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Après être rentrée, je suis partis prendre une douche et étonnement ce n'est pas si horrible. Les douches sont individuelles, il y a assez d'espace pour pouvoir poser ses affaires sans les mouiller, les séparations sont hautes donc aucun risque de se faire surprendre nu, la porte a un verrou et l'eau reste chaude du début jusqu'à la fin.

Je sais que tout ce que je dis peut paraitre ridicule mais pour moi c'était une source de stresse, puisque je suis insociable et pudique, prendre une douche avec dix autre personnes autour de moi qui peuvent à tout moment me voir aurai était impossible.

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Après l'accident de l'an dernier, je suis devenue insociable et hypersensible.

L'insociabilité est venue petit à petit. Plus j'avancé, plus j'avais l'impression que toute les personnes autour de moi me regardaient comme si j'étais un monstre, je ne supportais plus la présence des gens, avoir une conversation avec une autre personne m'angoissait et parfois j'en avait les larmes aux yeux.

Mais le plus dur a était l'hypersensibilité. Depuis toute petite je suis hypersensible, mais ça c'était estompé. Puis c'est revenu, comme ça d'un coup, c'était un tsunami d'émotions que je me prenait en pleine face. Quand mes parents me parlaient, je pleurais et souvent pour rien. Quand quelque chose m'énervait j'entrais dans une rage folle et personne ne pouvait me clamer.

J'étais devenue en l'espace de quelques semaines une autre personne et je dois dire que ça a eu sur moi l'effet d'une bombe. Quand je regardais dans le miroir je me voyais, mais je ne me reconnaissais pas, puis je n'ai plus réussi à tenir le rôle que mes parents m'avaient imposé et j'ai fini pas entrainer ma mère au font du gouffre avec moi.

Ressentir de nouveau tout ça, avec une telle violence m'a fait me forger une carapace. Si bien que durant ces derniers mois, je me suis empêchée de ressentir quelque chose; ça va faire des mois que je n'ai plus pleuré et des mois que je n'ai plus rigolé.

Aujourd'hui je sais que je suis prête à remonter à la surface et que je suis prête à tourner la page, mais je ne suis toujours pas prête à casser ma carapace et à ressentir de nouveau quelque chose.

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Après être sortie de la douche je suis allée dans ma chambre, Herza n'était toujours pas là. J'ai décidé d'aller manger au restaurant universitaire.

C'est drôle parce que je voyais ça plus comme une sorte de cantine, mais en faite pas du tout. C'est un vrai restaurant avec service en salle et tout et tout. La seule chose qui change c'est que tu dois commander au comptoir.

Après avoir passé commande, je décide d'aller chercher une table. Au loin je vois Herza et les autres. Je me demande si je devrais aller les voir et peut-être même manger avec eux. Mais je décide finalement de rester à l'écart et de m'installer à une petite table en face d'une grande fenêtre, en croisant les doigts pour qu'ils ne me voient pas.

Je reçois plutôt vite ce que j'ai commandé, je mange rapidement et décide de partir. Je suis heureuse puisque j'ai réussi à être discrète et à ne pas me faire repérer. Enfin je crois.

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On est à la cafète avec les autres, quand je la vois débarquer. Je prie pour qu'elle ne vienne pas nous voir, je ne l'aime pas elle est vraiment trop bizarre.

- Regardait qui vient de débarquer, dit Athéna en chuchotant.

Tout le monde tourne la tête vers elle. Quand Herza s'apprête à l'appeler je la retient.

- T'es folle ou c'est comment ?, je dis avec les sourcils froncés. cette meuf là est trop chelou.

- Oh arrête Eden, tu ne la connais pas.

- Et je ne compte pas la connaitre d'avantage. Nan mais sérieux Herza, avoue qu'elle a une case en moins cette nana.

- Bon ok, elle est peut être un petit peu bizarre, mais ce n'est pas une raison pour la traiter de cette manière, ce n'est pas un monstre.

- Peut-être mais moi je suis de l'avis d'Eden, elle est vraiment bizarre et en plus comment elle nous a regardé, franchement elle me fait peur. On dirait qu'elle va manger nos âmes.

Je suis content qu'Athéna soit de mon côté, mais Yeraz ne s'est toujours pas prononcé et j'aime quand tout le monde est de mon côté alors je le regarde avec insistance.

- Ah non mec, ne me demande pas de choisir entre ma soeur et toi, t'abuses sérieux.

- Tu dois faire un choix et maintenant.

- T'es vraiment pas possible. Bon,... c'est vrai qu'elle est bizarre.

- Ah ben tu vois madame il ne faut pas juger sur les apparences, j'ai raison, je lui dis avec en grand sourire de satisfaction.

- Mais, je suis de l'avis de ma soeur. Elle est peut-être chelou, mais ça la rend intrigante et ça donne envie d'en apprendre plus sur elle.

Je le fusil du regard, et fini mon plats énervé. Je déteste ne pas avoir raison et le pire pour moi c'est de le savoir.

C'est vrai que cette fille m'intrigue; alors je tourne la tête vers elle et l'observe. Elle est fasse à la fenêtre, seule. On dirait qu'elle réfléchi, mais à quoi? J'aimerais bien savoir ce qui se cache dans cette petite tête.

les étoiles Où les histoires vivent. Découvrez maintenant