette ressemblance, j'aurais voulu avoir les traits suédois de maman mais j'ai hérité de ceux de papa!

— Sois fière bambina! Belle italienne pur sang!

— Ne t'inquiètes pas! Je sais ce que c'est, je n'ai rien de ma mère et je ressemble à peine à papa!

Infectés d'Amour Où les histoires vivent. Découvrez maintenant