Ŀᾄ Ɲἔʀḋ ḋὗ Ŀẏƈἔ́ἔ

🖤Ǟťĥ8 🖤

Shikamaru posa le plat qu'il tenait en main d'un air las, ça fait déjà une demi heure qu'il essayait de nourrir sa mère sans aucun succès. Parce qu'on ne peut pas vraiment appelé trois bouchés manger. Il saisit une serviette et lui nettoya délicatement les lèvres. Il fixa son regard ébène sur elle et la regarda intensément tandis qu'elle regardait fixement dans le vide le regard dénué de toute émotion. Le regard de Yoshino était terne et vide, on aurait dit qu'elle était vivante sans l'être, d'ailleurs c'était vrai, elle était présente physiquement mais absente en esprit.

Shikamaru soupira pesamment et éssuya la larme qui lui avait échappé inconsciemment. Jusqu'à quand allaient-ils supportés de voir cette femme forte qu'était sa mère dans cet état pire qu'un légume malmené par le soleil ? Ça peut paraître monstrueux mais parfois ça lui arrivait de se dire que ça aurait été mieux si sa mère était morte aussi durant le drame qui les avait frappé ce soir funeste. Sa tante elle était morte après coup, bien que Gaara et son père en ont beaucoup souffert, au moins eux ils ne vivent pas au ralenti.

Il passa les doigts dans les mèches brunes de sa mère, il lui frotta les bras, il prit ses mains dans les siennes, elles étaient un peu froides, il les frotta aussi espérant que tous ses gestes la fassent réagir mais nada. Sa mère autrefois si vive et pleine de vie était à présent paraplégique et murée dans un mutisme total. Les médecins disent qu'avec le temps elle récupérera de son choc émotionnel et retrouvera la parole mais ça fesait trop maintenant. Elle n'avait aucune réaction comme si elle était restée figée depuis le soir du drame.

Sans s'en rendre compte, le brun se mit à sangloter silencieusement. Il posa la tête sur les genoux de sa mère et sanglota douloureusement, il voulait qu'elle lui fasse un signe, qu'elle redevienne elle-même, même si elle n'allait plus jamais marcher, il voulait qu'elle voit combien Yumiko avait grandit, il voulait qu'elle lui crie dessus comme avant, il voulait qu'elle revienne pour que son père cesse d'être une âme en peine. Il voulait qu'ils retrouvent une vie de famille assez normale. Il pleura longtemps sur tout ce qu'ils avaient perdu.

Il finit par se calmer et éssuya ses larmes. Voyant sa mère fatiguée, il la sortie de sa chaise roulante et la mit au lit pour qu'elle se repose.

Shikaku rentra chez lui pour trouver son fils assit dans la cuisine avec un air égaré et absent. Il constata les traces de larmes sur ses joues et comprit qu'il avait passé l'après-midi à supplier silencieusement Yoshino de réagir comme il le faisait souvent quand il est seul avec elle. Oh comme il le comprenait, lui même le faisait souvent, mais à chaque fois qu'il regardait sa femme dans les yeux il avait la mauvaise sensation qu'elle regardait à travers lui comme s'il n'était pas là. Il se rapprocha doucement de son fils et lui toucha l'épaule.

-Shika... Ça ne va pas ?

-P'pa! Non t'inquiètes ça va, t'es rentré depuis longtemps ? répond t-il en se levant pour aller vers l'évier.

-Ça fait un moment que je suis là oui. T'avais l'air ailleurs.

-Non tout va bien. Que veux-tu pour le dîner ? enchaîna t-il précipitamment pour changer de sujet.

-Je ne sais pas j'ai pas vraiment faim, fais ce qui te plaît je mangerai n'importe quoi. Au fait Yumiko est-elle déjà partie?

-Oui la mère de son amie est passée la prendre. Ça te dit des frites et une crème brûlée ?

-Ouais vas-y. Je reviens je vais me changer.

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Chez les Sabaku No, le dîner s'était transformé en dispute dès que Rasa avait annoncé à son fils qu'il comptait demander Karura en mariage très bientôt. Gaara s'était mis dans une colère pas possible, il menaça son père de pleins de choses s'il osait faire celà. Il lui promit de quitter la maison si les deux arrivistes comme il appelait les deux blondes venaient vivrent chez eux, il alla même jusqu'à promettre de se tirer une balle si c'était nécessaire. À la mention du tir d'une balle, Rasa se décomposa, une vive douleur le prit à la cage thoracique.