J'ai soufflé un bon coup, fermant les yeux un instant pour tenter de calmer cette angoisse qui me serrait la poitrine. Puis j'ai ouvert la boîte, prête à affronter l'inconnu... mais à ma grande surprise, elle était vide. Simplement vide. Rien de plus.
Je me suis sentie stupide. Peut-être que j'avais exagéré... que ma paranoïa m'avait menée dans des directions absurdes. La tension est tombée aussi vite que celle d'un ballon de baudruche qui se dégonfle. Je me suis sentie... bien. Un peu bête, mais bien.
Lina : (choquée) C'est quoi ça ? Pourquoi elle est vide ?
Moi : (avec un soupir de soulagement) Je ne sais pas, mais en fait, c'est mieux comme ça...
Lina m'a lancé un regard perplexe, mais je n'ai pas pu m'empêcher de sourire légèrement, soulagée par la simplicité de la situation. Elle semblait vouloir ajouter quelque chose, mais je l'ai devinée. Elle était inquiète, sans savoir pourquoi.
Lina : (inquiète) Tu es sûre que c'est tout ? Ça n'a vraiment rien à voir avec ce mec ou...
Moi : (en haussant les épaules, essayant de paraître décontractée) Tu sais, peut-être que c'est juste une blague de la part d'Hafed ou Amel.
Lina a hésité, mais je voyais qu'elle commençait à se détendre aussi, à réfléchir. Elle a finalement haussé les épaules, un peu résignée. Elle non plus n'avait pas d'autre explication rationnelle.
Lina : Tu as peut-être raison... Mais franchement, Inesse, qui ferait des blagues comme ça ?
Moi : (soupirant) Je te jure, je ne sais pas.
Elle m'a donné un petit coup d'épaule, un sourire en coin. J'ai senti qu'elle n'était pas entièrement convaincue, mais elle savait que de toute façon, on ne pourrait pas trouver de réponse à cette énigme aujourd'hui.
(...)
Je me lève en traînant des pieds, l'agacement bien visible sur mon visage. Qui ça peut être encore à cette heure-là ? Amel ou Hafed ne sonneraient pas à cette heure-là. Je passe la main dans mes cheveux, un peu débraillée, et me dirige vers la porte d'entrée.
Je tourne la poignée, ouvre la porte avec un soupir, et... rien. Pas une âme en vue. Je fronce les sourcils et regarde autour de moi, mais aucune silhouette à l'horizon. Ce n'est pas possible, qui sonne à une porte et s'en va aussi vite sans rien dire ? C'est là que je remarque quelque chose par terre, posé juste devant ma porte.
Vous savez ce qui se trouve par terre. Je la regarde un moment, un soupir s'échappant de mes lèvres. Si c'est encore une blague, je n'en peux plus. Pourquoi toujours des boîtes rouges ? Pourquoi à chaque fois elle me fait flipper comme ça, juste pour au final ne rien contenir ? Ou pire... me laisser dans l'incertitude ?
Je me baisse pour ramasser la boîte, un peu agacée, mais aussi, je l'avoue, curieuse. Je n'ai aucune envie de découvrir quelque chose de flippant ou inquiétant, mais je dois savoir. Une fois dans mes mains, je constate qu'elle semble plus légère que la dernière fois, comme si vraiment il n'y avait rien dedans.
Je me tiens là, sur le pas de la porte, regardant la boîte pendant une dizaine de secondes, me demandant si je devrais l'ouvrir tout de suite ou attendre.
J'ai l'impression que ça pourrait être n'importe quoi... mais bon, ça reste toujours un peu flippant.
Moi (murmurant pour moi-même) : Allez, c'est peut-être juste une blague, Inesse. C'est juste ça...
Je reste là, immobile, la boîte rouge entre les mains, mes yeux fixés sur les sous-vêtements à l'intérieur. Mon cœur bat la chamade, et mes pensées s'emballent. Qui peut bien faire ça ? Comment cette personne connaît-elle ma taille de sous-vêtements ? C'est flippant, c'est trop bizarre. Un frisson me parcourt le dos et j'ai l'impression que mon sang se glace.