Chapitre 1

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Une demie-heure avant de finir la journée. La musique est encore forte à bientôt 2 heures 30 du matin. La chaleur est intenable et les femmes qui se déhanchent le sont aussi. Les clients restant ne sont que des hommes d'affaires prêt à débourser une petite fortune pour une dernière danse privée. Moi dans l'histoire ? Je suis une serveuse, je ne suis là que pour me faire reluquer et parfois tripoter par les clients. Malgré ce fait, j'ai besoin de ce travail, c'est le seul qui a bien voulu de moi à cause de mon pauvre niveau d'étude et comme je n'ai pas le permis, je n'ai que cette ville. Je commence à 22 heures 30 chaque soir et je reste jusqu'à la fermeture à 3 heures.

- Émilie, tu passeras dans mon bureau à la fin de ton service.

Non, je ne veux pas. Cet homme qui vient de me parler c'est mon patron, Simon Bertrand. Il est millionnaire et a une belle gueule de premier de la classe mais c'est un gros salop, un pervers qui se fout du salarié. Il est prêt à payer un peu plus les filles pour qu'elles passent sous son bureau. Sauf que moi je ne veux pas et il me force à faire des choses, rien de bien méchant, pas d'extrême mais des choses humiliantes. Je finis mon service et me dirige vers les vestiaires.

- Émilie, il me semble que je t'ai dit d'aller dans mon bureau.

- Je vais me changer avant.

- Non mais prend ton sac, c'est une bonne idée.

Il me tient la porte et je rentre mais il la laisse ouverte faisant râler les filles. Je me dépêche donc de prendre mes affaires et le suis.

- Tu veux me contrarier ce soir ?

- Non monsieur...

- Bien alors cesse de faire l'insolente.

Je baisse la tête. Il me fait rentrer et ferme la porte avant de s'approcher dangereusement de moi. Je recule faisant tomber mon sac pour ensuite heurter son bureau. Il s'approche collant son visage à quelques centimètres du mien. Son haleine alcoolisée me répugne et je mets ma main devant ma bouche.

- Change-toi.

Je reste muette, qu'est-ce qu'il vient de me demander ?

- J'ai dit : change-toi ! Dit-il plus fort.

Il attrape mon visage dans sa main avant de me pousser vers le sac et de me donner une claque sur les fesses. Je commence doucement à ouvrir mon sac. Mes gestes seraient semblables à ceux d'un robot, mais je m'exécute. Qu'est-ce que j'aimerais être loin d'ici, au soleil avec ma meilleure amie. Il s'approche. Merde, pourquoi il ne reste pas à sa place ! Je n'ai plus mon débardeur et mon short, qu'est-ce que ce connard veut faire ?!

- Tu sais que t'es trop bonne, tu me fais bander.

Ses mains se posent sur mes hanches et il les bouge de haut en bas avant de commencer à jouer avec l'élastique de mon tanga.

- Laissez-moi tranquille, chuchote-je paniquée.

Il en passe une en dessous et c'est maintenant que mon cerveau a décidé de revenir. Je lui balance une claque magistrale qui lui fait tourner la tête.

- Laissez-moi tranquille ! Hurle-je cette fois-ci en me décollant de lui.

Sa main droite passe sur l'endroit de ma claque avant qu'il se mette à serrer les dents. Les larmes me montent aux yeux, je n'aurais jamais dû faire ça. Je me retourne en attrapant mes affaires et cours jusqu'à la porte que j'arrive à déverrouiller. Je suis en sous-vêtements dans le couloir mais je m'en fiche je ne veux pas qu'il me rattrape. J'ai la malchance de tourner au couloir et de heurter quelqu'un.

- Faite attention où vous allez !

Je pleure maintenant et j'ai du mal à respirer.

- Émilie ?

Monsieur OlsonnOù les histoires vivent. Découvrez maintenant