Plutôt que la rosé du matin
La prose nocturne
Plutôt que le papier de vélin
Le mystère des runes
Aux soleils couchants
Je préfère les levés de lune
Et délaisse les merveilles éclatantes
Pour les secrets de la brume
Et les drames pathétiques
Je les salue de la main
Tandis que les attitudes héroïques
Me regardent de loin
Plutôt que les femmes qui m'aiment
Une tendance pour celle qui me haïssent
Plutôt que la musique qui berce
Le tendre silence qui se glisse
Aux choses qui dégouline
Je préfère celles qui débordent
Aux prières divines
Le vide qui les emporte
Et je fuis les beaux quartiers
Pour les ruelles que l'on évite la nuit
Les arpente endrapé
Du vertige perpétuel de la mélancolie
Mais je préfère l'amour
À tout autre chose de ce monde
Même s'il semble en être dépourvu
Même s'il nous semble parfois tordu
Et même si certain n'y croient plus
Savez vous que c'est a lui
Que ceux là ont toujours prétendu
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Les poèmes liquides
PoetryNous étions dans ce pub À flâner entre le Billard Et la Tireuse à bière Dans des allers-retours incessants Et la vie semblait se contenter de La taille d'une queue Et la la vie semblait tenir dans Un verre de cinquante centilitres Et c'éta...