MILO n'aime pas l'été, les gens qui disent chocolatine au lieu de pain au chocolat, la nourriture mexicaine et les gens idiots.
WILLOW, elle, veut conquérir le monde, danser dans les champs de ses rêves, épouser les étoiles, et avec son cœur ivre d'...
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QUAND J'ESCALADA la barrière en bois qui délimitait le champs où je me rendais, je me demanda seulement à ce moment là pourquoi devais-je vraiment venir la voir ? Après tout rien ne me retenait à lui poser un lapin et passer le reste de ma journée à regarder des séries enfermé dans ma chambre. Mais d'un autre côté, mon envie de découvrir ce qu'elle mijotait était très présente. J'en étais sûr, ma curiosité allait vraiment me mener à ma perte un jour. Sur le podium des gens curieux, je me situe à la troisième place, après cette vieille dame cheloue qui regarde toujours derrière son rideau les gens marcher dans la rue et cette personne qui surkiffe les dramas mais seulement quand elle n'est pas concernée. J'pense que ma curiosité est surtout un des déguisements qu'utilise mon ennui pour passer inappercu.
Alors habillé de mon look du dimanche, très justement décrit par ma grand-mère comme celui qui "ne m'aidera pas à me trouver une femme " et armé d'un spray désodorisant au cas où elle déciderait de m'attaquer, je commença à marcher dans le champs du très célébre Paul, la vedette du village. Ce dernier était principalement connu pour ses spectacles karaokés donnés le jeudi et le samedi soir dans le bar Chez Louis. Ce lieu où il dévoilait avec passion son maigre talent pour chanter sur du Johnny Hallyday ou du Renaud (selon son humeur) appartenait en fait à son frère jumeau, ce dernier ne s'appelant même pas Louis mais Richard. Un jour, alors que j'exprimais mon avis totalement inutile sur le nom illogique du bar à Jo', le fils du gérant, il m'expliqua que la raison était qu'avant de l'ouvrir, son père connaissait déjà un autre bar se nommant Chez Richard. Donc, pour jouer la carte de l'originalité et ne pas sortir le même nom, il a choisi Louis, le prénom de son chat. Durant cette conversation, Jo' me fit part de sa jalousie envers ce félin qui était plus aimé par son géniteur que lui même après avoir recommander un nouveau verre de jus d'orange, sûrement pour se noyer de chagrin dans la vitamine C.
De loin, je vis enfin le fameux pommier, le seul arbre de tout le champs produisant des pommes. Je m'y dirigea alors avec détermination, me disant que plus vite je saurais ce qui m'y attend, plus vite je pourrais rentrer chez moi. Je n'étais pas du genre très social ou téméraire, me faire des amis ou sortir dehors pour une raison autre qu'aller à la boulangerie ou à la supérette du coin ne faisait absolument pas parti de mon quotidien. Mon insociabilité et mon sarcasme aurait pu me donner un côté bad boy mystérieux comme dans les livres romantiques pour ado seulement je n'ai ni le corps d'une statue grecque scupltée à la main et je ne pense pas qu'un bad boy mystérieux se baladerait h24 avec un spay désodorisant qu'il pulvérise dès que quelqu'un de louche s'approche de lui. Non, le bad boy, lui, il s'en fiche du déo, ils les pulvérise lui même de façon super cool.
En arrivant, je vis une flaque de forme humaine affalée près de l'arbre, quelques mèches rousses aux reflets flavescents et mordoré lui tombant devant son regard et les rayons d'or du soleil traversant le feuillage du pommier pour se poser sur le corps déjà légèrement bronzé de l'adolescente. Cela aurait pu être quelque peu romantique si je n'avais pas les yeux fixé sur cette fourmi qui se baladait comme bon lui semble sur sa joue. Sa non réactivité confirma ma thèse sur le fait qu'elle soit actuellement en plein rendez-vous avec Morphée, me posant un lapin sans le vouloir.
