Fuite vers l'amour

Chapitre 5

« Bonjour, je suis venu avec ma copine Bella. Ça ne vous dérange pas ? »

Sirius eut envie de répondre : « Bien sûr que si ça me dérange. Ramène sa pouffe dans sa niche ! Ton père ne t'a pas appris la politesse ? On ne met pas les gens dans l'embarras comme ça ! Surtout pas à neuf heures du matin. » Furieux, il prit une grande inspiration, avant de dégager l'entrée. Isabella Swan était d'une banalité affligeante. Sirius se demandait ce qu'un vampire pouvait bien lui trouver. A vrai dire, ce n'était pas l'adolescente en tant que telle qui lui posait un problème, mais le fait qu'elle se soit invitée sans prévenir. Ce n'était juste qu'une personne mais cela démontrait un manque d'éducation que la mère de Sirius aurait corrigé à coup de doloris.

Dans le jardin, l'ambiance changea du tout au tout en découvrant Bella. Rosalie, effarée, regarda son époux.

« Il n'a quand même pas osé, » demanda-t-elle dans un murmure.

« Désolé, mais je crois que si. »

Edward tira une chaise pour Bella, totalement négligent des gens autour de la table. Rosalie était furieuse que l'humaine, ce déchet, soit présent. Emmett n'avait rien contre Bella, mais en cet instant, elle n'avait rien à faire ici. Jasper était un peu sur la même longueur d'onde que son père. Quant à Esmée et Carlisle, ils se demandaient ce qui avait bien pu se passer dans l'esprit de leur fils. Harry et Ron ne firent pas grand cas de la nouvelle arrivante. En fait, la seule à réjouir fut Alice.

« Bonjour, lança gaiement Bella.

- Ne se rend-t-elle pas compte qu'elle est en trop ? »

La remarque de Rosalie lui valut un coup de coude de la part d'Alice et un regard meurtrier d'Esmée. L'ambiance si légère il y a quelques minutes était pesante, étouffante. Les conversations se tournèrent vers la météo de la région. Un sujet bien ennuyeux pour Ron et Harry. L'ambiance était si lourde que Bella explosa soudain.

« Je suis au courant que vous êtes des sorciers. Vous pouvez parler devant moi. »

Cette réplique fit sursauter tout le monde.

« Carlisle, je vous avais demandé de garder le secret.

- Je vais parler avec Edward.

- Pourquoi vous réagissez comme si c'était un crime ? Bella fera bientôt partie de la famille, » s'énerva Edward.

« Elle n'en fait pas encore partie. Ce n'est pas encore définitif. Elle n'a pas à partager tous nos secrets et encore moins lorsque des tiers sont en jeu.

- Voyons, ils ne sont visiblement pas en danger, » déclara moqueusement Bella en désignant la maison. « Quand on vit dans ce luxe, on ne fait pas croire que la vie est difficile. Il y a des gens qui...

- Silence, » tonna Sirius en abattant son poing sur la table. « Silence ! Que cette imbécile qui n'a rien à faire ici s'en aille ! Quant à toi, espèce de stupide gamin ne t'approche plus jamais de cette maison avec ta catin ! Ne t'approche plus jamais de mes enfants ! Dehors ! »

Edward saisit doucement la main de Bella puis quitta la table. Il était assailli par toutes les pensées négatives de sa famille. Quitter ainsi le lieu fut difficile. C'était vraiment humiliant. Surtout qu'il avait bien remarqué qu'Harry, le brun qui rendait la bête en lui totalement folle, l'observait. Il ne semblait pas faire grand cas de l'éclat de Sirius, mais Edward ne pouvait s'empêcher de se sentir mal.

« Au revoir, monsieur. »

Quand ils furent partis, Carlisle se tourna vers Sirius.

« Je suis navré. Je n'imaginais qu'il ferait une chose pareille.