CHAPITRE 4

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WILLOW | Chapitre 4
~ chapitre réécrit

ON ÉTAIT SORTI DE LA MAISON OÙ IL Y AVAIT EU LA FÊTE - auquel je m'étais accessoirement incrustée -, totalement épuisées

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ON ÉTAIT SORTI DE LA MAISON OÙ IL Y AVAIT EU LA FÊTE - auquel je m'étais accessoirement incrustée -, totalement épuisées. Un doux silence flottait dans l'air où seuls les bruits de nos chaussures contre le sol du trottoir et des quelques voitures qui passaient résonnait.
On vagabonda un petit moment dans le village, mes mains plongées dans les poches de mon sweat gris.

Je quitta peu de temps après Théa qui rentra chez elle, ayant accompagner cette dernière jusqu'à sa maison n'appréciant pas trop que ce petit être fragile se balade seule dans les rues.
À vrai dire, l'envie de rentrer chez moi ne me plaisait guère, arborant l'idée de croiser son regard déçu. Même si l'envie de m'enfuir sous les draps de mon lit et d'hiberner était alléchante, je ne pu me retenir de faire une petite balade improvisée dans les rues silencieuses du village.

Mais c'est en traversant la route au passage piéton que je le vit. Un frisson m'avait parcouru, mettant la cause sur le dos de la brise matinale. Je ne savais pas vraiment pourquoi je m'étais dirigée vers cette boulangerie, sachant pertinemment que je n'avais même pas faim, mais l'envie de lui parler ou ne serait-ce que de cerner l'étrange personne qu'il était m'attira dans cette petite boutique chaleureuse aux douces odeurs.

Armée du peu de courage qu'il me restait, j'ouvris la porte, un dig indiquant mon arrivée résonnant et les coins de mes lèvres charnues s'étirant dans un sourire rayonnant.

—————


« — Attend moi Milo !  » avais-je dit en quittant la boulangerie, avec un sourire de remerciements pour la vendeuse.
Et le pire c'est qu'il n'avait même pas réagis, m'ignorant comme-ci je n'étais qu'un vulgaire insecte. 
Coup dur pour mon égo.

Je ravala ma fierté déjà bien salie et courra jusqu'à lui, mes converses rouges crissant contre le sol en béton de la route.

Mais soudainement il se stoppa sans prévenir, mon corps se cognant violemment contre son dos. Il faut vraiment que je revois mes bases du freinage.

Il se retourna, les sourcils froncé et ses bras croisés contre son torse.

« — Qu'est-ce que tu m'veux ?  » dit-il sèchement, comme-ci il voulait vite se débarrasser de moi. Mauvaise nouvelle, je suis un pot de colle confirmé. UHU et Scotch ont peur pour leurs carrières.

« — J'voulais juste te demander si j'avais pas dit des trucs gênants hier soir.. T'sais, l'alcool me fait dire des trucs chelou... Ducoup..bah.. J'voulais savoir si c'était à cause de ça que tu m'fais la tête.  » finissais-je par dire, soucieuse de comprendre la raison de son humeur désagréable.
Théa m'avait déjà fait part de mes diverses conneries faites à de nombreuses fêtes et je dois vous l'avouer, je suis surprise à quel point mon imagination est débordante. Tout comme la fois où j'ai débattu seule dans mon coin face à un faux cactuc IKEA sur l'importance des pingouins.
Mais il m'était déjà arrivé de dire des choses blessantes, et ça, c'est tout de suite moins drôle.

Milo sembla pensif à un moment, comme-ci il revisionnait ce qui s'était passé hier. Je ne put m'empêcher de l'observer curieusement, son regard brun ayant comme quelque chose d'attirant et de doux malgré la froideur de ses traits. À croire qu'il avait été créé dans de la glace. Sa mère devait sûrement être la Reine des neiges, ducoup il serait une sorte... D'olaf? À cette pensée, un rire que je tenta d'étouffer sortit de ma bouche. Olaf, quel joli surnom.

Le son qui était sorti d'entre mes lèvres fit froncé les sourcils du bonhomme de neige. Pensait-il que je me moquais de lui ?
Je me demanda alors ce qui se passait dans sa drôle de tête. À quoi donc pensait-il ?

« — À part le fait où t'as essayé de me guérir d'une pseudo crambe comme ci t'étais médecin.. Mais non, je me souviens pas t'avoir entendu dire des conneries  » avait-il prononcé alors d'une voix détachée.

Comme-ci j'étais médecin ? C'était sûrement à cause du fait que  j'avais regardé une saison complète de Greys Anatomy la veille.

« — Alors pourquoi tu tires cette tête ? Ma présence même t'énerve t-elle à ce point ? Tu m'aimes pas ? Je t'ai pourtant déjà dit que j'étais désolé de t'avoir vomi dessus !  »

« — Je ne tire pas la gueule, c'est mon expression quotidienne.  » répliqua-t-il alors pour se justifier.

« — Tu souffres de "la-vie-est-nulle-donc-je-suis-blasé-aigu"? Si c'est ça ton problème alors j'ai le meilleur des remèdes  »

Pendant un bref instant il parut intrigué, se demandant sûrement de quel remède je parle. À vrai dire, j'en avais pas, mais rien ne m'empêche d'improviser. Après tout, je ne peux pas abandonner un pauvre enfant malade !

Il m'invita alors à continuer mon dialogue (ou monologue ? Avec lui c'est tout à fait probable) d'un regard interrogateur. Je souris de plus belle, enjouée de la tournure des événements, et je prononça d'une voix pleine d'entrain

« — Rendez-vous demain près du pommier de Mr Jean. Le temps que je puisse concocter mon médicament magique !  »

Il parut hésitant pendant un moment, mais il finit par hausser des épaules et lui tourna le dos tout en lui disant avant de partir

« — Si c'est de la drogue que tu veux me dealer, va voir ailleurs  »

  « — Tu penses vraiment que j'ai une tête de dealeuse ?  »

« — T'as surtout une tête de tarée qui souhaite empoisonner un pauvre et innocent adolescent qui n'a rien demandé.  »

Je ne répliqua pas, ce dernier étant désormais trop loin pour m'entendre. Je resta là, l'observant partir au loin avant se laisser s'échapper d'entre mes lèvres un rire franc et amusé.

J'avais vraiment hâte d'être à demain.

Alors je finis par rentrer chez moi, courant jusqu'à ma chambre pour ne croiser personne et m'enfermant dans celle-ci. Le ciel avait enfilé son t-shirt bleu, et les quelques rayons dorés du soleil traversant d'entre les rideaux illuminaient le mur vide de ma chambre. Je retira mes chaussures et m'allongea sur mon lit, mes cheveux chaotiques s'éparpillant autour de mon visage fatigué mais joyeux et mes yeux se fermant par la suite. Je pris ma couverture et l'etala sur tout mon corps. Après une longue journée de socibilisation, rien de mieux que de s'enrouleur dans une couverture protectrice et dormir. Après tout, je le méritais bien non ?

willowOù les histoires vivent. Découvrez maintenant