[1] émerveillement

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Antigone Black gravissait lentement les escaliers, les yeux écarquillés devant la beauté du château de Beauxbâtons. Ses camarades de première année, comme elle, étaient restés bouche-bée devant la splendeur du lieu. Les innombrables tourelles semblaient irréelles, flottant par centaines comme des nuages autour du bâtiment. Le parc avait l'air de s'étendre à l'infini, avec toutes ses fleurs multicolores qui fleurissaient à perte de vue. A la suite de la cérémonie de l'acceptation, elle avait trouvé sa place dans le comité de l'ambition et de la fierté : Loudrapé, suivant ainsi ses deux frères aînés. Cette cérémonie permettait de répartir les nouveaux étudiants dans les trois comités : Loudrapé, Mandragot et Picolaton. Cétait une pierre de cristal aux pouvoirs mystérieux qui le faisait, réagissant au contact de la paume des jeunes sorciers, prenant en compte leur histoire, leurs peurs, leurs désirs les plus profonds. Cette roche translucide prenait alors la couleur dun des comités où serait réparti ensuite l'élève : bleu pour Loudrapé, vert pour Picolaton et argenté pour Mandragot.

Même les escaliers de l'école étaient magnifiques. Ils étaient entièrement en marbre blanc, et les murs étaient recouverts de tableaux majestueux. La magnanime Hortense de Villeneuve guidait ses jeunes étudiants à travers le dédale des couloirs jusqu'à leur dortoir.

Les chambres étaient toutes autant resplendissantes. Chacun des dortoirs était décoré des armoiries de son comité, et les murs étaient peint à la couleur de celui-ci. Lorsque qu'Antigone entra dans le sien, qui rassemblait toutes les filles de son âge et de son comité, elle fut assaillie par la couleur bleu ciel, qui était représentée partout. Il y avait également des tableaux, coussins ou même tapisseries à l'effigie du cheval blanc qu'est Loudrapé. Des exclamations de stupeurs devant la beauté des chambrées retentissaient çà et là dans le château. Les couvre-lits étaient en velours doux et brillant, les baldaquins en soie bleu clair. Il y avait partout dans le palais une profusion de noble richesses et trésors.

Une petite fille pâlichonne, aux cheveux blonds soigneusement tressés, sapprocha doucement dAntigone. Elle était vêtue dune robe nacrée, ornée aux épaules de pierres précieuse. Le corsage du vêtement était en satin, et la traine en soie, garnie de jupons. Lorsqu'elle posa sa main sur l'épaule d'Antigone pour l'interpeller, cette dernière sursauta, trop absorbée par sa contemplation des lieux.

- Je suis Philomène Delacour. Désolée de t'avoir fait peur. Annonça la demoiselle en repoussant une boucle blonde dans son dos. Elle semblait être issue, comme Antigone, de l'aristocratie sorcière française, à en juger la bague décorée darmoiries qu'elle portait à lannulaire.

- Antigone. Antigone Black. Enchantée. Répondis doucement la brune en souriant gentiment à son interlocutrice, heureuse d'avoir rencontré une jeune fille de son âge.

Peu de temps après, une fois leurs valises et malles diverses vidées et leurs affaires rangées dans les armoires en acajou, les jeunes filles du dortoir de Loudrapé descendirent dans la salle du dîner, où avait été dressé pour l'occasion un immense banquet. La salle du dîner était une immense pièce, parsemée de lustres en cristal et de tables rondes où pouvaient s'installer jusqu'à six élèves. Chacune des tables avaient en son centre une énorme pierre précieuse incrustée, signalant à quel comité elle appartenait. Des topazes bleu ciel pour Loudrapé, des jades pour Picolaton et des diamants pour Mandragot. Des spécialités françaises mais aussi portugaises, espagnoles et luxembourgeoise étaient servie dans d'immenses plats en argent. Au fond de la pièce se tenaient les professeurs, attablés eux aussi, mais sur une estrade, surplombant la salle. Au-devant, il y avait une sorte de pupitre représentant une sorte de chêne en or, sur lequel on pouvait apercevoir les animaux-totems des différents comités : le cheval, l'oiseau et le chat. Derrière cet autel se tenait la directrice, qui attendait patiemment que ses élèves prennent place. De Villeneuve toussota bruyamment, faisant taire d'un coup les bavardages frénétiques des étudiants. C'était une femme dont l'âge n'était trahi que part ses cheveux grisonnant, tirés en un chignon strict à l'arrière de son crâne. De maigres rides striaient son front, mais elle semblait être solide comme un roc. Ainsi, lorsqu'elle baissa légèrement ses lunettes pour dévisager l'assemblée de son regard d'aigle, plus personne n'osa bouger. Même le discret brouhaha à la table des professeurs cessa.

« - Bonsoir à tous. Comme vous le savez déjà, pour la plupart en tout cas, je l'espère, je suis Hortense de Villeneuve, directrice de l'Académie de sorcellerie de Beauxbatons depuis vingt-quatre ans maintenant. Je souhaite la bienvenue à tous les premières années qui recevront leur emploi du temps demain matin, dans leurs dortoirs. Je précise également que l'accès aux jardins les plus éloignés et aux écuries sans autorisation exceptionnelle d'un professeur est interdite. Merci de votre écoute. » Si tôt qu'elle se fut rassise au côté de ses collègues, les bavardages reprirent peu à peu, et bientôt le sujet des professeurs fut sur toutes les lèvres des nouveaux écoliers. Antigone savait par ses frères le nom de certain d'entre eux, notamment Tormes, un professeur d'étude des runes connu pour avoir transformer en perroquet un élève trop bavard, et Bärenfels, une enseignante d'allemand un peu trop laxiste qui n'était là qu'un cours sur deux. En effet, à Beauxbâtons, en plus des matières sorcières classiques, les étudiants apprenaient également à parler couramment différentes langues européennes comme l'espagnol, le portugais, l'anglais ou l'allemand, compte tenu des nombreuses nationalités présentes dans l'école.

À la fin du repas, tout le monde se leva pour faire honneur à la représentation de la chorale féminine composée des septièmes années volontaires pour entonner l'hymne de l'établissement, qui rappelait les valeurs de celui-ci : respect, tolérance et élégance. Chaque élève dû ensuite passer récupérer les vêtements composant son uniforme : un assortiment de robes bleues brodées à l'effigie du comité pour les filles, et une cape noire aux liserés colorés pour les garçons, ainsi qu'une ribambelle de pulls, écharpes, bonnets et gants en prévision de l'hiver rude qui attendait les habitants du château.

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Voici donc le premier chapitre d'Antigone ! Il sera surement plus long que les suivant, j'avais beaucoup d'inspiration pour le premier 😂
J'espère que l'histoire vous plaira :)

ANTIGONE [HP fiction]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant