Jour -31-

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Hey ! 

Je tiens à vous prévenir que l'on va "jonglé" avec le point de vue des personnages, de façon à connaître un peu le ressenti à la fois de Joy et de Steven durant ces courts chapitres. C'est un important je trouve pour mieux comprendre la tournure des évènements prochainement ^^' 

Bref, tout sera indiqué, ne vous inquiétez pas là-dessus !

Je vous laisse avec ce chapitre qui sera sûrement plus court que les autres.

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Point de Vue de Joy :

Si on m'avait dit qu'aimer la vie pouvait m'être possible, je n'y aurais jamais cru. Pour moi, le monde n'était que terne et pourri jusqu'à la moelle et il m'y était impossible d'y ressentir quoi que ce soit de positif. Même si j'ai du mal à me dire que tous ces problèmes qui ont été si courts sont terminés une fois pour toutes. Je ne suis pas retournée au lycée à cause de ma maladie qui n'a heureusement (?) pas évolué jusqu'à présent. Mes séjours à l'hôpital sont réguliers, c'est comme si j'y vivais ce qui est très ennuyant. En effet, on ne peut rien faire à par regarder le temps passé et attendre les visites de nos proches. Horrible.

Je suis allongée sur mon lit d'hôpital à regarder le plafond, mon nouveau passe-temps depuis quelques jours. Il n'a rien de fameux : blanc, rempli de trous plus hideux les uns que les autres, des tâches de toutes les couleurs... Pourtant, il me fascine. Peut-être parce que plusieurs dizaines de personnes sont passés dans cette chambre et que la moitié n'a plus revu d'autres plafonds de sa vie ? Je n'en sais rien.

Je reçois toujours une ou deux visites de ma mère, qui est très désespérée par les évènements. C'est compréhensible, en à peine un mois elle a perdu son mari et s'apprête à perdre sa fille aînée. Tout c'est passé tellement rapidement, quand je m'en rends compte. Je suis entrée au lycée, j'y ai rencontré Amy et Sophie. Je me suis disputée avec Hannah et elle et Cody m'ont frappée. Je me suis mutilée et la dépression s'est installée en moi. Mon père m'a violé une dizaine de fois et il est mort du Sida. Je suis atteinte et je vis mes derniers instants dans une chambre des plus déprimantes.

Ah oui, je sors avec Steven. Le blond ne cesse de venir après les cours en s'extasiant sur tout et n'importe quoi, ce qui me fait rire. Il s'est même extasié sur une compote... Je ne sais pas vraiment ce qu'il prend, mais sa présence me procure plus de bien que n'importe quel médicament. Son sourire si heureux, ses câlins, ses baisers, quand il prend ma main... Chacun de ses instants sont magiques et inoubliables pour moi. Je n'aurais pu souhaiter mieux comme derniers instants dans ces circonstances. Peut-être une chambre plus belle... Mais c'est un détail.

Une infirmière frappe discrètement à ma porte avant d'entrer.

" Bonjour, Joy ! Comment te sens-tu ? ( Elle me demande, me montrant toutes ses dents dans un sourire. )

- Bonjour Darla. Je vais très bien, merci. "

Elle pose rapidement des gâteaux, un verre d'eau et un yaourt sur ma table de chevet avant de venir trifouiller les machines à côté de moi. Son visage a perdu sa joie et semble soudainement concentré. 

Darla est mon infirmière. Elle s'occupe de moi depuis mon hospitalisation et son sourire me rassure toujours. Elle est d'une gentillesse incomparable et peu s'énerver contre un rien, ce qui est assez drôle en soi. L'infirmière est plutôt petite : 1m50 je dirais mais elle ne manque pas de rabrouer ceux qui la jugent là-dessus. De courts cheveux verts un peu bizarre lui retombent sur le front, formant une coupe au bol sur son crâne. Elle porte des lunettes rondes et a un teint très pâle. Je me rappelle encore quand Steven a cru qu'elle était malade... 

L'Ombre d'un SourireOù les histoires vivent. Découvrez maintenant