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Chɑpitre ᴠ
→ ᴀ ʟ'ʜᴇᴜʀᴇ ᴏᴜ ʟᴇ ᴍɪᴇɴ ᴇsᴛ ᴅᴇᴊᴀ ʙʀɪsᴇ

Chɑpitre ᴠ→ ᴀ ʟ'ʜᴇᴜʀᴇ ᴏᴜ ʟᴇ ᴍɪᴇɴ ᴇsᴛ ᴅᴇᴊᴀ ʙʀɪsᴇ

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✗✗✗

Ton regard me brûlait.
Je n’arrivais pas à aligner mes pensées correctement.

Elles étaient bien trop brumeuses…

Hyunjin ne parlait pas.
Il restait aussi silencieux que moi.

Je sentais le stresse parcourir mes veines à mesure que le silence pesait autour de nous.

Alors les mots ont fait leur chemin hors de mes lèvres sans plus d’attente.

- On devrait se mettre à l’abri, sinon tu vas finir par choper quelque chose, hyung.

J’ai ensuite saisi ton poignet en évitant ton regard qui me faisait bien trop mal pour continuer de le supporter.

Tu étais complètement trempé et ne m’opposais aucune résistance.

Tu ressemblais à une poupée de porcelaine, Changbin.

Si fragile…
Sans volonté…
Vide.

Ta fougue habituelle n’était plus.
Ton regard si expressif était fade.


Mon coeur se serra.

Est-ce à cause de moi ou à cause de Hyunjin que tu es dans cet état, hyung ?


D’une part, j’aimerais que ce soit de ma faute.

Parce que cela voudrait dire que tu tiens à moi ne serait-ce qu’à un peu plus qu’un simple ami.

Aimes-tu cet australien trop énergique et bizarre avec ses tâches de rousseur qui a parfois encore du mal à parler coréen de la même façon que lui t’aime, Changbin ?

Je me pose encore cette question…

D’une autre part…

J’aimerais que ce ne soit pas ma faute.

J’aimerais me dire que je ne te blesse pas.

Qui est-ce que j’essayais de tromper en me disant cela ?

Mon coeur… Ou moi-même ?


Nous avions donc regagné silencieusement l’enceinte du lycée qui nous mettait à l’abri de ces larmes que tu semblais affectionner au point de te laisser dévorer par elles sans même te plaindre.

Hyunjin combla cette mélodie muette, si nous ne comptions pas le bruit que faisaient ces larmes en s’échouant ici-bas, de sa voix douce au timbre assez grave.

- Binnie, pourquoi tu réponds plus à mes messages ? J'me suis inquiété mais je pouvais pas venir chez toi... Ma mère veut que j'évite de sortir avec toute cette pluie…

Je me suis mis de côté, m’appuyant contre le mur, attendant patiemment ta réponse.

Tu avais eu le droit de répondre en prenant ton temps, tu sais ?

En vérité, j’avais peur d’entendre les prochains mots qui allaient sortir de ta bouche.

J’étais pétrifié, Changbin…

Je le suis toujours, à l’heure où je te raconte comment j’ai probablement brisé ton coeur….

- J’ai…






À l’heure où le mien est déjà brisé.

R̷a̷i̷n̷y̷ ̷D̷a̷y̷s̷ ✗cнαηgłıx✗Où les histoires vivent. Découvrez maintenant