willow

CHAPITRE 5

MILO   |   CHAPITRE 5

C'ÉTAIT LES FESSES VISÉES sur un canapé en cuivre qui faisait un bruit sourd à chacun de mes mouvements que j'écoutais silencieusement la voisine parler de sa vie si merveilleuse et à quel point elle était tant épanouie.

Ayant oublié mes clés, seul objet me permettant de rentrer chez moi, et ma mère étant au travail jusqu'à 19h, je n'avais pas d'autre choix que d'attendre l'arrivée de Ben qui était parti je ne sais où faire je ne sais quoi, chez Amanda qui m'avait limite prit de force sous son aile de peur que je me fasse kidnapper à attendre dehors sur le trottoir, mon sac de pain dans les mains. Je me serai bien passé de cet acte altruiste.

J'aurais pu tenter de rentrer par la fenêtre de ma chambre en cassant la vitre, mais déjà une vitre ça coûte super cher (et j'ai pas trop envie de vendre un de mes organes pour la réparer) puis je suis nul en escalade et l'alarme aurait sonnée. Mon incapacité à me rebeller contre une dame de 47 ans me porta préjudice et je soupçonne cet accueil forcé, m'attendant à ce qu'elle me demande une faveur ou quelque chose dans ce même genre.

Sa maison avait une odeur de parfum à la rose mal dosé et les cadres accrochés aux murs de personnes dont je ne connaissais absolument pas l'existence me mit assez mal à l'aise.
Je mangeai mon cinquième biscuit sablé qu'elle avait rapportés de Bretagne pour oublié à quel point ma vie était assez merdique pendant qu'elle se mettait à m'expliquer à quel point ma mère devrait se trouver un nouveau mari et blablabla avec son éternel sourire faux que je lui rendais sans problème. Je ne l'ai jamais vraiment aimé, en fait je n'aime pas grand-chose, mais je ne pense pas détester les axolotls. Je n'aime pas son parfum qui pique le nez, son rire de mouette et ses cheveux h24 parfait. Elle est un stéréotype à elle seule, celui de la voisine parfaite dans les vieux films américains. Mais comme j'aime les biscuits bretons, j'ai décidé de jouer sur la carte du voisin sympa. Faut pas m'en vouloir.

J'étais sur le point de prendre mon huitième biscuit sous les regards désagréables des photos et de faire une overdose de parfum quand je vis à travers la fenêtre, qui donnait sur l'entrée de la maison, la moto d'occasion de Ben se garer. Je pense même que j'étais presque heureux de le voir pour enfin quitter notre si bien-aimée voisine, un sablé à la main comme cadeau d'adieu et qu'elle ne fut pas ma surprise de le voir se trimbaler avec une boîte en carton jusqu'à sa chambre en courant.
N'y prêtant pas attention, je m'étais dirigé d'un pas las vers la mienne dans l'espoir de terminer cette journée assez nulle par une seconde overdose d'ice tea et de documentaires chiants.

Une bouteille du nectar sacré en main, mon pc préparé, j'étais sur le point de mettre en route Netflix quand un bruit non identifié résonna dans toute l'habitation. Soit c'est Ben qui fait encore des siennes, soit il y a un intrus dans la maison. Perplexe, je m'étais aventuré dans le couloir pour voir ce qu'il se passe et s'était lentement et silencieusement que je m'approcha de la grotte qui lui servait de chambre.

J'entendais de nombreux « merde, mais chut putain ! » ou encore « je t'en supplie ferme la !» m'intriguant énormément.

J'hésitai tout de même à ouvrir la porte, me disant qu'il était sûrement avec une fille, même si je doutais énormément de son charme et sa capacité de séduction. J'ai arrêté de compter le nombre de râteaux que cet imbécile s'est pris durant sa vie, mais je pense que ça doit approcher la centaine.
Mais comme je m'en fou royalement de son intimité, j'ouvris la porte en grand dans un bruit sourd.

J'ai même pas eu le temps de réagir qu'un petit truc rempli de poil me sauta dessus tandis que Ben regarda désespéré la chose.

« - Tu m'expliques pourquoi il y a un chien dans ta chambre ? Tu comptes ouvrir une animalerie ? » lui demandai-je en arquant un sourcil face au monstre qui s'amusait à mordre mon bas de pygama malgré mes vaines tentative de l'envoyer voler à l'autre bout de la pièce.

Il fut légèrement prit de court, et c'est avec un rire nerveux qu'il prit le chien dans ses bras.

« - Je te présente Charlie. » lâcha-t-il en me le présentant, un sourire enfantin sur son visage.

Pendant une durée non comptée, j'observai le clebs avant de répliquer.

« - T'es au courant au moins que j'y suis allergique ?

- Alors, non mais il était tout seul et il n'avait pas de collier donc bah j'allais quand même pas le laisser là-bas !

- Tu ne vas pas pouvoir le garder, ma mère est allergique aussi, c'est de famille.

- Je n'ai jamais dit qu'elle allait être au courant, je vais simplement le garder le temps que je lui trouve une nouvelle famille.

- Si elle apprend son existence, soit sûr et certain qu'elle t'arracherai la tête. »

Il leva les yeux au ciel, m'ignorant royalement et se leva. Je l'observa se diriger vers la cuisine pour sortir du frigo une tranche de jambon pour, je suppose, Charlie.

J'haussa les épaules et retourna dans ma chambre, le laissant se débrouiller tout seul. Je commençais déjà à avoir le nez qui coulait et j'étais trop radin pour m'acheter des mouchoirs. Sans prévenir, j'éternua. Je parti soudainement vers l'avant et manqua de peu de me manger le sol. En reniflant, je vola un rouleau de pq des toilettes pour me moucher. Je me pris un morceau, le colla à mon nez, et souffla de toute mes forces. Soulagé, le nez vif et irrité, je froissa le papier et le mit à la poubelle. Ni vu, ni connu.

Voilà, grâce à Benoit, je me tape un rhume en été. Franchement génial. 

***

oui, vous ne rêvez pas, c'est bien un nouveau chapitre de "willow" que vous venez de lire.
vous pensez réellement que j'allais l'abandonner si facilement ? :D
ne l'enterrez pas trop vite, mon compte n'est pas un cimetière d'histoires inachevées
(bon OK j'avoue mon inactivité était trrrrrrèèès présente elle, mais je vais me rattraper !)

brefouille, je vais profiter de ce long confinement pour vous pondre beaucoup de chapitres et m'avancer un max pour pouvoir être active et publier régulièrement. mon but là, c'est de faire une bonne dizaine de chapitres à chaque fois d'avance pour pouvoir publier à des jours fixes :)
allez hop, j'vous fait la bise en wifi et j'vous dis à bientôt les p'tits potes ♡
tchuss !