[...]
Le lendemain,
Je me lève, les bras lourds de fatigue, et commence ma routine du matin, mais mon esprit est tourmenté par ce qui s'est passé hier soir. Finalement, je ne peux pas m'en empêcher, je vais voir Hafed. La conversation doit avoir lieu. J'entre dans sa chambre, le cœur battant.
Moi : (les yeux pleins de colère) Pourquoi tu m'as fait ça hier soir ?
Il lève les yeux de son téléphone, un air décontracté sur le visage, mais il ne me regarde pas vraiment, comme s'il était détaché de tout ça.
Lui : (avec un ton nonchalant) Parce que j'en avais envie.
Je sens la colère m'envahir encore plus. Je n'arrive pas à croire qu'il soit aussi froid à propos de ce qu'il a fait.
Moi : (en tremblant de frustration) De toute façon, je vais tout dire à Amel.
À ce moment-là, la porte d'entrée claque. Amel arrive, portant Amira dans ses bras, son regard fatigué mais inquiet. Elle nous observe, sans comprendre encore la tension qui flotte dans l'air.
Amel : (intriguée) Me dire quoi ?
Je n'hésite plus, tout sort d'un coup. Je vais tout lui dire. Si elle ne le sait pas, c'est à elle de le savoir. La vérité doit sortir.
Moi : (voix tremblante) Tu sais ce que Hafed a fait hier soir ?
Hafed fronce immédiatement les sourcils et se lève brusquement. Son visage se durcit. Un regard menaçant.
Lui : (menaçant) Tais-toi !
Mais c'est trop tard. La vérité est là, toute crue. Je ne vais pas me taire. C'est lui qui m'a forcée à en parler.
Moi : (d'un ton défiant) Non, je vais lui dire. Il faut qu'elle sache.
Lui : (en hurlant) Si tu l'ouvres, tu vas regretter !
Le volume de sa voix fait trembler la pièce. Amel s'arrête, son regard passe de Hafed à moi, complètement perdu. Elle ne comprend pas, elle attend des explications. Mais je ne peux plus m'arrêter, la colère a pris toute la place.
Je commence à raconter, d'abord lentement, puis de plus en plus vite. Je lui dis tout ce qui s'est passé, chaque détail. Je ne lui cache rien.
Moi : (en respirant fort) En plus de ça, il m'a...
Hafed : (soudainement furieux) FERME TA GUEULE !
Moi : (indignée) NON ! Je vais tout lui dire, je n'ai plus peur de toi !
Le regard d'Amel devient sombre. Elle serre Amira contre elle, mais la petite pleure déjà, comme si elle sentait l'intensité de la scène.
Amira : (pleurant fort) Papa...
Lui : C'est une mytho ! Elle ment !
Moi : (avec une rage contenue) Non, je ne mens pas, je te jure que c'est vrai ! C'est toi qui mens !
Amel le regarde dans les yeux, son expression change. Je vois un mélange de confusion, de dégoût et de douleur sur son visage.
Amel : (d'un ton glacé) Tu me dégoûtes.
Lui : (en haussant les épaules, toujours sûr de lui) MAIS TU NE VAIS PAS LA CROIRE, QUAND MÊME ?
Amel : (d'une voix tremblante, mais ferme) SI, PARCE QUE JE SAIS QU'ELLE NE MENT PAS. TU ES SÉRIEUX, HAFED ? TU ES MARIÉ ET TU AS UNE FILLE, TU VAS VRAIMENT FAIRE ÇA ?