DÉLUGE DE MAUX

6

--DANS LA CAPITALE--

Bangs sortit de l'appart avec Christine. Bras dessus-dessous, ils avançaient vers bouba. Bangs ouvrit la portière à Christine puis entra aussi. Bouba et Christine échangea des salutations avant que le couple ne décide de leur destination première.

- Par où commençons nous maman Christine ?

- Par matoto, un quartier de la banlieue.

Le moteur déjà en marche, bouba accélérât, direction : matoto. Quarante cinq minutes plus tard, ils étaient arrivés à destination. Ils descendirent tous de la voiture et se dirigèrent vers une maison délabrée. Devant la porte d'entrée, Christine demanda à bouba de prendre place sur le banc posé sur la terrasse. Pendant que bouba s'installait désespérément sur ce banc, bangs répliqua :

- Non chérie, tu peux lui faire confiance. C'est mon bras droit çà. Viens boubou, entre.

A Trois, ils entrèrent dans une pièce où se trouvait un homme assis à même le sol entouré de tous ses gris-gris.

--KANKAN--

A l'intérieur du pays, marie et Khady se trouvaient également face au grand marabout de kankan. Marie lui expliquait ses craintes. Sans perde de temps, le marabout à l'aide du sable étalé sous ses yeux, chuchota en gesticulant. Il écrivait des choses bizarres sur ce sable on aurait dit un enfant de deux ans qui se mettait à l'écriture. Après avoir consulté ses djinns, le marabout souri.

- Pourquoi riez vous monsieur le marabout ? Demanda maria tout poliment.

- Le monde est petit ma fille. Le bon Dieu ne fait jamais rien pour rien. Tu t'appelles maria et ton mari te cause des soucis ces temps ci n'est-ce pas ?

- Oui monsieur le marabout. Répondit maria toute surprise.

- Ne soit pas surprise ma fille. Le bon Dieu t'aime. Et par sa grâce, rien ne t'arrivera. Je vois le mal t'approcher, des embûches sur ta route et les mauvaises personnes œuvrer contre toi.

- Que dois-je faire monsieur le marabout ?

- Viens demain pour qu'on commence ta protection.

- c'est tout?

- Oui c'est tout ma fille, pour le moment. 

  - D'accord monsieur le marabout.

--CONAKRY--

Dans la capitale, bangs, son frère et son épouse quittent le féticheur après avoir y passé toute la journée. Bouba les accompagnait chez eux avant de se rendre chez sa mère. Il se gara devant une maison et y entra. Longeant le salon, un couloir, il se trouvait enfin devant la porte de la chambre de hadja Mabinty.

***TOC-TOC-TOC***

- Qui est-ce ?

- C'est moi maman, bouba !

- Es-tu seul ?

- Oui biensur !

- Ok, une minute.

**CLUC-CLUC**

- Entre et ferme derrière toi. Lui ordonna hadja Mabinty en allant prendre place sur son lit.

Bouba s'assit sur le canapé à côté du lit.

- Où êtes-vous allés aujourd'hui ? demanda t-elle. 

- Voir le féticheur des parents de sa femme. répliqua aussitôt Bouba

- Pourquoi ? Raconte-moi tout.

- Bangs veut se débarrasser de marie par tous les moyens. Et d'après ce qu'il a raconté, son marabout à Kankan n'a pas voulu l'aider. Donc, sa femme lui a proposé de venir voir ce dernier.

- Ah...mon fils ne réfléchit plus. Cette imbécile tient son cerveau dans une bouteille qu'elle garde précieusement. Elle le fait faire n'importe quoi et lui ne voit et n'entends plus rien.

- Ce n'est pas tout mère. Ce féticheur a parlé d'un bain spirituel qu'il faudra qu'il prenne pour mettre fin à sa séance. Je n'ai pas tout à fait compris mais en y pensant, je me suis rappelé du jour où il m'avait parlé de ses ambitions. C'était bien avant qu'il songe à se remarier. Christine n'était qu'une fille comme toutes les autres avec laquelle il voulait passer du bon temps. Mais d'après ce qu'il m'a dit, Christine l'avait envoyé voir un féticheur qui l'avait prédit être ministre du pays à condition qu'il prenne quelques bains spirituels. Il m'avait parlé de fut plein de liquides bizarres dans le quel il était descendu et y était resté plus d'une minute enfermé. J'ai d'ailleurs aperçu un fut bleue aujourd'hui chez ce féticheur. Avant de rentrer, il m'ont demandé de chauffer le moteur et ils ne m'ont rejoint que quinze minutes plus tard.

- Ehh....ils l'ont manipulé. Mon premier fils, héyiii ohhh, mon fils.

- Maman, arrête de pleurer. Ce qui est fait, est fait. Essayons plutôt de le libérer. Et de protéger marie car, ils prévoient de mauvaises choses contre elle.

- Comment ça ?

- Je n'en sais d'abord rien mais le féticheur avait promis de consulter ses dieux dans la nuit et les en dira plus demain.

- D'accord. J'espère que ton frère t'appellera demain pour ses courses ou t'en dira plus. Mais en attendant, je voudrais que vous partiez ta sœur et toi voir le sage baga à la sortie de la ville.

- D'accord mère. Si bangs ne fait pas signe dans la matinée, je m'y rendrai avec Rama.

Hadja Mabinty avait ainsi mit deux de ses enfants en mission. L'une pour toute commission nécessitant un long déplacement et l'autre, l'espion de bangs.