Regard du passé (Partie 2)

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Depuis presque dix-huit jours, Boba Fett et la jeune femme avaient quitté la taverne et vadrouillaient désormais à travers Géonosis grâce au maniable Esclave I. Le silence était de mise dans l'habitacle mais les deux jeunes gens n'en semblaient pas mal à l'aise pour autant. L'énigmatique blonde s'était complément remise de sa blessure au dos et avait confié au chasseur de primes qu'elle ne souhaitait pas rester plus longtemps sur les lieux. Boba Fett connaissait la Galaxie comme sa poche et possédait une excellente mémoire visuelle ; il savait qu'en restant pour l'instant avec lui, sa protégée ne risquait pas d'être embêtée par ses poursuivants. Malgré le fait qu'il était resté quelques jours avec elle, il n'en savait pas plus à son sujet, hormis qu'elle était ambassadrice et que son père était mort. Elle n'avait pas voulu lâcher plus d'informations mais le jeune homme se doutait qu'elle finira bien par s'ouvrir.

« Cela fait trois jours que nous n'avons pas aperçu un seul de ces maudits traqueurs. Soit ils ont abandonné, soit ils ont trouvé le moyen de passer totalement inaperçus. » lança soudain la blonde.
« Étant donné la ferveur dont ils ont fait preuve pour vous rechercher jusqu'à maintenant, je doute qu'ils aient décidé de baisser les bras. C'est un principe de tout bon chasseur de primes, même si ceux-ci n'en sont pas vraiment. Ce que je veux dire, c'est que je n'abandonne jamais mes missions et j'aurais mis toute ma rage à vous poursuivre si j'avais été à leur place. » lui retourna-t-il d'un ton neutre.
« Vos... proies ne doivent pas être rassurées quand vous êtes engagé pour les traquer alors ! »
« Je peux vous dire, sans vantardise mais non sans fierté non plus, que mes services sont très demandés. Je m'efforce néanmoins de rester le plus discret possible, de conserver un certain anonymat. » affirma le chasseur de primes.
L'ambassadrice en fuite ne répondit rien mais fixa intensément le visage de son interlocuteur. Elle n'y décelait aucune trace d'émotion. Il était très fort à ce jeu mais elle n'en sortirait pas perdante. Elle devinait très bien qu'il souhaitait en savoir d'avantage à son sujet mais elle ne lâcherait pas l'affaire. Son anonymat à elle aussi était important. Du moins, auprès d'inconnus.

« Mon ventre commence à crier famine. Nous n'avons pas mangé ce matin et à ce rythme-là, je ne tiendrai probablement pas longtemps. Je propose que l'on fasse une pause. Regardez là-bas !» dit-elle en pointant du doigt la silhouette de bâtiments qui se découpe à l'horizon. « Un semblant de ville et de civilisation ! Après trois jours à mourir d'ennui dans ce fichu désert et ce fichu vaisseau, l'occasion de rencontrer du peuple et de se laver se présente à nous. Nous devrions nous arrêter. »
« Je pourrais vous intimer l'ordre d'attendre bien sagement. Ici, à bord de l'Esclave I, c'est moi qui prend les décisions, et celles, en l'occurrence, qui concernent nos arrêts et possibles étapes. D'ailleurs, c'est stupide de vouloir rencontrer du monde. Une chance en plus de tomber sur les miliciens lancés à vos trousses. » grogna Boba Fett.
« Je me trompe ou j'ai touché une corde sensible ? Vous n'appréciez pas qu'on parle mal de votre vaisseau, n'est-ce pas ? Vous vient-il d'une personne chère, peut-être ? »
Décidément, la jeune fille était bien perspicace. Le chasseur de primes ne put s'empêcher d'afficher un air renfrogné. Comment diable avait-elle pu bien deviner ?
« Il... il me vient de mon père à vrai dire. Je n'en dirai pas plus. »
Elle le regarda avec une expression compatissante sur le visage.
« Votre père aussi n'est plus de ce monde ? »
Il ne répondit rien mais son silence parlait pour lui.
« Bien. Arrêtons-nous quand même dans cette bourgade, en priant pour qu'il ne se passe rien de fâcheux. »

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« Nous recherchons une jeune femme d'espèce humaine. Blonde, de taille moyenne, elle porte habituellement un manteau vert kaki. »
« Pas ici mon grand. »
Boba fixa sa compagne sans plus esquisser un geste. Il se doutait bien que les miliciens n'abandonneraient pas. Par chance, ils s'étaient tous les deux placés dans un coin un peu sombre et reclus du bar où ils y s'étaient procurés, à un prix bon marché, des vivres et du carburant pour le vaisseau.
« Il va falloir songer à changer de coupe de cheveux et de couleur. C'est déjà un indice en moins aux yeux de mes poursuivants. » annonça la jeune femme doucement.
Elle observait avec calme les chasseurs de primes scruter la vaste salle du bar. Ils ne semblaient pas l'apercevoir jusqu'à ce que l'un d'eux ne la pointe du doigt en disant : « Là, une humaine blonde ! ». Elle regretta à ce moment précis de ne pas avoir pris sa cape à cause de la chaleur, surtout que le nombre d'humains sur la plante Géonosis était très restreint.
« COURS !!! » cria Boba Fett en enfilant son casque et empoignant son blaster.

À suivre...

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