MILO n'aime pas l'été, les gens qui disent chocolatine au lieu de pain au chocolat, la nourriture mexicaine et les gens idiots.
WILLOW, elle, veut conquérir le monde, danser dans les champs de ses rêves, épouser les étoiles, et avec son cœur ivre d'...
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QUAND UNE SONNERIE composée de "bip bip bip" stridents et incessants m'arracha de force des si doux bras de Morphée, j'ouvris les yeux d'une langueur monotone à la seconde même pour envoyer valser mon téléphone à l'autre bout de la pièce pour m'accorder encore un peu de paix et replonger dans mes songes utopiques. Mais bizarrement, je l'entendis se briser bruyamment comme-ci on l'aurait lancé sur du carrelage, or le sol de ma chambre est protégé d'une moquette blanche qui amorti les chocs à cause de ma fâcheuse tendance assez brutale de faire tomber ou balancer des trucs fragiles.
Sauf que, à ma plus grande et malheureuse surprise, je découvris que je n'étais pas dans ma chambre.
Je rouvris alors subitement mes yeux, encore sous les vapes mais suffisamment affolée pour être réveillée, et observa en silence, comme en deuil, sans bouger, durant un long moment, le pauvre cadavre de mon téléphone gisant sur le sol froid de la pièce où je me trouvais. Il m'a fallu un long moment pour me rendre compte que j'étais en position fœtal sur le sol des toilettes de la fête d'hier où j'avais taper l'incruste grâce à Théa, à côté d'un sac poubelle noir dont l'odeur nauséabonde m'indiquait son contenant et d'un spray nettoyant Mr Propre.
Bon, au moins t'es pas dans le lit d'une personne inconnue, ni à côté d'un cadavre, pense au positif Willow. Faut toujours être optimiste dans la vie, tels étaient les mots de mon (ancienne) psy.
Je me leva alors maladroitement, un mal de crâne que je fis mine d'ignorer et un mal de dos horrible qui me força à m'étirer du mieux que je pouvais. Je finis donc par sortir de la pièce lugubre aux odeurs nidoreuses pour découvrir devant moi un couloir remplit de cadavre. De bouteille hein, pas d'humain, on n'est pas dans The Walking DEAD, faut pas pousser mémé dans les orties non plus. Quoi que, j'hésitai beaucoup à la vue des quelques personnes réveillées, de leurs cernes de 10 kilomètres et de leurs visages livides. Je marcha vers les seuls survivants de cette scène cas-y post-apocalyptique et m'installa à côtés d'eux, m'affalant sur un sofa que je ne pu m'empêcher de trouver affreusement confortable. On était au total 5, les autres étant sûrement partis célébrer leur gueule de bois en pls chez eux. Ben, l'organisateur de la fête, ma pote Théa étant celle qui m'avait invitée ici pour l'accompagner, Marius - un gars que je connais ni d'Eve ni d'Adam - et pour finir un mec qui tire la gueule dans un coin sur un sofa et qui est sur son téléphone me lançant de temps en temps des regards répondant au nom de Milo.
Finalement, j'ai rejoins Théa, fronçant les sourcils à la vue de Ben qui mangeait de la pizza congelée, sûrement ayant trop la flemme de la cuire.
«- Tu comptes vraiment pas la cuire ? » lui avait demandé Marius d'une langueur monotone, sa tête posée sur un coussin trouvé au hasard, son corps affalé sur un canapé entier. Ben avait relevé son regard vers lui, avant d'hausser les épaules tout en croquant un morceau de mozzarella congelée.