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- Ah Karamo, c'est long à expliquer. Je vous expliquerai plus tard mais aider moi à la mettre dehors au plus vite.

- Déjà, sache que t'aiderai comme d'habitude. Mais à condition que tu me racontes toute l'histoire. Aussi, si je trouve que ta cause est fondée, nous entreprendrions des méthodes pour la sortir de chez toi si cela est ton souhait. Mais, je ne serai pas de mèche avec toi pour la chasser de chez toi comme un animal. Je te conseille également de ne pas agir ainsi. Car quelques soit la gravité de son erreur, elle reste la maman de tes enfants.

- En fait, je suis fatigué de marie. Elle me porte assez de malchance et m'entre mêle avec ma famille. Aujourd'hui, ma mère ne m'adresse plus la parole et cela, à cause d'elle.

- C'est tout ? lui demanda le monsieur en chassant du vent à côté de son oreille gauche.

- Oui ! Répondait-il sèchement.

- Laisse-moi donc vérifier cela. Disait-il avant de passer sa main sur de l'eau contenue dans la calebasse.

- Bangs, il y a bien une femme en dessous de tes problèmes. Et une femme très dangereuse.

- Voilà ce que je disais....

- Cette femme t'a attaché mystiquement. Elle te tient entre ses mains.

- C'est ce que me dit tout le monde.

- Et cette femme, peut être tout autre femme mais pas marie.

- Quoi ? lâcha Bangs surpris.

- Cette femme est de teint noir. N'aurais-tu pas entrepris quelque chose sans me mettre au parfum ?

Bangs commença à le regarder du coin de l'œil pendant que karamo Traoré avait le regard braqué sur l'eau.

- Si. Répondait-il sèchement.

- Qu'est-ce ?

- .........restait-il indifférent à la question de Karamo.

Le marabout prit une bouteille sous son lit et le posa à côté de lui. Il se mit subitement à parler en langue. Au fur et à mesure qu'il avançait, sa voix s'élevait et devait lourde à entendre. Sa voix résonnait autour de bangs qui le supportait mal. Il avait l'impression d'être aspiré par cette voix et tout ce charabia qui l'éloignait de ce monde. Mais il était dans l'incapacité de faire quoi que ça soit. Karamo continua jusqu'à ce que le visage de bangs fut apaisée. Il s'adressa afin à lui :

- Mohamed Bangoura, je veux tout savoir sur cette femme ! lui disait-il en lui fixant dans les yeux.

- Elle s'appelle Christine. Je l'ai épousé il y a de cela une semaine et ma mère ne veut pas la sentir. Elle s'est d'ailleurs opposé à ce mariage.

- Pourquoi veux-tu donc chasser Marie ?

- Parce que Christine veut venir s'installer prêt de moi et,....

- Et, quoi ? Que t'a fait cette femme?

- Ahhhh...........Ouvrit-il la bouche sans qu'aucun mot n'en sorte.

- J'exige une réponse !

- Ahhhh......criait-il encore plus fort mais rien.

Le marabout égraina encore et encore, mais il n'avait rien pu obtenir de lui une réponse.

Il chuchota quelques mots et souffla dans sa main, dans la direction de bangs qui se reprit aussi tôt.

- C'est ta femme Christine qui est à la base de tout le désordre dans ta vie. Prends garde car...

- Car quoi ? Coupa t-il Karamo. Elle n'y est pour rien. En plus je ne suis pas venue parler d'elle. Je n'ai demandé ton aide que pour sortir Marie de ma vie.

- Ecoute moi très bien bangs. Je sais que tu n'es pas conscient de tes actes. Mais sache que d'un, je ne t'ai pas aidé à marier Marie, je vous ai connu ensemble. Donc, je ne mettrais pas fin à cette relation sacrée. De deux, toi et moi savions, combien de fois t'as utilisé cette bonne femme et combien tu la dois. Car si tu te sens aussi grand aujourd'hui, c'est grâce à elle. Donc, si t'es prête à la foutre hors de ta vie, c'est ta vie, fais-le ; Mais fais-le sans moi. De trois, je refuse de le faire pour ton propre bien. Car laisse-moi te dire une dernière chose. Si jamais, t'as le malheur de mettre en œuvre ce que t'as l'intention de faire, sache que tu seras également fini car ça sera te mettre les bâtons dans les roues.

- Ah oui ?? c'est ce qu'on verra. N'oublie pas qu'il y a des marabouts et des féticheurs à tout coins de rue. Et sache donc que, me refuser aujourd'hui, c'est mettre fin à notre relation pour tout bon.

- Alors tant mieux ! s'exclama le marabout.

Bangs claqua la porte derrière lui, sortit à toute allure de la cour avant de sauter dans sa voiture. Il mit le moteur en marche et appuya sur l'accélérateur. Une main au volant et l'autre qui à manipuler son portable, il composait le numéro de Christine.

***Thun - Thun!***

- Allô mon amour !

- Mon cœur, comment vas-tu ?

- Moi bien et toi, es-tu bien rentré ?

- Oui mon ange !

- Est-ce déjà fait ?

- Malheureusement non. Mais il nous faut chercher une autre personne capable de nous aider.

- Il n'y a pas de souci. Arrange-toi pour être là d'ici la fin de la semaine. Comme ça, je te présenterai le féticheur de mes parents.

- Ah ça tombe bien alors. Laisse moi te rappeler plus tard là s'il te plait. Je rentre à la maison là.

- D'accord bébé, je t'aime !

- Je t'aime aussi !

D'un klaxonnement pénible et dérangeant, Bangs annonçait son retour à la maison. Le gardien venait l'ouvrir. Marie ayant entendu le bruit de la voiture de son mari depuis la cour, regarda l'heure: Il était 9h passé. Elle se coucha et se couvrit en faisant dos à la porte d'entrée de leur chambre. Bangs entra et se mit à taper à la porte. Marie resta allonger et immobile dans son lit. L'un des jeunes étudiants se leva et l'ouvrit. Il fonça dans sa chambre et découvrit marie couchée.

- Marie ? Marie ? L'appela t-il.

Marie ne bougea pas pour autant. Il se déshabilla et alla au balcon où il appela Christine. De la chambre, Marie pouvait l'entendre être aussi tendre et doux au bout du fil à cette heure de la nuit. Elle se rappela de la parole de sa belle-mère et se calma. Elle finit tant bien que mal par trouver le sommeil. 

Trois jours plus tard, bangs se rendit dans la capitale. Dans un appartement d'un des quartiers les plus classes de la ville, séjournant auprès de sa nouvelle épouse. Il prenait quelques jours pour se rendre dans sa maison familiale ; histoire de saluer la famille et de faire aimer Christine par les siens. A chaque fois qu'il s'y rendait avec Christine, sa mère s'enfermait à clé dans sa chambre jusqu'à ce qu'ils s'en aillent. Elle ne voulait même pas de leur salutation. Mais bangs venait quand même dans l'espoir que sa mère accepte afin son choix. Hadja Mabinty, mère de Bangs, même si elle exposait son mécontentement à la vue de tous, essayait tout de même de le protéger. Elle agissait également ainsi dans l'espoir que son fils l'écoute au moins. elle était bien consciente que le mal était fait, mais elle prétendait vouloir le libérer des griffes de cette sorcière. Il est bien vrai que l'entourage de bangs était surpris de son choix et ne l'approuvait pas. Mais l'obstination de sa mère pour ''cette femme'' n'avait pas d'égale.

DÉLUGE DE MAUXOù les histoires vivent. Découvrez maintenant