MILO n'aime pas l'été, les gens qui disent chocolatine au lieu de pain au chocolat, la nourriture mexicaine et les gens idiots.
WILLOW, elle, veut conquérir le monde, danser dans les champs de ses rêves, épouser les étoiles, et avec son cœur ivre d'...
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UN SAC POUBELLE NOIR DANS UNE MAIN et un spray nettoyant dans l'autre, j'étais prêt à commencer à nettoyer, mais au bout de cinq minutes d'acharnement, je laissa tombé, laissant Ben se démerder tout seul. La solidarité, ça va deux minutes. Je suis même un peu trop altruiste à mon goût. C'était sa fête après tout.
Pendant sa tentative vaine et foireuse de cacher les dégâts de sa soirée, il n'a pas arrêté de crier dans tout les sens, pensant que ça aiderait sûrement à aller plus vite et plus efficacement, pour que la maison soit nickel avant l'arrivée de sa tante à qui il a ravagé la maison - sauf le vase en verre de mamie bizarrement -.
Spoiler : ma mère est revenue plus tôt que prévu.
Qu'elle ne fut pas sa surprise de découvrir un champ de guerre chez elle où des bouteilles et canettes vides décoraient le sol du salon. En y réfléchissant bien, cela donnait un côté aesthetic façon artiste incompris au salon. Puis en y réfléchissant encore mieux, je me dis que non.
Ma mère passa de heureuse à horrifiée en un temps record. Elle pourra rentrer dans le Guinness si elle continue sur cette voie. J'ai eu le temps de retourner dans ma chambre le plus vite possible pour fuir ce démon en rage, et à la vue de mon lit fait et d'aucune bouteille sur le sol, j'ai vite conclu que personne n'était venu ici hier soir, ou alors qu'il y avait bien eu un meurtre et qu'ils avaient tout nettoyer pour ne laisser aucunes preuves tels des assassins professionnels. Je laissa cette deuxième conclusion dans un coin de ma tête, on ne savait jamais. Je retira ensuite mon t-shirt qui puait le mélange de boissons diverses renversées au cours de mes nombreux passages de mon fauteuil jusqu'aux toilettes, pour le mettre dans la mane à linge sale, espérant qu'il ne soit pas saccagé à vie. J'hésita à prendre ma douche mais je préféra attendre que le démon en bas se calme un peu pour ne pas qu'elle me désintègre de son regard de feu à ma simple vue. Il y a deux choses qui l'énerve du plus haut point, le désordre (d'où sa passion pour Marie Kondo) et notre voisine Amanda. Il y a une rivalité entre elles depuis notre emménagement ici et elles n'hésitent jamais à se lancer des petits piques 24h/24 sur tout et n'importe quoi.
Désormais torse nu, je me coucha dans mon lit et prit un bouquin. Alors j'vous vois déjà venir, non je n'ai pas de fenêtre ouverte où une voisine en face de ma chambre de mon âge peut me voir en mode Archie de Riverdale, et je tiens à rajouter que j'ai pas ses tablettes de chocolat non plus. Je mange sainement c'est déjà ça, pas besoin de me rajouter du sport, j'ai assez avec les heures obligatoire de l'école.
Je regarda la couverture du livre un moment, l'esprit ailleurs avant de soupirer longuement. Impossible de me concentrer sur l'histoire qui se déroulait entre ces pages, la tête rousse de Willow m'empêchait de penser à autre chose qu'à la manière dont elle m'énerve.
Alors, vaincu, je passa un quart d'heure à enlever petits pétales par petits pétales étant coincés dans mes cheveux que cette dégénérée s'était amusée à me lancer. J'ai du passer hier soir, une heure au moins à nettoyer mes converses car Vomito avait dégobillée dessus, se croyant sûrement pour Picasso puis j'ai du nettoyer le sol, utilisant la moitié du produit VIPoo pour faire partir l'odeur. Désormais nous avons un doux parfum de lavande qui flottent dans toute la maison. Un vrai plaisir.
