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Loïe était loin de se douter qu'elle était épiée. Elle était juste l'illustration parfaite des effets de l'alcool, l'esprit complètement KO et l'être entièrement imprégné d'éthanol. Ivre, elle remit son chronomètre à 0 car celui-ci avait fini de compter 24 heures. Elle dessina un grand bâton sur le tableau pour se rappeler que ça faisait maintenant un jour que le temps n'avançait plus. Son obsession du temps restait la seule préoccupation qui traversait son délire alcoolique et luttait contre son état d'ébriété.

Tous ses gestes et son attitude étaient silencieusement étudiés. Quand elle quitta la salle en titubant elle fut rapidement suivie, mais elle ne remarqua toujours rien.

Loïe, une fois dehors, se mit à chanter à tue-tête. Des Beatles à Lady Gaga en passant par Céline Dion, elle massacra tout son répertoire musical. Ce qu'elle ne savait pas c'est ce que celui qui la suivait ne perdait pas une miette de son spectacle pittoresque.

Mais, peu à peu, son spectacle perdait sa saveur car elle commençait à décuver.

Elle sentait que l'alcool triste venait la rejoindre tendrement. Elle accouru vers la petite salle où elle y avait dormi la nuit et s'assoupi un moment dans le but de faire fuir ses pires démons.

« L'université ... quel triste monde » ricana le blond qui la suivait une fois qu'elle s'était endormie. Il en profita pour la lâcher des yeux 5 secondes. Il vit le garçon immobilisé en face d'elle, le traita de «mauviette sans style» et s'échappa de la salle de repos. Il fit un tour dans l'université puit pénétra dans la cafétéria . Il repéra l'asiatique, mais ne s'attarda pas sur lui. Il s'assit à une table avec deux jolies jeunes femmes. Il se servit dans leur verre, finit leur pizza et vola leur argent. « Vous savez les filles... commença t'il en jouant avec le gobelet de l'une d'entre elle. « A l'université, au lycée et même déjà au collège j'étais vraiment le genre de mec qui faisait tomber toutes les nanas. Je ne sais pas pourquoi. »Il sourit avec arrogance et rajouta: « enfin je ne dis pas que ce n'était pas justifié, ni qu'il n'y avait pas de raison. Mais elles trouvaient toutes que j'étais mystérieux, que je cachais un secret. Ça me fait bien rire de me souvenir les entendre encore me dire langoureusement « Edgar, mais qu'est ce que tu nous caches? » et moi de leur répondre sèchement « Qu'est ce que ça peut vous foutre? Et, puis de toute façon, vous n'en saurez jamais rien! » Il s'esclaffa et repris « De toute manière, en omettant le fait connu que j'étais une bête de sexe, ces filles là ne connaissaient rien de moi. » Plongé dans ses souvenirs, il émergea de sa mémoire en se levant d'un coup sec en renversant sa chaise. « Je ne sais même pas pourquoi je vous dis ça. » Edgar quitta la cafétéria et rejoint la salle de détente où se trouvait Loïe. Il prenait cette fille pour une sacrée cinglée qui ne savait pas du tout gérer ses émotions. Certes, dans son genre, il la trouvait plutôt jolie, mais il détestait la façon qu'elle avait de se laisser aller à ses sentiments, lui qui luttait contre les siens. Il trouvait qu'être guidé constamment par ses plaisirs, ses colères et ses émois, était une forme d'asservissement humain qui aliénait la liberté d'agir, de penser et de vivre selon ses envies. En plus de détester cette partie d'elle, il la trouvait bien trop prévisible, car ses sentiments se lisaient sur son visage et selon lui, on pouvait deviner d'un seul coup d'oeil ce qu'elle pensait. De ce fait, il lui était facile d'imaginer ce qu'elle préparait de faire.

Mais en jetant un coup d'oeil vif dans la salle de repos, lui qui était si sur de lui fut béatement surpris quand il s'aperçut que Loïe avait disparu.

Bien qu'il se répétait de ne pas se laisser aller à la panique, que lui, il savait gérer ses inquiétudes, une question mortifiante venait lui caresser l'esprit et lui provoquer une tachycardie : Est ce qu'elle l'avait vu? Étonnement, plus que de savoir où elle était passée, cette interrogation le stressait davantage car, si lui n'était pas obligé par ses sentiments, il avait aussi des obligations qu'il devait respecter. Si elle l'avait remarqué et si elle avait surtout notifié qu'il n'était pas sensible aux changements de mesures qu'elle provoquait, sa filature se compromettait complètement. Il la chercha avec précipitation et alors qu'il ne savait plus ou se diriger, la vit partir en voiture au loin. Les bras derrière la tête, il s'en voulait terriblement d'avoir cru pouvoir prédire ses moindres faits et gestes. En jurant un « putain », il se dit finalement qu'il ne l'avait pas très bien cernée et que cette fille était peut être plus surprenante et audacieuse qu'il ne le pensait.

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Coucou :)
Voici un chapitre un peu cours comme le 5ème et le 2ème mais promis je poste le prochain rapidement. 😍 J'espère que pour l'instant ça vous plaît 😍 N'hésitez pas à me dire ce que vous en pensez 😚😚

Ps : Dans ma tête, Edgar ressemble à Presley Gerber 😁

Et le temps s'arrêta. Où les histoires vivent. Découvrez maintenant