Un cauchemar

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Un cauchemar, encore et toujours. Être enfermé dans le monde des rêves, comme enfermé dans un bocal sans ouverture, sans sortie, sans fissure pour respirer. Il fallait se battre pour en sortir, et parfois, on n'y arrivait pas, et on vivait encore et encore nos propres peurs jusqu'à ce qu'elles nous engloutissent complètement. Ce même genre de rêve, flou, incompréhensible, le plongeant dans l'impuissance la plus totale, qui paraissait si réel. Il avait l'habitude de faire ce genre de rêves, pourtant, à chaque fois, tout paraissait si vrai.

Sursautant, haletant, brûlant d'une fièvre éphémère, il combattait l'irréel. Des images floues revenaient sans cesse. Des gémissements, des cris de douleur, des dernières paroles. cette fois ci, il était sur terre. La forêt toute entière était plongée dans les ténèbres de la nuit, et le sang de son peuple maculait le sol d'une teinte rouge écarlate. L'horrible odeur de la mort, un frisson, comme si la mort elle même venait lui caresser la nuque. Des cadavres de part et d'autre. L'un était une petite fille, de 13 ans peut être, inerte, la bouche entrouverte, là où coulait un petit filet de sang. Non loin, une femme était allongée sur le dos, ses yeux encore ouverts contemplaient le ciel sombre sans le voir. Il avança encore au milieu de ce champ de cadavres. Macabre triste, et terriblement silencieux. Son cœur se serra. Il ne trouvait plus la force de respirer, au milieu de cette vision d'horreur, il n'entendait même plus son propre cœur battre. plus loin, il reconnut sa chevelure noire. C'était bien elle, étendue sur le sol, sans bouger. Il s'avança. Celle-ci était encore vivante. Son visage était pâle, ses yeux apeurés lorsqu'il s'accroupit à ses côtés. Il avait beau entrouvrir la bouche pour dire quelque chose, rien ne sortait de ses lèvres, il était comme prisonnier du silence de mort qui régnait ici. Elle articula quelque chose d'incompréhensible, ses lèvres rougies par le sang qui s'en écoulait, en le regardant dans les yeux avec intensité qui le frappa de plein fouet. Puis, une larme de sang s'écoula de son œil avant que toute expression, toute vie ne s'en échappe, définitivement.

Dans un sursaut, il fut expulsé du sommeil. Il se redressa d'un coup sur son pseudo lit, sa respiration était haletante et son cœur battait à tout rompre. Il se mordit les lèvres jusqu'au sang, levant les yeux au ciel d'un air désespéré. Une nouvelle fois, la peur lui avait volé son sommeil et il craignait que la prochaine nuit soit plus cruelle encore.



Très très vieux texte d'une qualité pauvre mais signifiant à mes yeux.

Don't let your fear destroy you.

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