À l'instant même où j'ouvris mon livre, la porte s'ouvrit sur ma mère, le visage rouge de colère. Elle ne toqua même pas et croisa les bras pour me montrer son mécontentement.
« – Il y a la voisine qui est là, elle se plaint du bruit d'hier soir et menace de porter plainte, ton cousin n'est pas là car il était à court de sac poubelle et est donc parti en rechercher, mon salon ressemble à une copie d'un champ de bataille et je dois me débarrasser d'un sac douteux se trouvant dans les toilettes. Donc, s'il te plaît, va me chercher du pain, déclara-t-elle d'un air désespéré sans me laisser le temps de répliquer, sortant de la pièce aussi vite qu'elle était arrivée en mode Batman et disparue, mais cria tout de même dans le couloir pour que je l'entende :
« – Ah et met un t-shirt !»
T'inquiète maman, je compte pas devenir naturiste. Ne pouvant pas protester, je soupira longuement avant de me lever pour me diriger vers le salon qui ressemblait un peu plus à un salon. Si on retirait le fait qu'il y ait une magnifique tâche de je ne sais quel substance sur le tapis donnant un petit côté mystérieux à la pièce, ça serait parfait.
Je pris mon éternelle veste en jeans qui trônait sur le porte manteau et quitta la maison pour me mettre à marcher dans les petites rues de la ville. Il m'a fallu peu de temps pour arriver à la boulangerie, le vent frais matinal me faisant frissonner, je rentra rapidement, croisant le regard illuminé et rayonnant de ma chère tante Christine, celle-ci habillée de son incontournable tablier blanc et de son sourire de pub Colgate. À l'instant où elle me vit, elle abandonna toute activités pour me serrer dans ses bras comme-ci on ne s'était pas vu depuis plusieurs années. Faux, on s'est encore vu hier.
« – Oh mon petit Milo, que tu as grandis ! Je suis si heureuse de te voir ! Ça va à l'école ? Toujours pas de petite amie ? Alors qu'est-ce que ça sera pour toi aujourd'hui ? » me demanda-t-elle d'une voix joyeuse comme-ci elle venait de gagner à la tombola auquel elle participait tout les samedis matins de 8 h 30 à 9 h. Comment je sais ça ? Ben y participe aussi.
« – Comme d'habitude, un pain blanc carré coupé, s'il te plaît » lui demandais-je calmement.
Elle m'adressa un sourire rayonnant et se retourna pour préparer ma commande tandis que j'entendis le petit ding de la cloche accroché à la porte d'entrée, indiquant l'arrivé d'un nouveau client, et une voix hystérique insupportable se mit à crier dans mes pauvres oreilles qui n'ont rien demandés. Voilà pourquoi j'aime pas les autres. Toujours là en train de crier pour se faire remarquer inutilement.
« – Oh mais c'est le gars baptisé qui tirait la gueule à la fête de Ben ! »
Je soupira désespéré face à cette dingue, le soupire étant désormais ma marque de fabrique, attendant ma commande pour pouvoir partir le plus vite possible loin de cet être vivant doté de corde vocales et d'un cerveau... Même si je doute beaucoup sur la dernière affirmation. Ma tante s'était retournée intriguée et m'avait fait un clin d'œil tout sauf discret qui sous-entendait beaucoup trop de choses.
« – Bonjour à toi aussi » répliquai-je indifférent.
« – Tu décuves toujours pas ? T'as le teint livide, tu veux une de mes recettes miracle ? Elles sont super efficaces ! »
Je n'avais bu aucune goût d'alcool et je doute que ce soit un compliment.
« – Je prend note, merci » dis-je en roulant des yeux et en prenant le paquet que Christine me donna tandis que je posa le compte juste sur le comptoir. Cette dernière se tourna vers Willow souriante.
« – Que puis-je pour toi ma belle ? »
Elle fit mine de réfléchir, comme-ci elle devait répondre à une question de vie ou de mort du Sphinx avant de déclarer haut et fort avec plus d'entrain qu'un animateur de camping beauf
« – Un pain au chocolat s'il vous plaît ! »
J'étais sur le point de partir mais elle se mit à me crier dessus avant de me rejoindre :