Stupid neighbor's dog [Kiribaku]

Chapitre 1 - Le putain de nudiste sans gêne

Le chat de Bakugo portant le doux nom de « Trou du cul » avait la sale manie de détester tout le monde, que ce soit ses semblables, les volatiles, les insectes, mais plus particulièrement les humains. Et pourtant, sortit de nul part, Trou du cul semblait s'être pris d'affection pour le chien du voisin. Il sortait régulièrement que ce soit en pleine nuit ou de bon matin pour s'infiltrer dans la maison voisine, passant la journée entière avec lui jusqu'à qu'il daigne à se ramener pour enfin manger.

« Trou du cul, t'es où putain ? » cria le propriétaire à travers son appartement, sachant pourtant qu'il était encore parti faire je-ne-sais-quoi avec son nouveau compagnon.

Ce surnom, quoiqu'un peu vulgaire et immature, venait de l'impatience de Bakugo qui, malgré son vrai prénom autrefois possédé, ne le nommait qu'avec des insultes. C'est ainsi qu'il prit l'habitude de l'appeler de cette façon déroutante (ce qui déplut fortement à son père qui n'osait rien dire). En parlant de parents, l'adolescent de dix-sept ans ne les supportait absolument pas. Une mère dont il avait hérité le caractère colérique et violent suivie d'une victime qui se faisait passer pour un père.

« Katsuki, va chercher ton chat en chaleur ! Lui ordonna sa mère, visiblement énervée de l'énième disparition de son animal.

— Qu'est-ce que j'en ai à foutre s'il se barre dans l'appart d'à côté putain ? Répliqua le blond en hurlant comme à son habitude.

— Ton langage, abruti de fils ! Disputa sa mère sur le même ton. Il est amoureux, le laisse pas copuler à droite à gauche. »

Un « Tch. » mécontent sortit d'entre ses lèvres.

« "Amoureux ", quelle perte de temps. » pensa t-il en ouvrant rageusement la porte.

Bakugo avait déjà bien assez de travail à faire pour s'intéresser à des sentiments aussi puérils que l'amour. Entre ses devoirs, le sport et les activités extra-scolaires, le garçon n'était pas ce qu'on pouvait appeler un feignant, il se battait toujours pour être le meilleur. Mais pas un simple premier de la classe à un point de se faire rattraper, non. Il voulait écraser ce qu'il considère comme ses rivaux et se hisser au haut du monde. Il en avait les compétences et le savait plus que quiconque. Alors non, les relations amoureuses n'étaient pas faites pour lui.

« Comment un clebs a pu accepter la sale gueule de Trou du cul ? » Se demanda t-il sérieusement.

Il ne prit pas de vêtements convenables, c'est donc vêtu de son jogging et de son haut lui servant pour dormir qu'il se rendit chez son voisin après s'être chaussé. Katsuki ne l'avait jamais vu, il n'était même pas dans le même établissement que lui. L'adolescent faisait ses études dans un lycée privé réputé, il ne voulait pas se retrouver autour des bons à rien de sa ville. Sans parler de son manque de sociabilité, son immeuble entier ne connaissait les Bakugo que par leurs hurlements incessants qui émanaient de chez eux.

Arrivé devant le palier d'en face, il toqua violemment à la porte en se retenant de leur crier de se bouger.

« Bonjour, on s'connait ? »

L'information prit du temps à parvenir au cerveau du blond, trop occupé à détailler contre son gré le nudiste qui s'est permis d'ouvrir sa porte, torse nu avec une simple serviette autour de la taille. Quel genre d'abruti fait ça ? Le garçon devait avoir le même âge que lui, il abordait un sourire radieux tout en portant un bandeau blanc à ses cheveux. Attirant. C'était le seul mot qui décrivait le nudiste sans gêne qui n'était pas le moins du monde préoccupé par son accoutrement.

« Mon chat est encore entrain de faire de la merde avec ton clébard, je suis là pour le reprendre. Informa t-il en gardant le visage le plus neutre possible et les yeux droits de devant.

— Le chat ? Ah oui le chat ! Il est dans ma chambre, ramènes-toi faut absolument que tu les voies jouer ensemble.

— Je t'ai demandé de me le ramener, pas de m'inviter dans ta chambre pour voir nos animaux baiser.

— Ils ne copulent pas, les chiens et les chats ne peuvent pas se reproduire. Enfin ça c'est ce que m'a sorti mon pote un peu con appelé Kaminari donc j'suis pas sur. » corrigea le roux avec son habituel sourire.

Bakugo se reteint de porter un coup au visage de l'idiot se trouvant en face de lui. Un bel idiot, mais son physique ne rattrapait pas son intelligence plus que douteuse.

Plongé dans ses pensées meurtrières, il ne se rendit pas compte qu'il s'était fait entraîner dans l'appartement du rouquin.

« Oi, je t'ai dit quoi putain ? Beugla l'adolescent.

— En fait moi c'est Kirishima et j'ai dix-sept ans, et toi ?

— Mais c'est pas ça que je te demande ! » Continua t-il en tentant de repousser la prise du certain Kirishima.

Même s'il ne l'avouerait jamais, il était surpris par la force de son voisin. Pas le choix, il allait devoir passer par sa chambre s'il voulait récupérer son animal. Qui a eu l'idée de l'adopter déjà ? Ce con ne faisait que dormir, manger, agresser, chier et maintenant il a même une vie sexuelle active.

« Bakubro, on est arrivés ! »

Il devait vite s'enfuir, très loin de ce taré.